COP27: HRW accuse l'Egypte d'entraver le travail des groupes de défense de l'environnement

L'Envoyé spécial des Nations Unies sur le financement de l'Agenda 2030 pour le développement durable, Mahmoud Mohieldin, parle lors d'une réunion des ministres africains des finances, de l'économie et de l'environnement pour le sommet sur le climat COP27, à l'hôtel al-Masa, à quelque 45 kilomètres à l'est du Caire, le 7 septembre 2022. La conférence sur le climat COP 27 des Nations unies se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 7 au 18 novembre 2022. (Khaled DESOUKI / AFP)
L'Envoyé spécial des Nations Unies sur le financement de l'Agenda 2030 pour le développement durable, Mahmoud Mohieldin, parle lors d'une réunion des ministres africains des finances, de l'économie et de l'environnement pour le sommet sur le climat COP27, à l'hôtel al-Masa, à quelque 45 kilomètres à l'est du Caire, le 7 septembre 2022. La conférence sur le climat COP 27 des Nations unies se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 7 au 18 novembre 2022. (Khaled DESOUKI / AFP)
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

COP27: HRW accuse l'Egypte d'entraver le travail des groupes de défense de l'environnement

  • L'ONG elle met en garde contre «un appareil de sécurité qui se concentrera probablement plus que jamais sur la société civile environnementale en Egypte»
  • Les autorités égyptiennes n'ont cessé de museler toute forme d'opposition, de presse indépendante ou de militantisme en ligne depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi en 2013

BEYROUTH: L'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse les autorités égyptiennes d'imposer "des obstacles" au travail des groupes de défense de l'environnement égyptiens, à quelques semaines de la Conférence mondiale de l'ONU sur le climat (COP27), que ce pays accueillera.

"Le gouvernement égyptien impose arbitrairement des obstacles en matière de financement, de recherche et d'enregistrement qui ont affaibli les groupes environnementaux locaux, forçant certains militants à s'exiler et d'autres à s'écarter de travaux importants" a ainsi alerté Richard Pearhouse, directeur environnement de l'ONG de défense des droits humains.

"Ces restrictions violent les libertés de réunion et d'association et menacent la capacité de l'Egypte à respecter ses engagements en matière d'environnement et d'action climatique, alors qu'elle accueillera la COP27 en novembre", affirme l'ONG dans son communiqué publié lundi.

Si Le Caire s'érige en champion de la lutte pour le climat et se présente comme porte-voix de l'Afrique en appelant les pays développés à respecter leurs engagements financiers pour aider le continent à s'adapter au changement climatique, pour un des environnementalistes anonymes cités par HRW "c'est parce que c'est dans l'intérêt (de l'Egypte), notamment en terme de financements".

L'ONG elle met en garde contre "un appareil de sécurité qui se concentrera probablement plus que jamais sur la société civile environnementale en Egypte".

Les autorités égyptiennes n'ont cessé de museler toute forme d'opposition, de presse indépendante ou de militantisme en ligne depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi en 2013.

Les militants cités par HRW dans son communiqué dénoncent également les activités "opaques de l'armée égyptienne" citant l'impact des "carrières et cimenteries", tout comme celui des projets d'infrastructure nationaux à l'image de la nouvelle capitale qui sort des sables à 50 km du Caire.

L'ONG appelle "les Etats participant à la COP27, à travailler avec les autorités égyptiennes pour assurer une participation des diverses composantes de la société civile durant la conférence sur le climat".

Régulièrement épinglé sur son bilan des droits humains, le pays --qui compte plus de 60.000 détenus d'opinion, selon les ONG-- mise particulièrement sur l'accueil de ce sommet pour se repositionner au centre de la scène diplomatique régionale.

Si de nombreuses capitales étrangères ont félicité l'Egypte d'avoir obtenu d'accueillir la COP27 à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, les ONG dénoncent ce choix.

Elles y voient "une récompense au système répressif" de M. Sissi et une légitimité internationale supplémentaire à un Etat englué dans le marasme politique et économique du fait de méga-projets coûteux alors qu'un tiers de la population est pauvre et autant prêts à plonger sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une délégation saoudienne se rend à New York pour assister à la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
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  • Une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre des Affaires étrangères saoudien, participe à la 80e session de l’AGNU à New York, avec un agenda axé sur la paix, le développement et la coopération internationale
  • L’Arabie saoudite présidera des événements majeurs autour de la question palestinienne et renforcera ses engagements en matière de diplomatie humanitaire et de développement durable

RIYAD: Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite s’est envolé vendredi pour New York afin de diriger la délégation du Royaume participant à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a précisé que la délégation conduite par le prince Faisal ben Farhane comprend la princesse Reema bent Bandar Al Saud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis ; Adel ben Ahmed Al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat ; Faisal ben Fadhil Alibrahim, ministre de l’Économie et de la Planification ; le Dr Abdullah Al Rabeeah, directeur général du centre d’aide humanitaire saoudien KSRelief ; Abdulrahman Al-Rassi, vice-ministre chargé des affaires multilatérales internationales et superviseur général de la diplomatie publique ; ainsi qu’Abdulaziz Alwasil, ambassadeur saoudien auprès de l’ONU.

En marge de l’AGNU80, le Royaume organisera plusieurs initiatives et réunions visant à renforcer la sécurité et la stabilité régionales et internationales, et à faire progresser les efforts diplomatiques, humanitaires et de développement, indique le communiqué.

L’Arabie saoudite présidera également la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États au niveau des dirigeants, ainsi que la réunion ministérielle de haut niveau de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

Le prince Faisal et sa délégation participeront également aux célébrations du 80e anniversaire de l’ONU, en plus d’un large éventail de réunions officielles visant à renforcer la coopération multilatérale, examiner les développements régionaux et internationaux, soutenir les efforts en faveur de la paix et de la sécurité mondiales, et coordonner l’action conjointe pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans des frappes israélienne dans le sud

Les frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué deux personnes et en ont blessé 11 autres vendredi, selon le ministère libanais de la Santé. Il s'agit des dernières attaques en date malgré le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. (X/@AmalKhalil83)
Les frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué deux personnes et en ont blessé 11 autres vendredi, selon le ministère libanais de la Santé. Il s'agit des dernières attaques en date malgré le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. (X/@AmalKhalil83)
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  • Deux personnes ont été tuées et onze blessées dans des frappes israéliennes au sud du Liban, dont l’une a visé un véhicule à l’entrée d’un hôpital à Tebnine, selon le ministère libanais de la Santé
  • L’ONU et l’armée libanaise alertent sur les risques d’escalade, évoquant plus de 4.500 violations du cessez-le-feu par Israël depuis novembre 2024

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées et onze autres blessées vendredi dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Ces frappes interviennent au lendemain d'une série de raids aériens sur cinq localités du sud du pays, dont les habitants ont été sommés par l'armée israélienne d'évacuer.

L'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à une guerre meurtrière.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a indiqué qu'une "frappe de l'ennemi israélien a visé une voiture devant l'entrée de l'hôpital gouvernemental de Tebnine", faisant un mort et 11 blessés.

Une autre frappe a visé un véhicule dans la ville d'Ansar, également dans le sud du Liban, faisant un mort, a ajouté la même source.

L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat.

Jeudi, elle avait affirmé avoir frappé plusieurs installations de stockage d'armes appartenant à l'unité al-Radwan, force d'élite du Hezbollah pro-iranien.

Dans un communiqué, les Casques bleus déployés dans le sud du Liban ont estimé que ces attaques "mettent en danger la stabilité fragile qui a été instaurée depuis novembre" 2024.

Ils ont appelé Israël à "s'abstenir de toute nouvelle frappe et à se retirer complètement du territoire libanais", où l'armée israélienne occupe toujours cinq positions.

L'armée libanaise a indiqué que les frappes de jeudi portaient à 4.500 les "violations" du cessez-le-feu par Israël, ajoutant qu'elles entravaient les efforts pour désarmer le Hezbollah.

Sous pression américaine, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli de la guerre.