Charles III en Irlande du Nord, étape délicate de sa tournée de nouveau roi

Le roi Charles III rencontre des troupes lors d'une réception au château de Hillsborough à Belfast le 13 septembre 2022, lors de la visite du nouveau roi en Irlande du Nord (Photo, AFP).
Le roi Charles III rencontre des troupes lors d'une réception au château de Hillsborough à Belfast le 13 septembre 2022, lors de la visite du nouveau roi en Irlande du Nord (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 septembre 2022

Charles III en Irlande du Nord, étape délicate de sa tournée de nouveau roi

  • Le roi Charles III et ses trois frères et sœur - les princes Andrew et Edward, ainsi que la princesse Anne- sont venus dans la soirée avec la reine consort Camilla observer une veillée funèbre
  • La photo des enfants d'Elizabeth II, dos au cercueil, a fait la une de tous les quotidiens mardi

BELFAST: Pour sa première visite de monarque, Charles III a promis mardi de servir "tous les habitants" de l'Irlande du Nord, en proie aux tensions communautaires au moment où il succède à Elizabeth II dans une atmosphère de ferveur populaire et d'émotion nationale.

La souveraine avait joué un rôle majeur pour la réconciliation dans la province au passé sanglant. Mais près d'un quart de siècle après le retour d'une paix fragile entre républicains, surtout catholiques, et unionistes, essentiellement protestants, les tensions ont été ravivées par le Brexit, relançant l'idée d'une séparation du Royaume-Uni et d'une réunification avec l'Irlande.

Arrivés d'Edimbourg, où ils se sont joints aux dizaines de milliers de personnes se recueillant auprès du cercueil d'Elizabeth II, Charles III et la reine consort Camilla sont allés au contact du public massé devant le château d'Hillsborough. Ils ont longuement serré des mains, salué les enfants, échangé quelques mots: des images difficilement imaginables au temps des "Troubles".

"Avec un exemple brillant devant moi, et avec l'aide de Dieu, je prends mes nouvelles fonctions résolu à rechercher le bien-être de tous les habitants d'Irlande du Nord", a déclaré le monarque au Parlement local, à l'arrêt depuis des mois.

Paralysée politiquement et en plein bouleversement sous l'effet de la victoire aux dernières élections des républicains du Sinn Fein, qui ne reconnaît pas l'autorité de la monarchie, l'Irlande du Nord reste l'étape la plus délicate de la tournée entamée par le nouveau roi dans les quatre nations constitutives du Royaume-Uni.

Il a visité lundi le Parlement britannique de Londres, puis celui d'Edimbourg avant de se rendre vendredi à Cardiff, au Pays de Galles.

"C'est rassurant de voir les communautés se rassembler derrière le nouveau roi", observe Ann Sudlow, retraitée, qui se félicite d'une certaine unité dans la province, à l'image de l'émotion qui a saisi le pays depuis la mort d'Elizabeth II jeudi dernier à l'âge de 96 ans.

«Très sombre»

A Édimbourg, des dizaines de milliers de Britanniques ont patienté des heures, y compris de nuit, pour se recueillir, s'inclinant, faisant la révérence, se signant ou essuyant une larme devant le cercueil qui repose dans la cathédrale Saint-Gilles de la capitale écossaise.

Placé sur une estrade et recouvert de l'étendard jaune, rouge et bleu marine de l’Écosse, une couronne de fleurs blanches et la couronne en or massif de l’Écosse posées au-dessus, le cercueil est resté accessible toute la nuit.

Le roi Charles III et ses trois frères et sœur - les princes Andrew et Edward, ainsi que la princesse Anne- sont venus dans la soirée avec la reine consort Camilla observer une veillée funèbre. La photo des enfants d'Elizabeth II, dos au cercueil, a fait la une de tous les quotidiens mardi.

Venue tôt mardi de Glasgow, Nataliya Dasiukevich, 46 ans, originaire de Russie, se dit d'"humeur très sombre" et peine à retenir ses larmes. "Je ne suis pas née dans ce pays et je suis loin de ma famille. La reine était ce qu'il y a de plus proche d'une grand-mère pour mon enfant".

Hommage royal et anonyme 

Le corps d'Elizabeth II avait jusqu'à lundi soir été tenu à l'écart du grand public: d'abord au château de Balmoral, dans le Nord de l’Écosse, où la monarque s'est éteinte, puis au palais royal d'Holyrood.

Figure populaire, roc de stabilité dans la tempête tantôt politique, sociale ou sanitaire pendant le Covid-19, la reine était une image rassurante pour des millions de Britanniques durant ses décennies sur le trône.

Tensions en Irlande du Nord, velléités indépendantistes en Écosse, inflation galopante : le nouveau roi de 73 ans, plus âgé que tous les souverains britanniques à leur accession au trône, s'installe dans ses fonctions dans un moment critique. Le pays, en proie à une grave crise sociale et politique, a une nouvelle Première ministre depuis quelques jours.

Le roi devra probablement affronter les revendications de certains de ses 14 autres royaumes (comprenant notamment l'Australie, les Bahamas, le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore la Jamaïque) qui pourraient être tentés par un régime républicain, à la faveur de ce changement de souverain.

"Je crois que c'est la direction que prendra la Nouvelle-Zélande à un moment donné, je crois qu'il est probable que cela se produise de mon vivant, mais je ne vois pas cela dans le court terme", a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern.

Dernière étape avant Londres 

Poursuivant son dernier voyage, la dépouille de la reine embarquera mardi après-midi à bord d'un avion royal pour Londres, escorté par la princesse Anne.

Il sera accueilli à son arrivée par le roi Charles et d'autres membres de la famille. Il passera la nuit au palais de Buckingham.

Débutera alors le deuxième volet de présentation au public, londonien cette fois, qui devrait voir défiler des centaines de milliers de personnes pendant un peu moins de cinq jours, 24 heures sur 24. Certains ont commencé à faire la queue dès lundi.

Les funérailles nationales de la reine auront lieu lundi en présence de quelque 500 dignitaires étrangers et de nombreuses têtes couronnées. Mais la Russie, le Bélarus et la Birmanie n'ont pas été invités.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.