Les secouristes jordaniens retrouvent un dixième corps sous les décombres de l’immeuble effondré

Des secouristes jordaniens transportent un corps dans une ambulance, après l’avoir tiré des décombres d’un immeuble effondré. (Photo, AFP)
Des secouristes jordaniens transportent un corps dans une ambulance, après l’avoir tiré des décombres d’un immeuble effondré. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 septembre 2022

Les secouristes jordaniens retrouvent un dixième corps sous les décombres de l’immeuble effondré

Des secouristes jordaniens transportent un corps dans une ambulance, après l’avoir tiré des décombres d’un immeuble effondré. (Photo, AFP)
  • Les recherches se poursuivent pour retrouver les survivants de la tragédie survenue dans le quartier El-Louweibdeh à Amman
  • Le roi Abdallah salue le «professionnalisme» des équipes de secours

AMMAN: Jeudi, le bilan de l’effondrement d’un immeuble à Amman, la capitale de la Jordanie, est passé à 10 morts après que les équipes de secours ont retrouvé un autre corps sous les décombres.

Cette découverte a été faite alors que les recherches se poursuivent pour retrouver des survivants, précise le Département de la sécurité publique (PSD). Outre les dix décès, l’effondrement de l’immeuble a fait dix blessés.

Mercredi, à son retour de France, le roi Abdallah de Jordanie a présidé une réunion au Centre national de sécurité et de gestion des crises pour faire le point sur la situation, indique la Cour royale dans un communiqué.

Il a appelé à ce que toutes les personnes touchées par l’effondrement de l’immeuble résidentiel dans le quartier El-Louweibdeh à Amman reçoivent tous les soins médicaux et l’aide nécessaires, selon le communiqué. Le roi jordanien a également recommandé une plus grande sensibilisation à la manière de traiter les vieux bâtiments.

Lors d’une visite au PSD jeudi, le roi a salué le professionnalisme des équipes de défense civile et a insisté sur la nécessité de renforcer la formation et de prévoir davantage d’équipements spécialisés pour faire face à des tragédies similaires à l’avenir, selon un autre communiqué de la Cour royale.

Mercredi, le chef de la défense civile, Hatem Jaber, a assuré que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivraient jusqu’à ce que toutes les personnes présumées piégées soient secourues.

Les responsables ont affirmé qu’au moins 25 personnes se trouvaient dans le bâtiment lorsqu'il s'est effondré mardi. Quelque 300 membres de la Défense civile participent à la mission de recherche et de sauvetage.

Parmi les personnes secourues jusqu’à présent figurent une petite fille de cinq mois, nommée Malak, et un homme d’une cinquantaine d’années. Le bébé se fait actuellement soigner à l’hôpital Luzmila d’El-Louweibdeh, et serait en bonne santé.

Houssam Najdawi, de la municipalité du Grand Amman, a indiqué que le bâtiment avait près de cinquante ans.

Il a précisé que les résidents de quatre bâtiments situés autour de l’immeuble qui s’est effondré avaient été évacués et emmenés dans des zones sûres.

Le responsable a indiqué que les équipes techniques de la municipalité évalueront l'état des anciens bâtiments à El-Louweibdeh, une attraction touristique majeure à Amman.

Bien que la municipalité ait été critiquée pour avoir négligé les vieux bâtiments, elle affirme qu’elle n’est pas responsable de l’effondrement et que celui-ci était dû à une «construction irresponsable à l’intérieur du bâtiment».

Nasser Rahamneh, porte-parole de la municipalité, a expliqué à la chaîne de télévision gouvernementale Al-Mamlakah que le travail de la municipalité était plus organisationnel que technique.

L’Association des ingénieurs jordaniens a rappelé plus tôt qu’elle avait averti la municipalité en 2017 de la détérioration de l’état de plusieurs bâtiments anciens à Amman et demandé une action urgente pour éviter qu’ils ne s’effondrent.

Les habitants de l’immeuble qui s’est effondré ont précisé que le propriétaire menait des travaux au rez-de-chaussée, provoquant ainsi l’affaiblissement des structures de support et l’apparition de fissures dans leurs appartements.

Les habitants du quartier ont précédemment affirmé à Arab News que les promoteurs immobiliers construisaient de grands immeubles résidentiels pour les étrangers, sans «prêter attention au fait que les maisons voisines étaient très vieilles et non sûres». 

El-Louweibdeh est également l’un des quartiers préférés des étrangers en Jordanie.

À la suite de l’effondrement, le procureur général d’Amman a ouvert une enquête sur l’incident et a ordonné la détention du propriétaire du bâtiment, ainsi que de ses prestataires techniques et de maintenance.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.