Mexique: Fort séisme le jour anniversaire de ceux de 1985 et 2017

À 13h05 locales (18h05 GMT), les habitants de Mexico sont redescendus paniqués dans les rues quand l'alerte sismique a sonné, pour de bon cette fois-ci, après la simulation de séisme organisé chaque 19 septembre par les autorités (Photo, AFP).
À 13h05 locales (18h05 GMT), les habitants de Mexico sont redescendus paniqués dans les rues quand l'alerte sismique a sonné, pour de bon cette fois-ci, après la simulation de séisme organisé chaque 19 septembre par les autorités (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

Mexique: Fort séisme le jour anniversaire de ceux de 1985 et 2017

Dans la capitale, les habitants sont redescendus dans les rues quand l'alerte a retenti, à peine une demi-heure après un exercice anti-sismique. (Photo, AFP)
  • Une personne est décédée dans l'ouest du pays, a indiqué le président Andres Manuel Lopez Obrador
  • Dans la capitale, la secousse a été fortement ressentie pendant plusieurs secondes, moins d'une heure après un exercice anti-sismique annuel

MEXICO: Au Mexique, le 19 septembre est décidément maudit: un fort séisme d'une magnitude de 7,7 a secoué l'ouest du pays et la capitale Mexico lundi, jour-anniversaire des tremblements de terre meurtriers de 1985 et 2017.

Une personne est décédée dans l'ouest du pays, a indiqué le président Andres Manuel Lopez Obrador. Un blessé a été rapporté dans l'Etat du Michoacan (ouest), où l'épicentre a été localisé près du Pacifique.

Aucun dégât majeur n'a été enregistré à Mexico (neuf millions d'habitants intra-muros, 25 millions avec sa métropole).

Dans la capitale, la secousse a été fortement ressentie pendant plusieurs secondes, moins d'une heure après un exercice anti-sismique annuel, a constaté l'AFP.

À 13h05 locales (18h05 GMT), les habitants de Mexico sont redescendus paniqués dans les rues quand l'alerte sismique a sonné, pour de bon cette fois-ci, après la simulation de séisme organisé chaque 19 septembre par les autorités.

"J'ai cru que j'allais avoir un infarctus! Je suis déjà toujours nerveuse quand arrive le mois de septembre", a déclaré Gabriela Ramirez, une femme au foyer de 58 ans.

"C'est que cette zone est très vulnérable parce que beaucoup d'immeubles ont été abîmés par le tremblement de terre de 2017. Ils n'ont pas été réparés", ajoute Mme Ramirez, rencontrée dans les quartiers centraux de Roma-Condesa, construits sur un sol très instable.

"Quelle peur. J'ai pensé: +encore une fois le 19, ce n'est pas possible", a témoigné Laura Plaza, une enseignante à la retraite.

Tsunami «de faible intensité» attendu en Nouvelle-Calédonie

Des "mouvements anormaux de la mer" devraient être observés en fin de journée mardi en Nouvelle-Calédonie.

Mais "il n'y a pas de risque de tsunami destructeur avéré", a indiqué le gouvernement local calédonien dans un communiqué, invitant toutefois la population à s'éloigner du littoral à partir de 18 heures.

Compte-tenu de l'intensité, de la localisation et de la profondeur du tremblement de terre, les vagues attendues sont de "l'ordre de 20 à 30 cm, correspondant à un tsunami de faible intensité", selon la Sécurité civile, qui n'a pas déclenché l'alerte tsunami.

"Dans la mesure où il n'existe pas de risque de submersion importante du littoral, la population n'a pas à se rendre sur les points hauts ou dans les zones refuge", a précisé le gouvernement.

Métro évacué

"Il n'y a pas de conséquences à Mexico jusqu'à maintenant" mais "nous continuons à récolter des informations", a déclaré la maire de la capitale Claudia Sheinbaum. Une ligne de métro a dû être évacuée en raison de coupures de courant, a-t-elle ajouté.

Au moment du séisme, Mme Sheinbaum se trouvait encore au centre des opérations de la police d'où elle avait supervisé l'exercice annuel, 46 minutes auparavant.

"Il n'y a rien qui nous dise scientifiquement que le 19 septembre soit un jour spécial pour que se produise un séisme", a cru nécessaire de préciser la maire de Mexico, physicienne de formation.

"Le fait que trois tremblements de terre de magnitude supérieure à sept aient eu lieu le 19 septembre est une coïncidence. Il n'y a aucune raison scientifique qui l'explique", a ajouté de son côté le centre sismologique national du pays.

Bien qu'en général les habitants du Mexique acceptent l'explication scientifique, la coïncidence pousse d'autres à se perdre en conjectures.

"Ca fait beaucoup de hasard, beaucoup de coïncidence! Je pense que ça pourrait être un signe de Dieu", a ainsi jugé Federico Garcia, 57 ans, interrogé par l'AFP.

L'épicentre a été localisé vers le Pacifique, dans l'Etat du Michoacan (ouest), à plusieurs centaines de kilomètres à l'ouest de la capitale, à une profondeur de 15 km.

Le service sismologique national a d'abord parlé d'un séisme d'une magnitude de 6,8, puis de 7,4.

Seuls des dégâts mineurs ont été enregistrés au Michoacan, d'après un correspondant de l'AFP. "Nous procédons à une évaluation", a indiqué la protection civile locale.

Le président, citant un responsable de la Marine, a annoncé qu'il y avait un mort dans l'Etat voisin du Colima (ouest) à la suite de la chute d'une clôture dans un centre commercial.

Chaque 19 septembre, lors de l'exercice anti-sismique annuel, les habitants doivent évacuer leur domicile ou leur lieu de travail dès la première alarme, pour rejoindre des "points de rencontre" signalés dans chaque quartier.

En septembre 2021, un séisme de 7,1 au sud-est d'Acapulco, dans l'Etat de Guerrero, a fait un mort et endommagé des entreprises et des habitations.

Le 19 septembre 2017, une secousse de magnitude 7,1 a provoqué la mort de 369 personnes. La terre avait aussi tremblé à la mi-journée, après le simulacre annuel. Des immeubles entiers s'étaient effondrés dans le centre de la capitale.

Le 19 septembre 1985, un séisme de magnitude 8,1 a ravagé le centre de Mexico entraînant la mort de plus de 10 000 personnes, la plupart dans la capitale.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, zone où la rencontre des plaques tectoniques provoque une activité sismique élevée, le Mexique vit sous la menace de tremblements de terre de grande ampleur.

La capitale Mexico est particulièrement vulnérable dans sa partie construite sur l'ancien lac pré-hispanique, recouvert au fil des siècles.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.