«Allo, Beyrouth?», l'expo qui interpelle sur l'histoire gangrénée du Liban

Delphine Abirached Darmency, la réalisatrice de l'exposition « Allo, Beyrouth ? qui montre des archives du passé troublé du Liban fusionnées avec des représentations artistiques d'un sombre présent, est photographiée le 15 septembre 2022 sur le lieu de l'exposition, à Beit Beyrouth, devenu musée de la capitale. ANWAR AMRO / AFP
Delphine Abirached Darmency, la réalisatrice de l'exposition « Allo, Beyrouth ? qui montre des archives du passé troublé du Liban fusionnées avec des représentations artistiques d'un sombre présent, est photographiée le 15 septembre 2022 sur le lieu de l'exposition, à Beit Beyrouth, devenu musée de la capitale. ANWAR AMRO / AFP
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

«Allo, Beyrouth?», l'expo qui interpelle sur l'histoire gangrénée du Liban

  • «Allo, Beyrouth?» met un coup de projecteur sur des archives d'un passé trouble avec des publications datant d'avant la guerre civile consacrées à l'histoire de la corruption institutionnelle, des grèves dans le secteur public
  • L'idée de l'exposition est venue en partie de la découverte d'archives appartenant à un milliardaire libanais, Jean Prosper Gay-Para, qui possédait la célèbre discothèque Les Caves du Roy à Beyrouth

BEYROUTH: Négatifs de films et coupures de journaux anciens viennent se fondre au coeur de l'exposition "Allo, Beyrouth?" avec d'autres images et réprésentations artistiques plus contemporaines et interactives sur la crise actuelle du Liban, un évènemement culturel qui entend interpeller sur l'histoire gangrénée du pays.

L'exposition, ouverte récemment et qui doit durer un an, se déroule à Beit Beirut dans un bâtiment de trois étages connu sous le nom de "Maison jaune" construit dans les années 20 par le célèbre architecte libanais Youssef Bey Aftimos.

Criblé de balles, le bâtiment s'élève sur l'ancienne "Ligne verte" séparant les factions chrétiennes et musulmanes durant la guerre civile libanaise de 1975 à 1990. Rénové, il a été transformé en musée et en espace culturel.

"Allo, Beyrouth?" met un coup de projecteur sur des archives d'un passé trouble avec des publications datant d'avant la guerre civile consacrées à l'histoire de la corruption institutionnelle, des grèves dans le secteur public mais aussi à des mouvements de protestation estudiantines.

Ces archives sont installées à côté d'images, de séquences vidéo et d'installations artistiques illustrant des scènes semblables de l'histoire contemporaine du Liban, les organisateurs de l'exposition souhaitant dénoncer une tumeur vieille de plusieurs décennies à l'origine de la décomposition du Liban.

"Beyrouth souffre, on souffre", explique la directrice de l'évènement, Delphine Abirached Darmency, affirmant qu'une grande partie de la misère actuelle dans le pays tire ses racines de problèmes datant d'une époque révolue.

L'âge d'or révolu de Beyrouth

L'idée de l'exposition est venue en partie de la découverte d'archives appartenant à un milliardaire libanais, Jean Prosper Gay-Para, qui possédait la célèbre discothèque Les Caves du Roy à Beyrouth, considéré comme un symbole de l'âge d'or du pays avant la guerre civile.

Des mots de M. Gay-Para on peut lire sur une plaque: "Ces esprits malades, obsédés par l'argent", en référence à l'élite politique du pays, faisant écho à un sentiment encore largement partagé par une population meurtrie par une crise économique sans précédent, dont la classe politique est tenue responsable.

M. Gay-Para évoquait "dans les années soixante ce que nous vivons aujourd'hui", a ajouté la directrice de l'exposition.

Plus de trois décennies après la fin d'une guerre civile sanglante, le Liban est aujourd'hui en proie à une grave crise financière, sa monnaie ayant perdu plus de 90% de sa valeur et plus de 80% des habitants vivent désormais sous le seuil de pauvreté de l'ONU.

Sa capitale reste toujours marquée par l'énorme explosion au port en 2020, due au nitrate d'ammonium stocké sans mesures de précaution, tuant plus de 200 personnes et aggravant un exode semblable à celui causé par la guerre civile.

En plus des archives, l'exposition "Allo, Beyrouth?" accueille plusieurs installations d'artistes libanais invités à présenter des oeuvres reflétant leur vision de la capitale libanaise.

«La mort de son peuple»

Une de ces artistes, Rawane Nassif, y présente un court documentaire explorant l'histoire d'un quartier de Beyrouth où elle a grandi et est revenue cette année pour la première fois en deux décennies pour s'occuper de ses parents malades, mais décédés depuis.

Le film dépeint "la perte", déclare à l'AFP l'anthropologue et cinéaste de 38 ans, car "Beyrouth est en deuil, elle pleure la mort de son peuple et la mort de toutes les opportunités qu'elle avait autrefois".

Raoul Mallat, artiste visuel de 28 ans, a également travaillé sur le thème du deuil dans un court métrage combinant des images d'archives familiales de son enfance avec des clichés récents de Beyrouth.

"Ce projet, dit-il, m'a beaucoup aidé à faire le deuil de certains aspects de ma ville que je ne retrouverais plus".

Dans le musée, des trous dans les murs, utilisés autrefois comme repaires par des snipers pendant la guerre civile, sont désormais équipés d'écrans projettant des images d'un mouvement de protestation sans précédent qui a émergé au Liban en 2019 contre la classe politique accusée de corruption.

A proximité, une salle est décorée avec des meubles usés et des objets détruits récupérés dans la discothèque Les Caves du Roy, aujourd'hui abandonnée pour tenter de reconstituer le lieu.

L'objectif de l'installation par les artistes libanais Rola Abou Darwich et Rana Abbout est de représenter symboliquement les décombres et l'existence tumultueuse du Liban.

"Beyrouth est construite sur des décombres", selon Rola, 38 ans. "Cela fait partie de là où on vit, de la façon dont on vit et de qui on est", dit-elle, estimant que la situation ne va pas s'arranger.


Début de la récolte des dattes précoces à Al-Ahsa

À Al-Ahsa, les premiers signes de la récolte annuelle de dattes se font sentir, et les agriculteurs commencent à récolter les premiers rutab de la saison. (Fourni)
À Al-Ahsa, les premiers signes de la récolte annuelle de dattes se font sentir, et les agriculteurs commencent à récolter les premiers rutab de la saison. (Fourni)
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  • La récolte s'étend généralement du 20 mai au 20 juillet, marquant une période importante pour l'agriculture locale et le marché national des dattes
  • Les marchés de toute l'Arabie saoudite se préparent à accueillir plus de 20 variétés de dattes de qualité supérieure cultivées à Al-Ahsa

DJEDDAH : Alors que les températures augmentent, Al-Ahsa voit apparaître les premiers signes de sa récolte annuelle de dattes, les agriculteurs commençant à récolter les premières rutab - dattes au stade tendre et précoce de la maturation.

La récolte s'étend généralement du 20 mai au 20 juillet, marquant une période importante à la fois pour l'agriculture locale et pour le marché national des dattes.

Cette année, les marchés de toute l'Arabie saoudite se préparent à accueillir plus de 20 variétés de dattes de qualité supérieure cultivées à Al-Ahsa, dont les très prisées Khalas, Shishi et Ghar.

Le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a confirmé que la saison 2025 du rutab à Al-Ahsa s'annonçait prometteuse, les premières quantités étant déjà acheminées à travers le Royaume.

Des variétés telles que Rutab Al-Tayyar, Majnaz, Ghar, Khneizi, Shishi et Khalas devraient arriver à différents stades de la période de récolte, offrant un flux régulier de produits frais. La récolte du rutab d'arrière-saison devrait commencer début juillet et se poursuivre jusqu'à la mi-août, avec des variétés prisées comme Um Rahim, Zamli, Shahl et Hilali.

Après la saison du rutab, Al-Ahsa passera à la récolte des dattes complètes (tamr) de la mi-août au début octobre, avec des variétés populaires telles que Shishi, Khalas et Raziz formant le cœur de cette étape.

Outre les dattes fraîches, Al-Ahsa est également connue pour produire certaines des meilleures variétés de mélasse (dibs), notamment des variétés comme Marzban, Hatemi et Shahl, très appréciées pour leur riche saveur et leur texture sirupeuse.

Al-Ahsa, reconnue comme la plus grande oasis de palmiers au monde et inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, abrite plus de 2 millions de palmiers. Chaque année, la région produit plus de 120 000 tonnes de dattes, ce qui en fait une pierre angulaire du paysage agricole de l'Arabie saoudite.

Avec son mélange unique de terres fertiles, d'héritage profondément enraciné et de produits divers, elle continue d'être un centre mondial de la culture des dattes et un contributeur essentiel à l'identité culturelle et économique du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les festivals d'été à Baha et Najran proposent un large éventail d'événements culturels

Le prince Hussam bin Saud, gouverneur de Baha, a officiellement inauguré le Festival d'été de Baha, qui propose plus de 500 événements visant à attirer quelque 2,5 millions de visiteurs. (Emarah AlBaha)
Le prince Hussam bin Saud, gouverneur de Baha, a officiellement inauguré le Festival d'été de Baha, qui propose plus de 500 événements visant à attirer quelque 2,5 millions de visiteurs. (Emarah AlBaha)
Le prince Hussam bin Saud, gouverneur de Baha, a officiellement inauguré le Festival d'été de Baha, qui propose plus de 500 événements visant à attirer quelque 2,5 millions de visiteurs. (Emarah AlBaha)
Le prince Hussam bin Saud, gouverneur de Baha, a officiellement inauguré le Festival d'été de Baha, qui propose plus de 500 événements visant à attirer quelque 2,5 millions de visiteurs. (Emarah AlBaha)
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  • Le prince Hussam bin Saud inaugurera le Festival d'été 2025.
  • Plus de 500 événements sont prévus pour animer le festival de Baha.

RIYAD : un été riche en événements artistiques, musicaux et culturels s'annonce dans les régions de Baha et Najran.

Le prince Hussam bin Saud, gouverneur de Baha, a officiellement inauguré le Festival d'été de Baha, qui propose plus de 500 événements visant à attirer quelque 2,5 millions de visiteurs.

Il a déclaré que toutes les personnes impliquées travaillaient ensemble pour offrir une expérience exceptionnelle aux habitants et aux visiteurs de la région.

Le programme de la saison estivale de Baha, qui se déroule sous le slogan « Color Your Summer » (Colorez votre été), comprend des spectacles artistiques et musicaux, des festivals de cirque, des spectacles de magie et toute une série d'activités récréatives et culturelles.

Les préparatifs du festival ont notamment consisté à entretenir les routes, à rénover les parcs et les sites touristiques, à créer de vastes parkings, à installer une signalisation claire et à mettre en place un réseau Wi-Fi gratuit dans les parcs publics. La propreté, la surveillance et les mesures de sécurité ont également été considérablement renforcées sur tous les sites. 

Par ailleurs, le festival d'été organisé par la municipalité de Najran débutera mardi sous le slogan « Notre été est formidable ».

Le maire, Saleh Al-Ghamdi, a déclaré que les préparatifs de la saison comprenaient l'aménagement de plus de 160 parcs, jardins, places municipales et allées piétonnes afin d'accueillir les participants, en coordination avec divers organismes publics et privés.

Il a ajouté que le festival proposerait des événements dans plusieurs endroits de la ville de Najran et de ses gouvernorats, notamment un festival du shopping, des spectacles équestres, du parapente, des expositions de voitures anciennes, ainsi que des programmes pour les familles et les enfants, des activités récréatives et culturelles, des soirées poésie, des compétitions sportives, des démonstrations d'artisanat, des pièces de théâtre, des programmes et des cours de formation.

Ces activités, qui se dérouleront sur 45 jours, contribueront à la réalisation des objectifs de la Vision 2030, a déclaré M. Al-Ghamdi, soulignant que la nature unique et les sites touristiques de la région de Najran en faisaient une attraction majeure. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des étudiants saoudiens récompensés pour leur réussite internationale

Alrebdi bin Fahd Al-Rebdi, directeur du Bureau national de gestion des données de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle. (SPA)
Alrebdi bin Fahd Al-Rebdi, directeur du Bureau national de gestion des données de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle. (SPA)
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  • Le programme « Generation Research and Innovation Enrichment » a récemment été lancé à la Cité du roi Abdulaziz pour la science et la technologie.
  • Alrebdi bin Fahd Al-Rebdi, directeur du Bureau national de gestion des données de l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, a déclaré que les performances des étudiants reflétaient leur créativité et leur compétitivité à l'échelle mondiale.

RIYAD : les élèves de l'Académie Tuwaiq ont remporté un succès remarquable lors du Salon international de l'invention, de l'innovation et de la technologie en Malaisie, où ils ont obtenu 12 médailles d'or et 16 prix spéciaux.

Alrebdi bin Fahd Al-Rebdi, directeur du Bureau national de gestion des données de l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, a déclaré que les performances des étudiants reflétaient leur créativité et leur compétitivité à l'échelle mondiale.

Il les a félicités pour avoir représenté le Royaume de manière positive, ajoutant que cette réussite était le fruit d'investissements continus dans le capital humain, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Une cérémonie en leur honneur comprenait une présentation visuelle de leur participation et une exposition mettant en valeur leurs projets. Deux lauréats ont également donné des conférences sur leur parcours, les défis qu'ils ont rencontrés et les leçons qu'ils en ont tirées. 

Le programme d'enrichissement de la recherche et de l'innovation pour la génération a récemment été lancé à la Cité du roi Abdulaziz pour la science et la technologie. (SPA)
Le programme d'enrichissement de la recherche et de l'innovation pour la génération a récemment été lancé à la Cité du roi Abdulaziz pour la science et la technologie. (SPA)

Par ailleurs, le programme « Generation Research and Innovation Enrichment » a récemment été lancé à la Cité du roi Abdulaziz pour la science et la technologie, réunissant plus de 90 étudiants brillants venus de toute l'Arabie saoudite.

Organisé par la Cité du roi Abdulaziz via l'Académie 32, en partenariat avec la Fondation du roi Abdulaziz et ses compagnons pour le don et la créativité, ce programme a pour objectif d'initier les étudiants aux principes fondamentaux de la recherche scientifique et de promouvoir l'innovation.

Il met les participants en relation avec des centres de recherche et des experts, leur propose des formations pratiques et encourage les contributions au contenu scientifique local.

Amani Al-Shawi, PDG de l'Academy 32, a déclaré que ce programme permettait de développer les jeunes talents et de les préparer à la compétition, citant les récents succès d'étudiants saoudiens, notamment à l'International Science and Engineering Fair et en Malaisie. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com