Cisjordanie: un mort dans des heurts lors d'une opération de l'Autorité palestinienne

Les opérations de l'Autorité palestinienne sont relativement rares dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, en proie ces derniers mois à des violences. (AFP).
Les opérations de l'Autorité palestinienne sont relativement rares dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, en proie ces derniers mois à des violences. (AFP).
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

Cisjordanie: un mort dans des heurts lors d'une opération de l'Autorité palestinienne

  • Le porte-parole des services de sécurité palestiniens, Talal Dweikat, a affirmé que Firas Yaïsh, un homme de 53 ans, avait été tué à Naplouse (nord)
  • Ces incidents sont intervenus ors d'une rare opération des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne visant à arrêter un membre du mouvement islamiste Hamas

NAPLOUSE: Un Palestinien a été tué mardi dans des heurts dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, lors d'une rare opération des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne visant à arrêter des membres du mouvement islamiste Hamas, ont rapporté des sources concordantes.

Le porte-parole des services de sécurité palestiniens, Talal Dweikat, a affirmé que Firas Yaïsh, un homme de 53 ans, avait été tué à Naplouse (nord), "dans un secteur où les forces de sécurité palestiniennes n'étaient pas présentes". Il a dit attendre le rapport médical pour connaître la nature des blessures.

Les heurts ont continué jusque dans l'après-midi, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des centaines de jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur des véhicules blindés de l'Autorité palestinienne alors que des échanges de coups de feu étaient entendus à travers la ville.

Talal Dweikat a confirmé dans un communiqué l'arrestation de Moussab Shtayyeh et d'Amid Tbaileh pour des raisons de sécurité qui seront "divulguées par la suite".

Rival du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, le Hamas islamiste a demandé la libération immédiate des prisonniers, qualifiant les arrestations de "kidnapping" et de "crime national".

Au pouvoir dans la bande de Gaza, le Hamas a critiqué l'Autorité palestinienne pour la poursuite de sa coordination sécuritaire avec Israël.

"L'Autorité s'est positionnée comme un agent de l'occupation (israélienne) face à notre peuple", a indiqué le mouvement islamiste dans un communiqué.

"Tout ça est le résultat de la coordination sécuritaire entre l'Autorité palestinienne et l'occupation (Israël, NDLR)", a aussi affirmé à l'AFP Ahmed, un jeune Palestinien de 26 ans à Naplouse, appelant à la démission de Mahmoud Abbas.

"Va-t'en, tu ne représentes pas les Palestiniens, tu n'es qu'un seul homme qui veut s'en mettre plein les poches", a-t-il ajouté, préférant taire son nom complet.

Des mois de violences 

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a appelé "au calme". "La principale bataille est contre l'occupation" israélienne, a-t-il affirmé dans un communiqué.

Les opérations de l'Autorité palestinienne sont relativement rares dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, en proie à des violences ces derniers mois.

De son côté, l'armée israélienne mène régulièrement des opérations dans cette région où des groupes armés palestiniens sont actifs. Ses raids visent selon elle à arrêter des personnes suspectées de "terrorisme" et sont fréquemment émaillés de heurts avec des combattants ou des habitants.

Des dizaines de Palestiniens, dont des membres de groupes armés, ont été tués lors des opérations qui se sont multipliées après des attaques anti-israéliennes à partir de mars.

La semaine dernière, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait assuré qu'il "n'hésiterait pas à agir partout où l'Autorité palestinienne ne maintient pas l'ordre", après la mort d'un officier israélien et deux Palestiniens dans des échanges de tirs près de Jénine.

Le Fatah laïc de M. Abbas et le Hamas sont à couteaux tirés depuis 2007, lorsque les islamistes ont pris le contrôle de Gaza au terme d'une quasi guerre civile. Les efforts de réconciliation n'ont pas abouti.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".