Sultan ben Fahad explore la spiritualité dans une exposition à Rome

Sultan ben Fahad est un artiste saoudien. (Photo fournie)
Sultan ben Fahad est un artiste saoudien. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 06 novembre 2020

Sultan ben Fahad explore la spiritualité dans une exposition à Rome

  • «Le voyage que je raconte est le voyage vers le cœur»
  • L’artiste voulait reconstituer une expérience spirituelle à travers des installations distinctes

DJEDDAH : À l’intérieur des murs de la galerie Palazzo Rhinoceros à Rome, en Italie, l’artiste saoudien Sultan ben Fahad organise sa première exposition solo en Europe, «Fréquence», une exploration multisensorielle de la spiritualité qui se poursuit jusqu’au 10 décembre.

« Si les pierres pouvaient parler », par Sultan ben Fahad. (Photo fournie)

Le Palazzo Rhinoceros est un palais du 17e siècle situé au centre de ce qui était auparavant la Rome impériale. Il a été transformé par l’architecte français Jean Nouvel et il est aujourd’hui un centre artistique résidentiel et le nouveau siège de la fondation Alda Fendi.

L’exposition de M. Ben Fahad est répartie sur deux étages et constituée de six installations. Chacune d’elles est conçue pour ressembler à un voyage spirituel dans lequel l’environnement et les rituels suscitent des émotions chez l’individu.

Le bourdonnement des voix ; l’odeur de l’encens, du parfum et de la fumée ; le bruit de l’eau ; les goûts et les gestes ; tout ces éléments-là nous attirent aux œuvres de M. ben Fahad, nous enveloppent dans une atmosphère de sacralité et de rituels et créent une connexion avec le divin.

M. ben Fahad, né dans la famille royale saoudienne à Riyad en 1971, a débuté son parcours en tant que peintre, mais a ensuite élargi sa pratique artistique. Son travail se concentre sur la culture matérielle en Arabie saoudite et explore des thèmes tels que l’Islam et l’histoire et l’identité saoudienne. Il a participé à des expositions individuelles et collectives dans des galeries aux quatre coins du monde, y compris aux Émirats arabes unis, aux États-Unis, en Italie, en Arabie saoudite, et en Palestine.

« Possession », par Sultaben Fahad. (Photo fournie)

Il recherche régulièrement des antiquités et du bric-à-brac dans des lieux variés et inattendus, notamment des marchés aux puces et des bâtiments abandonnés ou des ruines, et réinvente ces objets trouvés en œuvres d'art.

«Les ordures des uns font l'or des autres», dit-il — un dicton confirmé par son exposition «Palais rouge» à Djeddah en 2019, qu'il a décrite comme «une série d'enquêtes matérielles critiques sur la région».

Durant cette exposition, M. ben Fahad a été approché par l’équipe de la fondation Fendi. On l’a invité à représenter l’Arabie saoudite dans leur galerie unique vieille de plusieurs siècles à Rome, explique-t-il à Arab News.

Lorsqu’il effectuait ses recherches sur l’histoire du bâtiment et sur la position de Rome en tant que maison de l’Église catholique, M. ben Fahad a voulu trouver un lien commun entre la ville et lui-même. Il a donc décidé d’explorer la spiritualité à travers sa propre expérience spirituelle en tant que musulman pratiquant, car c'est ce qu'il connaît et c'est ce qui a eu un impact sur lui et sur sa pratique artistique.

Sultan ben Fahad organise sa première exposition solo en Europe, « Fréquence ». (Photo fournie)

«Le voyage que je raconte est le voyage vers le cœur: le temple des sentiments les plus profonds», souligne M. ben Fahad. « Nous ne voyons et ne ressentons pas ce que les autres ressentent ou voient. Nous sommes seuls avec nous-mêmes, juste au moment où nous recherchons le plus beau sentiment d’humanité et d’appartenance».

Cette exposition vise à imiter l’expérience des gens lorsqu’ils visitent des sites religieux et tentent d’établir une connexion spirituelle à travers tous leurs sens. Les visiteurs doivent être provoqués par l’exposition et être engagés, mais sans limitations ni attentes. M. ben Fahad ne souhaite pas les forcer à adopter une perspective spécifique.

Les six installations s'illuminent comme des bougies dans l'obscurité grâce aux lumières qui éclairent les œuvres dans la pénombre, et aux projecteurs vidéo qui affichent des mots et des images en boucles concentriques et continues.

« Passé par là », par Sultan ben Fahad. (Photo fournie)

L’artiste voulait reconstituer une expérience spirituelle à travers des installations distinctes qui racontent l’histoire de l’intimité de chacun de nous : le rituel, le signe, la voix, les mains, l’eau, les sons. L’une des œuvres, «Possession», représente une image de mains essayant de toucher la tombe du Prophète Mahomet.

Quant à «Bruit blanc», elle occupe deux salles dans lesquelles sont jouées des enregistrements des prières des pèlerins à La Mecque.

«Si les pierres pouvaient parler» est une œuvre accompagnée d’une vidéo montrant un homme et une femme qui prient.

Il a mêlé antiquités religieuses aux nouvelles technologies et aux gestes anciens — les rituels comme vecteurs de sens — ainsi qu'au syncrétisme, pour emmener les visiteurs dans un voyage qui éveille la curiosité et la remise en question des croyances personnelles, et une prise de conscience de soi et des autres.

«Tous les enregistrements que j'ai faits à Médine et à La Mecque, ainsi que les pièces utilisées, sont réels et organiques, ils n'ont pas été mis en scène, tout est authentique», mentionne M. ben Fahad. «J'ai été témoin de la façon dont les gens se comportaient derrière les rideaux, alors j’ai pris mon téléphone pour enregistrer. En vérité, c'est le point de départ d'un voyage intemporel et sans lieu où les gens peuvent être unis par la recherche de l’origine de leur être et de leur existence».

« Le Verset du Trône », par Sultan ben Fahad. (Photo fournie)

La galerie elle-même renforce l’atmosphère de l’exposition. Son architecture complète les œuvres et évoque une certaine ambiance, alors que le flux de «Fréquences» crée une harmonie entre les plans physique, sensoriel et mental.

M. ben Fahad a expliqué que «Fréquence»- comme tant d’autres évènements culturels- a été retardée par la pandémie de Covid-19. Mais dans ce cas, dit-il, le retard s’est avéré positif.

«L’exposition était censée se dérouler en mars, mais la pandémie et le confinement ont tout annulé», précise-t-il. «Cependant, le développement et le progrès qui ont conduit au lancement de l'exposition ont contribué au bon développement de l'expérience, et j'en suis très heureux».

« Si les pierres pouvaient parler », par Sultan ben Fahad. (Photo fournie)

Il estime que l’exposition est particulièrement appropriée durant cette période, après tout ce qui s’est passé dans le monde en 2020.

M. ben Fahad a déclaré indiqué à Arab News que l’exposition a reçu beaucoup de commentaires positifs jusqu’à présent, et que beaucoup de personnes aimeraient qu’elle soit recréée en Arabie saoudite, une possibilité qui le réjouit également.

Pour M. ben Fahad, l’art est un pont entre les souvenirs intangibles et les cultures tangibles. Dans sa pratique, il réinterprète des histoires en transformant des objets — un moyen contemporain qui lui permet d’évaluer et de présenter son propre point de vue sur l’Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Fête de la musique: grand concert autour de la vasque olympique à Paris

La réinstallation de la vasque olympique 2024 se découpe au coucher du soleil le 12 juin 2025, près d'une structure scénique érigée temporairement pour accueillir le concert de clôture de la Semaine de la musique en France le 21 juin 2025. (AFP)
La réinstallation de la vasque olympique 2024 se découpe au coucher du soleil le 12 juin 2025, près d'une structure scénique érigée temporairement pour accueillir le concert de clôture de la Semaine de la musique en France le 21 juin 2025. (AFP)
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  • Un concert gratuit XXL célèbre samedi à Paris la Fête de la musique, avec pour point d'orgue le retour de la vasque olympique
  • Le concert, qui démarrera à 21H00 dans les jardins du Louvre, réunit 21 artistes

PARIS: Un concert gratuit XXL célèbre samedi à Paris la Fête de la musique, avec pour point d'orgue le retour de la vasque olympique, qui s'élèvera dans le ciel sur une version inédite d'un tube de Daniel Balavoine et sous une forte chaleur.

Quarante ans après sa sortie, "Sauver l'amour", signé d'une des figures de la chanson française, s'apprête à renaître dans une version électro concoctée par le compositeur Victor le Masne, directeur musical des cérémonies des Jeux de Paris.

Cette chanson, destinée également aux plateformes de streaming, doit accompagner la première élévation de la vasque, prévue chaque soir jusqu'au 14 septembre aux Tuileries.

Le concert, qui démarrera à 21H00 dans les jardins du Louvre, réunit 21 artistes dont Abd al Malik, Alex Montembault ("Starmania"), Bernard Lavilliers, Jeanne Added, Kalash, le groupe La Femme ou encore les jeunes talents Solann, Max Baby et Marine, gagnante de la dernière saison de la Star Academy.

La programmation inclut aussi des artistes à l'écho international, comme la chanteuse Camille, oscarisée avec son partenaire Clément Ducol pour la musique du film "Emilia Perez" de Jacques Audiard, Christine and The Queens, projet artistique de Rahim Redcar qui a séduit le public américain, ou le trio de DJs Major Lazer, avec leur carton planétaire "Lean on".

Environ 35.000 spectateurs sont attendus à l'évènement, diffusé sur France 2, alors que la vague de chaleur que traverse la France doit atteindre son pic samedi d'après Météo-France, avec des températures supérieures à 35°C.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a de son côté demandé aux préfets, dans tout le pays, de maintenir "une extrême vigilance", en raison du "niveau très élevé de la menace terroriste" et des risques de débordements.

- "On arrive" -

Cette année, la Fête de la musique semble susciter un engouement particulier sur les réseaux sociaux auprès des touristes internationaux, notamment Britanniques.

Nombre d'entre eux expliquent dans des vidéos sur la plateforme TikTok vouloir se rendre à Paris pour l'évènement, perçu comme "the place to be". "Que ça vous plaise ou non, on arrive", s'exclame ainsi l'influenceur britannique aux 161.000 abonnés Andrew Ola.

Inspiré de la phrase de Victor Hugo, "La musique, c'est du bruit qui pense", le concert parisien entend célébrer "les plus beaux morceaux du répertoire de ces 40 dernières années (...) pour porter un message de paix", a annoncé le ministère de la Culture.

"The Partisan" de Leonard Cohen, "What's going on" de Marvin Gaye ou encore "Redemption Song" de Bob Marley font partie de cette liste, clin d'œil aux "protest songs", morceaux contestataires aux accents sociétaux ou politiques.

Cet événement clôt la première France Music Week, semaine internationale de promotion de la filière musicale française.

D'un coût global de 7 millions d'euros, elle a associé depuis lundi conférences, démonstrations et concerts d'artistes émergents, dans le but de promouvoir "la richesse de la création musicale" tricolore.

L'État s'est également engagé à financer, à travers la banque publique d'investissement Bpifrance, les entreprises de la filière à hauteur de 500 millions d'euros d'ici 2030, notamment pour accompagner des projets de développement à l'international ou des rachats d'actifs.


Le Solstice marque le début de l'été 2025, samedi

Le solstice d'été, qui marque le début astronomique de la saison estivale, commencera le samedi 21 juin 2025, selon la Société astronomique de Djeddah. (Photo d'archive)
Le solstice d'été, qui marque le début astronomique de la saison estivale, commencera le samedi 21 juin 2025, selon la Société astronomique de Djeddah. (Photo d'archive)
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  • Le ciel du Royaume et du reste de l'hémisphère nord connaîtra le solstice d'été samedi à 5h42, heure de La Mecque.
  • C'est le jour le plus long de l'année dans l'hémisphère nord.

RIYAD : Le solstice d'été, qui marque le début astronomique de la saison, aura lieu le samedi 21 juin, selon la Société astronomique de Djeddah.

Le Royaume sera témoin du solstice à 5h42, heure de La Mecque, lorsque le soleil sera directement au-dessus du Tropique du Cancer, latitude.

Le ciel du Royaume et du reste de l'hémisphère nord connaîtra le solstice d'été samedi à 5h42, heure de La Mecque.

À ce moment-là, le soleil sera directement au-dessus du tropique du Cancer, à la latitude de 23,5 degrés nord. Cette année, l'été durera 93 jours.

Majed Abu Zahra, directeur de la société astronomique de Djeddah, a déclaré : "Ce jour-là, le soleil se lève directement au-dessus du tropique du Cancer, à une latitude de 23,5 degrés nord : "Ce jour-là, le soleil se lève à l'extrême nord-est et se couche à l'extrême nord-ouest.

À midi, les ombres des objets sont les plus courtes de l'année, et la trajectoire apparente du soleil prend son arc le plus élevé vers le nord, ce qui le place à son altitude la plus élevée dans le ciel au cours de l'année, en particulier dans les régions situées au nord de l'équateur."

Le solstice d'été a lieu lorsque le soleil atteint son point le plus septentrional apparent dans le ciel. Cela coïncide avec la position de la Terre sur son orbite où son axe est incliné à l'angle maximal (23,5 degrés) par rapport au soleil, ce qui entraîne le jour le plus long et la nuit la plus courte de l'année dans l'hémisphère nord. Dans l'hémisphère sud, la situation est inversée.

Abu Zahra ajoute : "Le solstice d'été ne se produit pas le même jour chaque année, mais plutôt entre le 20 et le 22 juin, en raison de la différence entre l'année civile (365 jours) et l'année tropique (365,2422 jours), ainsi que des effets gravitationnels de la lune et des planètes et des légères fluctuations de la rotation de la Terre, qui sont compensés par l'ajout d'un jour intercalaire tous les quatre ans."

Il est important de faire la différence entre l'été astronomique et l'été climatique.

Les météorologues considèrent que l'été s'étend du 1er juin au 31 août, alors qu'en astronomie, l'été commence lorsque le soleil atteint son altitude maximale, le jour du solstice d'été.

Abu Zahra a déclaré que bien qu'il s'agisse du jour le plus long de l'année en termes de nombre d'heures d'ensoleillement, ce n'est pas nécessairement le plus chaud.

En effet, les océans, la terre et l'atmosphère mettent du temps à absorber et à stocker l'énergie solaire, puis à la restituer. Ce retard dans la perception de la chaleur est connu sous le nom de "décalage saisonnier", de sorte que les températures atteignent généralement leur maximum en juillet ou en août.

Les savants grecs de l'Antiquité, Eratosthène en tête, ont utilisé leurs observations du solstice d'été pour calculer la circonférence de la Terre avec une précision étonnante, en utilisant des principes géométriques simples.

Après le solstice d'été, le soleil semblera se déplacer à nouveau vers le sud dans le ciel, et les heures de clarté diminueront progressivement jusqu'à l'équinoxe d'automne, le 22 septembre. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Post Malone en tête d’affiche de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde d’esport 2025 à Riyad

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  • Le rappeur américain Post Malone sera la tête d’affiche de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde d’esport 2025, qui se tiendra en Arabie saoudite

DUBAÏ : Le rappeur américain Post Malone – célèbre pour ses titres « Rockstar », « I Had Some Help » et « Sunflower » – sera la tête d’affiche de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde d’esport 2025, qui se tiendra en Arabie saoudite.

L’artiste mêlant rap et country montera sur scène à Riyad le 10 juillet.

En août 2020, le chanteur avait rejoint le groupe de propriétaires d’Envy Gaming, prenant une participation non divulguée dans cette organisation nord-américaine d’esport, qui a depuis fusionné avec Native Gaming.

Il reviendra également dans la région pour se produire lors du Grand Prix d’Abu Dhabi d’Etihad Airways 2025, le vendredi 5 décembre.

Post Malone s’était déjà produit au Grand Prix d’Abu Dhabi en 2018, puis à nouveau en 2022 sur la scène de l’Etihad Park.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com