Le rover Perseverance a détecté de potentielles biosignatures sur Mars

Cette photo fournie le 14 février 2021 par l'Agence spatiale des Émirats arabes unis montre (de haut en bas) l'Olympus Mons, le plus haut volcan de Mars, et les Tharsis Montes, trois volcans nommés Ascraeus Mons, Pavonis Mons et Arsia Mons (Photo, AFP / Agence spatiale des Émirats arabes unis)
Cette photo fournie le 14 février 2021 par l'Agence spatiale des Émirats arabes unis montre (de haut en bas) l'Olympus Mons, le plus haut volcan de Mars, et les Tharsis Montes, trois volcans nommés Ascraeus Mons, Pavonis Mons et Arsia Mons (Photo, AFP / Agence spatiale des Émirats arabes unis)
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Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Le rover Perseverance a détecté de potentielles biosignatures sur Mars

  • Une biosignature potentielle peut avoir été produite par la présence de vie, mais aussi par un autre mécanisme n'impliquant pas la vie
  • Pour considérer cette biosignature comme définitive, ces échantillons devront donc être analysés par de puissants instruments de laboratoire

WASHINGTON: Le rover Perseverance a franchi une étape majeure dans sa quête de traces de vie ancienne sur Mars avec la collecte des échantillons "les plus précieux" jusqu'ici, contenant de potentielles biosignatures dont la nature devra être confirmée une fois sur Terre, a annoncé la Nasa jeudi.

S'il ne s'agit pas encore d'une preuve que la vie a un jour existé sur la planète rouge, ces prélèvements représentent la meilleure chance jusqu'ici de pouvoir un jour arriver à détecter avec certitude une possible ancienne vie microbienne.

Une biosignature potentielle peut avoir été produite par la présence de vie, mais aussi par un autre mécanisme n'impliquant pas la vie. Pour considérer cette biosignature comme définitive, ces échantillons devront donc être analysés par de puissants instruments de laboratoire, sur Terre. La Nasa prévoit de les rapporter grâce à une autre mission d'ici 2033.

"Je pense qu'on peut dire qu'il va s'agir, et qu'il s'agit déjà, des échantillons de roche les plus précieux jamais collectés", a déclaré lors d'une conférence de presse David Shuster, de l'université de Californie à Berkeley.

Deux carottes grandes comme un petit doigt, et conservées dans des tubes scellés à bord du rover, ont été prélevées en perçant dans une roche baptisée "Wildcat ridge". Grande d'environ un mètre, elle est située dans un delta s'étant formé il y a environ 3,5 milliards d'années, à la rencontre d'une rivière et d'un ancien lac.

Cette roche est particulièrement intéressante car il s'agit d'une roche sédimentaire, qui semble s'être formée au moment où l'eau du lac s'est évaporée.

"Wildcat ridge" a ainsi "un haut potentiel de conservation d'une biosignature", a déclaré David Shuster.

Analysée séparément par un instrument au bout du bras robotique de Perseverance, la roche a révélé la présence la plus abondante de composés organiques détectée en un an et demi de mission.

Ces composés -- faits notamment de carbone, et pouvant aussi contenir de l'hydrogène -- "sont les éléments de base de la vie", a déclaré Ken Farley, en charge de la partie scientifique de la mission.

Ils ont été détectés en moins grande quantité par le rover lors de précédentes analyses dans le cratère de Jézéro, qui contenait le lac, mais "à mesure que nous progressons dans le delta, les indices deviennent de plus en plus forts", a résumé Sunanda Sharma, scientifique au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.

"Je trouve personnellement ces résultats très émouvants, car il semble que nous soyons au bon endroit, avec les bons instruments, à un moment charnière", a-t-elle déclaré.

"Ces roches sont exactement ce que nous étions venus chercher", a abondé Ken Farley.

«Lac de lave»

D'autres analyses du rover ont par ailleurs surpris les scientifiques. Au fond du cratère, ils ont "trouvé des roches ignées, c'est-à-dire des roches cristallisées après avoir fondu", a déclaré M. Farley.

Cette découverte indique "un volcanisme actif", et qu'avant d'accueillir de l'eau, le cratère a possiblement été rempli "d'un lac de lave", a-t-il dit.

Des échantillons de ces roches magmatiques ont été prélevés, et leur analyse sur Terre devrait permettre de déterminer pour la première fois directement l'âge de la surface de Mars. "C'est quelque chose que nous ne faisons qu'inférer indirectement aujourd'hui", a expliqué Ken Farley.

Mais récupérer ces échantillons ne sera pas une mince affaire.

En 2028, une mission décollera en direction de Mars. Elle transportera un atterrisseur, avec sur son dos une mini-fusée. Le rover Perseverance roulera jusqu'à lui, et les échantillons seront placés dans la mini-fusée par un bras robotique.

Puis celle-ci décollera, et la précieuse cargaison sera transférée dans un vaisseau préalablement placé en orbite autour de Mars. Une fois les échantillons récupérés, cet orbiteur reprendra le chemin de la Terre, pour un atterrissage dans le désert de l'Utah, en 2033.

En cas de défaillance de Perseverance, l'atterrisseur enverra deux petits hélicoptères récupérer les échantillons, en allant soit jusqu'au rover lui-même, soit à une réserve de secours.

En effet, Perseverance collecte depuis le début de sa mission deux échantillons de chaque roche. Une dizaine d'entre eux (la moitié du nombre collecté) seront bientôt déposés dans une zone très plate, où il sera facile d'atterrir en cas de besoin. Ils représentent les échantillons de repli s'il est devenu impossible d'accéder au rover.

Après avoir laissé ce trésor sur la surface martienne, dans les semaines qui viennent, Perseverance continuera son exploration pour remplir la vingtaine de tubes encore vides.

Le prochain but sera de rejoindre la rive surplombant l'ancien lac, ce qui prendra environ un an.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.