Liban: levée des subventions sur le carburant, l'effondrement économique s'aggrave

Le prix du bidon d'essence (20 litres) a augmenté de 20 000 livres libanaises et a atteint 638 000 livres, sous réserve des fluctuations du taux de change (Photo, AP).
Le prix du bidon d'essence (20 litres) a augmenté de 20 000 livres libanaises et a atteint 638 000 livres, sous réserve des fluctuations du taux de change (Photo, AP).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

Liban: levée des subventions sur le carburant, l'effondrement économique s'aggrave

  • Selon Brax, «la BDL a complètement levé les subventions sur le carburant. L'essence dans les stations sera vendue en fonction du taux de change du dollar sur le marché noir»
  • Le ministre libanais de l'Intérieur cherche à résoudre la question des réfugiés syriens

BEYROUTH: Lundi, des manifestants ont bloqué les routes de Beyrouth et de Tripoli pour protester contre les coupures de courant et la décision de la Banque du Liban de lever définitivement les subventions sur le carburant.

Ces manifestations sont intervenues alors que le gouvernement intérimaire libanais renouvelle son appel à l'aide internationale pour faire face à la crise des réfugiés syriens dans le pays.

À Qasqas et à Corniche al-Mazraa, à Beyrouth, des foules ont jeté des poubelles pour bloquer les routes en réaction à la hausse de la cherté de vie.

«Nous ne pouvons plus supporter cette situation. Nous mourons. Il n'y a pas d'électricité, ni d'eau, ni de médicaments, et la mort nous guette aux portes des hôpitaux parce que nous n'avons même pas les moyens de nous faire soigner», a dit l’un des manifestants.

Le manque de médicaments vitaux pour les patients cancéreux au Liban a récemment fait la une des journaux, dans un contexte de crise croissante au niveau des soins de santé du pays.

De son côté, Georges Brax, membre du Syndicat des propriétaires de stations-service, a affirmé: «La BDL a complètement levé les subventions sur le carburant lundi. L'essence dans les stations est désormais dépourvue de toute subvention et sera vendue en fonction du taux de change du dollar sur le marché noir.»

Le prix du bidon d'essence (20 litres) a augmenté de 20 000 livres libanaises et a atteint 638 000 livres, sous réserve des fluctuations du taux de change.

Lundi, la Banque du Liban a mis fin au taux de subvention de 20%, ce qui a incité les importateurs à acheter des dollars au marché noir (à un taux de 36 000 livres pour un dollar) pour faire entrer le carburant dans le pays et le vendre aux propriétaires de stations-service. Avant cela, ils achetaient des dollars selon la plateforme Sayrafa de la banque centrale à environ 7 000 livres de moins que le taux de change du marché noir.

Par ailleurs, le ministre libanais de l'Intérieur a exhorté lundi les représentants des ambassades occidentales dans le pays à «joindre leurs efforts à ceux des autorités libanaises» pour résoudre la question des réfugiés syriens.

«Négliger la question des réfugiés syriens risque d'accroître le ressentiment du peuple à l'égard de l'État et de diminuer sa confiance en lui et dans le système judiciaire libanais, sans compter les conséquences sociales et psychologiques que cela pourrait engendrer», indique le ministre.

Dans un rapport publié lundi, l'Autorité du fleuve Litani a émis des allégations concernant des violations d'accords, notamment dans la région de la Bekaa, liées au commerce, à la création de fermes, à l'élevage de bétail et à l'ouverture de magasins vendant des vêtements, de la nourriture et des appareils électroniques dans les camps de réfugiés syriens au Liban.

Selon le rapport, ce qui se passe «contredit la définition d'un réfugié dans les accords internationaux, constitue une exception aux dispositions des lois libanaises et va à l'encontre de la situation des réfugiés dans divers pays».

L'Autorité a demandé au ministre libanais de l'Intérieur, aux forces de sécurité publique et intérieure et aux ministres des Affaires sociales et du travail de prendre les mesures appropriées.

Un plan élaboré par les autorités libanaises pour résoudre les problèmes de surpopulation et renvoyer 15 000 réfugiés par mois en Syrie a été rejeté par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Le premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, a récemment envoyé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, pour lui faire part de ses préoccupations au sujet de la crise des réfugiés.

D'après Ziad al-Sayegh, directeur général du Civic Influence Huba, «ce que font les autorités libanaises par rapport à la question des réfugiés syriens est fondé sur le populisme et découle des actes d'intimidation, d'incitation et de mendicité.»

Al-Sayegh s'est demandé pourquoi il n'avait pas été possible «d'uniformiser les chiffres statistiques relatifs au nombre de réfugiés et de distinguer entre les travailleurs syriens et les réfugiés syriens», et pourquoi il n'y avait pas eu «d'inspections à l'entrée et à la sortie des réfugiés en Syrie».

Il s'est également demandé pourquoi «400 000 réfugiés syriens n'étaient pas retournés dans les régions de Qalamoun, Zabadani et Al-Qusayr» et pourquoi le Liban avait «refusé de signer un protocole de coopération avec le HCR qui lui permettrait de savoir d'où viennent les réfugiés, où ils peuvent retourner et quelles sont les modalités de leur retour».

Cependant, il a aussi reproché à la communauté internationale sa lenteur à résoudre la crise.

«Ce qui se passe pourrait créer des tensions entre les réfugiés et les habitants et compromettre la sécurité nationale du Liban», a ajouté Al-Sayegh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com