«Succession» et «Squid Game», grands vainqueurs des Emmy Awards

L'acteur sud-coréen Lee Jung-jae (G) pose avec le prix de l'acteur principal exceptionnel dans une série dramatique et le réalisateur sud-coréen Hwang Dong-hyuk (D) avec l'Emmy pour la réalisation exceptionnelle d'une série dramatique pour "Squid Game" lors de la 74e Emmy Awards au Microsoft Theatre de Los Angeles, Californie, le 12 septembre 2022. (Frederic J. Brown / AFP
L'acteur sud-coréen Lee Jung-jae (G) pose avec le prix de l'acteur principal exceptionnel dans une série dramatique et le réalisateur sud-coréen Hwang Dong-hyuk (D) avec l'Emmy pour la réalisation exceptionnelle d'une série dramatique pour "Squid Game" lors de la 74e Emmy Awards au Microsoft Theatre de Los Angeles, Californie, le 12 septembre 2022. (Frederic J. Brown / AFP
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

«Succession» et «Squid Game», grands vainqueurs des Emmy Awards

  • Malgré ses 25 nominations, le programme américain a dû partager la vedette avec le phénomène sud-coréen "Squid Game", sombre et violente dénonciation des dérives du capitalisme
  • Le mastodonte de HBO "Succession" a été élu meilleure série dramatique

LOS ANGELES: Deux poids lourds se sont partagés les honneurs aux Emmy Awards lundi: le mastodonte de HBO "Succession" a été élu meilleure série dramatique, tandis que la série sud-coréenne "Squid Game" est entrée dans l'histoire de la compétition avec notamment un prix de meilleur acteur pour son interprète principal, Lee Jung-jae.

Jouant sur le titre de son programme, le créateur de "Succession" Jesse Armstrong a remarqué que c'était une "sacrée semaine" pour les dynasties, en faisant allusion à la mort de la reine d'Angleterre Elizabeth II et à l'arrivée sur le trône de son fils. "Évidemment, il y a eu un peu plus de votes pour notre accession (au trône) que pour celle du Prince Charles", a-t-il plaisanté.

Déjà récompensée par le trophée majeur en 2020, cette chronique noire et grinçante d'une puissante famille qui se déchire pour prendre le contrôle d'un empire médiatique (étrangement ressemblant à celui du milliardaire Rupert Murdoch), a également remporté trois autres prix cette année, notamment pour son scénario et celui du meilleur second rôle, attribué à Matthew Macfadyen.

«Squid Game» entre dans l'histoire

Malgré ses 25 nominations, le programme américain a dû partager la vedette avec le phénomène sud-coréen "Squid Game", sombre et violente dénonciation des dérives du capitalisme, dans laquelle des miséreux s'entretuent lors de jeux d'enfants cruels avec l'espoir de remporter des millions.

Produit par Netflix, ce succès planétaire a raflé six prix, et a notamment écrit une nouvelle page de l'histoire des Emmy Awards, équivalent des Oscars de la télévision américaine, grâce à la récompense de meilleur acteur dans une série dramatique attribuée à sa star principale,

Lee Jung-jae. Une première pour un interprète jouant dans une autre langue que l'anglais.

La série consacre ainsi le succès croissant du cinéma sud-coréen à Hollywood: en 2020, "Parasite" du réalisateur Bong Joon-ho avait remporté l'Oscar du meilleur film.

Récompensé pour sa réalisation, le cerveau derrière "Squid Game", Hwang Dong-hyuk s'est montré très honoré.

"Je ne pense pas avoir écrit une page d'histoire moi-même, parce que c'est vous qui avez ouvert les portes à +Squid Game+", a lancé le réalisateur. "Nous sommes entrés dans l'histoire ensemble et j'espère vraiment que +Squid Game+ ne sera pas la dernière série coréenne aux Emmys".

Emmy Awards: les vainqueurs dans les principales catégories

Voici la liste des vainqueurs dans les principales catégories pour la 74e édition des Emmy Awards, récompenses de la télévision américaine remises lundi soir à Los Angeles.

HBO a triomphé: sa série "Succession" a remporté le titre de meilleure série dramatique et "The White Lotus" a raflé celle de la meilleure mini-série. AppleTV+ a aussi tiré son épingle du jeu, la série "Ted Lasso" gagnant l'Emmy Award de la meilleure comédie.

- Meilleure série dramatique - "Succession"
- Meilleure comédie -"Ted Lasso"

- Meilleur acteur dans une série dramatique - Lee Jung-jae, "Squid Game"
- Meilleure actrice dans une série dramatique -Zendaya, "Euphoria"
- Meilleur acteur dans une série, comédie -Jason Sudeikis, "Ted Lasso"
- Meilleure actrice dans une série, comédie -Jean Smart, "Hacks"
- Meilleur second rôle masculin dans une série dramatique - Matthew Macfadyen, "Succession"
- Meilleur second rôle féminin dans une série dramatique -
Julia Garner, "Ozark"
- Meilleur second rôle masculin dans une série, comédie - Brett Goldstein, "Ted Lasso"
- Meilleur second rôle féminin dans une série, comédie - Sheryl Lee Ralph, "Abbott Elementary"
- Meilleure mini-série -"The White Lotus"
- Meilleur acteur dans une mini-série ou téléfilm - Michael Keaton, "Dopesick"
- Meilleure actrice dans une mini-série ou téléfilm - Amanda Seyfried, "The Dropout"

Deuxième victoire pour «Ted Lasso»

Dans le genre dramatique, l'actrice Zendaya a confirmé son statut de nouvelle coqueluche d'Hollyword, en remportant le prix de meilleure actrice pour son rôle d'adolescente toxicomane dans "Euphoria" (HBO), comme en 2020.

La désopilante série "Ted Lasso" (Apple TV+) a elle aussi rempilé en tant que meilleure comédie de l'année, après sa victoire en 2021. Jason Sudeikis, qui y incarne un entraîneur de football américain parachuté dans une équipe de foot anglaise, a également remporté l'Emmy du meilleur acteur dans une comédie.

Chez les mini-séries, "The White Lotus", qui tacle l'hypocrisie ambiante d'un hôtel de luxe hawaïen, a dominé la soirée avec 10 récompenses, dont celle de la meilleure production du genre - qui rassemble les séries d'une seule saison. Michael Keaton a de son côté reçu l'Emmy du meilleur acteur dans cette catégorie, pour son rôle dans "Dopesick", mini-série qui examine la dépendance meurtrière des Etats-Unis aux opioïdes.

Loin de la soudaine gifle donnée par Will Smith au présentateur Chris Rock lors des derniers Oscars, le retour des Emmys dans un théâtre (une première depuis la pandémie), animé par le comédien Kenan Thompson, s'est déroulée sans grande surprise.

Diversité à l'honneur

Les moments les plus marquants de la cérémonie ont été ceux permettant de célébrer la diversité à l'écran, un thème central où Hollywood tente de s'améliorer depuis plusieurs années.

L'actrice Sheryl Lee Ralph ("Abbott Elementary") a provoqué des frissons dans l'assistance, en chantant le titre "Endangered Species" de la jazzwoman afro-américaine Dianne Reeves, pour accepter son prix du meilleur second rôle dans une comédie.

"Quand j'étais une petite fille, tout ce que je voulais, c'était me voir moi dans les médias. Une personne grosse comme moi, noire comme moi, belle comme moi", a déclaré sous les applaudissements la chanteuse Lizzo, vêtue d'une majestueuse robe rouge en tulle, récompensée pour son émission de télé-réalité où elle recrute des danseuses grandes tailles pour l'accompagner sur scène.

"Nous avons fait beaucoup de progrès, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir", lui a répondu l'actrice Geena Davis, primée pour le travail de son institut en faveur d'une meilleure représentation. "La télévision peut souvent influencer directement la manière dont les gens se voient et dont ils estiment leur valeur", a-t-elle insisté.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.