Launer, Twinings, Barbour... Les marques préférées de la reine perdent son sceau

Côté vêtements et accessoires, Launer, qui vend les sacs à mains dont la reine était inséparable, se targuait de fournir la souveraine depuis 1968 mais risque dorénavant de perdre son précieux cachet. (Photo, AFP)
Côté vêtements et accessoires, Launer, qui vend les sacs à mains dont la reine était inséparable, se targuait de fournir la souveraine depuis 1968 mais risque dorénavant de perdre son précieux cachet. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 septembre 2022

Launer, Twinings, Barbour... Les marques préférées de la reine perdent son sceau

Côté vêtements et accessoires, Launer, qui vend les sacs à mains dont la reine était inséparable, se targuait de fournir la souveraine depuis 1968 mais risque dorénavant de perdre son précieux cachet. (Photo, AFP)
  • Parmi les autres marques qui profitent de leur association à la reine, l'apéritif à base de vin Dubonnet, un des deux ingrédients de son cocktail préféré, le Dubonnet & Gin, selon la presse britannique
  • Kellogg's fournit la famille royale de manière continue depuis la fin du règne de George VI, le père d'Elizabeth II

LONDRES: Thés Fortnum & Mason, imperméables Burberry, mais aussi haricots et nourriture pour chien: avec le décès d'Elizabeth II, les quelque 600 marques préférées de la reine perdent le mandat royal et doivent désormais attendre l'approbation du nouveau monarque. 

Si elles ne gagnent pas les faveurs de Charles III, elles auront deux ans pour enlever le sceau qui les signale comme fournisseurs réguliers de la famille royale. En tant que prince, Charles l'avait déjà accordé à plus de 150 marques. 

C'est avant tout un gage de qualité: "les bénéficiaires d'un mandat royal reçoivent un magnifique document et le droit de placer le sceau royal approprié sur leurs produits", indique simplement l'Association des détenteurs d'un mandat royal. 

Mais pour certaines de ces entreprises, leurs liens avec la royauté est un argument commercial de poids, même s'il est difficile de mesurer l'impact réel sur les ventes. 

Fortnum & Mason, fournisseur de thé de la famille royale, assure dans toute sa communication "être fier d'avoir détenu un mandat de sa Majesté depuis 1954, et l'avoir servi avec le reste de la famille royale toute sa vie". 

L'épicier de luxe, qui assure que son thé "Royal blend" a été créé pour le roi Edward en 1902, ne va pas perdre son mandat, puisqu'elle détient aussi un mandat décerné par le Prince Charles. 

Autre grand nom du thé, la marque Twinings fait également partie des fournisseurs de la famille royale. 

Dubonnet et champagne 

Parmi les autres marques qui profitent de leur association à la reine, l'apéritif à base de vin Dubonnet, un des deux ingrédients de son cocktail préféré, le Dubonnet & Gin, selon la presse britannique. 

Côté vêtements et accessoires, Launer, qui vend les sacs à mains dont la reine était inséparable, se targuait de fournir la souveraine depuis 1968 mais risque dorénavant de perdre son précieux cachet. 

En revanche, les vestes Barbour, particulièrement adaptées au temps capricieux du Royaume-Uni, sont prisées de Charles III comme elles l'étaient de sa mère. 

Les marques ne versent aucune redevance pour ce prestigieux mandat, et ne fournissent pas non plus la Couronne gratuitement ou à des tarifs préférentiels. 

Pour celles qui sont moins associées à la reine dans l'imaginaire collectif, le mandat est "avant toute chose la reconnaissance d’un savoir-faire et d’une tradition", explique Christian Porta, directeur général adjoint de Pernod Ricard, qui possède Dubonnet. 

La multinationale française des vins et spiritueux dispose de deux mandats, pour Dubonnet mais également pour le champagne Mumm (la famille royale, très friande de champagne, accorde également son sceau à Bollinger, Krug, Lanson, Laurent-Perrier, Louis Roederer, Moet & Chandon, et Veuve Clicquot). 

Critères durcis  

Des marques de grande consommation disposent également du mandat royal, comme Heinz, connue pour son ketchup et surtout ses haricots blancs à la sauce tomate adulés des Britanniques, ou une variété de croquettes pour chien. 

Pour les céréales Kellogg's, "c'est bien pour une marque américaine comme la nôtre de s'ancrer au Royaume-Uni", explique Paul Wheeler, en charge de la communication de l'enseigne pour le Royaume-Uni. 

Selon lui, Kellogg's fournit la famille royale de manière continue depuis la fin du règne de George VI, le père d'Elizabeth II: "Nous avions un camion dédié à la livraison de la famille royale, qui faisait le trajet de notre usine au palais, et qui était surnommé Geneviève", raconte-t-il. 

Désormais, les critères pour obtenir le renouvellement du mandat tous les cinq ans ont été durcis: "il ne s'agit plus seulement d'effectuer un service impeccable mais aussi de montrer que nous sommes une bonne entreprise", avec notamment des critères de respect des droits humains, ajoute-t-il. 

Résultat, le sceau royal est donc selon lui aussi un "gage de qualité", que certains Britanniques peuvent utiliser pour choisir leurs produits. 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.