Les Libanais optent pour l'énergie solaire, une «nécessité» avec la crise

Cette photo prise le 29 août 2022 montre une vue aérienne du système de panneaux solaires installé dans le village de Toula, au nord du Liban. (Photo par Dylan Collins / AFP)
Cette photo prise le 29 août 2022 montre une vue aérienne du système de panneaux solaires installé dans le village de Toula, au nord du Liban. (Photo par Dylan Collins / AFP)
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Publié le Dimanche 11 septembre 2022

Les Libanais optent pour l'énergie solaire, une «nécessité» avec la crise

  • Depuis que l'économie libanaise s'est effondrée en 2019 l'Etat est incapable de fournir de l'électricité plus d'une heure par jour
  • Des bénévoles ont travaillé avec la municipalité pour alimenter le générateur du village avec de l'énergie solaire, réduisant les coûts de carburant tout en alimentant le village

TOULA, Liban : Grâce à l'énergie solaire, les habitants du village de Toula situé dans les montagnes du nord du Liban vont enfin pouvoir se régaler avec des glaces pour la première fois en deux ans, un vrai luxe dans un pays écrasé par la chaleur et rongé par les coupures de courant.

Depuis que l'économie libanaise s'est effondrée en 2019 après des décennies de corruption et de mauvaise gestion, l'Etat est incapable de fournir de l'électricité plus d'une heure par jour.

L'hiver dernier, le village de Toula bénéficiait d'à peine trois heures d'électricité quotidiennes grâce à des générateurs privés.

«Cela fait deux ans que les enfants réclament des glaces, maintenant c'est enfin l'heure», se réjouit Jacqueline Younes, propriétaire de la supérette du village.

«Nous attendons que notre première commande de glaces arrive», dit-elle enthousiaste.

«L'énergie solaire n'est plus une alternative, c'est une nécessité. Sans panneaux, le village (de Toula) n'aurait pas d'électricité», explique l'ingénieur Elie Gereige.

Il fait partie d'une équipe de bénévoles qui a collecté plus de 100.000 euros auprès d'expatriés de Toula pour construire une ferme solaire avec 185 panneaux sur le terrain de l'église.

Ces bénévoles ont travaillé avec la municipalité pour alimenter le générateur du village avec de l'énergie solaire, réduisant les coûts de carburant tout en alimentant le village.

L'énergie solaire aide désormais à maintenir les lumières allumées pendant 17 heures, explique cet ingénieur.

Les générateurs privés étant trop coûteux, un nombre croissant de particuliers, d'entreprises et d'institutions publiques se tournent vers le solaire, non par souci environnemental, mais faute de choix.

- Franchir le cap du solaire -

Au Liban, toits et parkings sont parsemés de panneaux solaires, alimentant en électricité des villages entiers ainsi que les uniques feux de signalisation fonctionnels de Beyrouth, grâce à une ONG locale.

A une heure de Toula, la chaîne de supermarchés Spinneys installe des panneaux sur le parking et sur le toit de son agence de Jbeil pour réduire les factures engendrées par l'utilisation de générateurs.

«Je pense que nous allons économiser environ la moitié des coûts énergétiques à Jbeil grâce aux panneaux solaires», déclare Hassan Ezzeldine, président de Grey Mackenzie Retail Lebanon, propriétaire de Spinneys.

L'entreprise dépense entre 800.000 et 1,4 million de dollars par mois en électricité pour alimenter les générateurs qui fonctionnent au diesel en continu, dit-il.

«Le coût des générateurs aujourd'hui est dramatique. C'est un désastre.»

Son entreprise envisageait d'intégrer l'énergie solaire depuis des années et la crise a fini de le convaincre, dit-il.

Femme au foyer, Zeina Sayegh, dit avoir payé environ 6.000 dollars pour installer l'énergie solaire dans son appartement de Beyrouth l'été dernier, lorsque l'Etat a levé la plupart des subventions sur l'essence.

Elle était alors la seule de son immeuble à avoir franchi le cap et dépendait toujours d'un abonnement à un générateur.

Cette année, neuf voisins l'ont rejointe, couvrant le toit de barres métalliques.

Etant passée au 100% solaire, elle doit réduire sa consommation d'électricité la nuit, mais obtient en retour de l'électricité en continu pendant l'été, un luxe.

«Je suis plus à l'aise ainsi, dit-elle, j'ai l'impression de contrôler l'électricité et non l'inverse».

- Changement coûteux -

Mais dans un pays confronté à une pauvreté endémique et où les épargnants sont privés de leur dépôts dans les banques, passer à l'énergie solaire demeure une opération coûteuse.

De nombreux Libanais ont dû vendre leur voiture, bijoux ou un terrain pour financer ce changement.

Avant la crise, seules quelques entreprises proposaient des installations d'énergie solaire.

Mais la forte demande a ouvert la porte «à tous ceux qui veulent vendre des systèmes solaires», explique Antoine Skayem de la société d'énergie solaire Free Energy.

La demande des municipalités à court d'argent et dépendantes de dons a également grimpé en flèche, augmentant aussi, selon lui, l'ingérence politique.


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com