L'Ouganda annonce un premier décès causé par Ebola depuis 2019

Le ministère ougandais de la santé confirme un cas d'Ebola, un cas de la souche soudanaise, dans le district de Mubende, à 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala. (Photo, AFP)
Le ministère ougandais de la santé confirme un cas d'Ebola, un cas de la souche soudanaise, dans le district de Mubende, à 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

L'Ouganda annonce un premier décès causé par Ebola depuis 2019

Le ministère ougandais de la santé confirme un cas d'Ebola, un cas de la souche soudanaise, dans le district de Mubende, à 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala. (Photo, AFP)
  • Cette annonce «fait suite à une enquête menée par l'équipe nationale d'intervention rapide sur six décès suspects survenus dans le district (de Mubende) ce mois-ci», a détaillé l'OMS
  • L'Ouganda a déjà connu des épidémies d'Ebola, maladie qui a fait des milliers de morts à travers l'Afrique depuis sa découverte en 1976 en République démocratique du Congo voisine

KAMPALA: Les autorités ougandaises et l'OMS ont annoncé mardi avoir détecté une flambée de virus Ebola dans ce pays d'Afrique de l'Est, avec un premier mort enregistré, trois ans après le dernier décès causé par cette maladie mortelle. 

Ce décès a été recensé dans le district de Mubende, dans le centre du pays, à environ 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Kampala. 

"Le cas confirmé est un homme de 24 ans (...) qui a présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola (MVE) et a ensuite succombé", a déclaré le ministère ougandais de la Santé sur son compte Twitter officiel. 

"Il y a actuellement huit cas suspects qui reçoivent des soins dans un établissement de santé", a ajouté l'OMS Afrique dans un communiqué. 

Cette annonce "fait suite à une enquête menée par l'équipe nationale d'intervention rapide sur six décès suspects survenus dans le district (de Mubende) ce mois-ci", a détaillé l'OMS. 

Le cas de la personne décédée provient d'une souche "relativement rare" dite soudanaise, qui n'avait plus été signalée en Ouganda depuis 2012, a précisé l'OMS, indiquant déployer "une équipe et du matériel pour aider dans les investigations et la riposte". 

Ebola: portrait d'un virus tueur 

D'où vient le virus? 

Le virus Ebola est identifié pour la première fois en 1976 en République démocratique du Congo (RDC, à l'époque Zaïre). Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) doit son nom à une rivière du nord du pays, près de laquelle la première épidémie a éclaté. 

Cinq "sous-types" distincts de virus Ebola ont depuis été répertoriés: Zaïre, Soudan (qui est à l'origine du décès annoncé mardi en Ouganda), Bundibugyo, Reston et Forêt de Taï. La souche Zaïre est à l'origine de l'immense majorité des cas depuis 2014. 

Comment se transmet-il? 

Le virus circule parmi les chauve-souris mangeuses de fruits, considérées comme l'hôte naturel d'Ebola et qui ne développent pas la maladie. 

D'autres mammifères comme les grands singes, les antilopes ou les porcs-épics peuvent le véhiculer puis le transmettre à l'homme. 

Lors d'une épidémie, Ebola se transmet entre humains par contacts directs et étroits. Une personne saine est contaminée par les "fluides corporels" d'un malade: sang, vomissures, matières fécales... 

Contrairement à la grippe, ce virus ne se transmet pas par voie aérienne. Ebola est donc moins contagieux que de nombreuses maladies virales. 

Mais ce virus est redoutable en raison de son taux de mortalité très élevé: entre 40% et 70% par exemple pour les épidémies les plus récentes en RDC, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

D'après une étude publiée en 2021 dans la revue Nature, le virus pourrait rester dormant dans l'organisme de personnes survivantes, avant de se réveiller des années plus tard, et être ainsi à l'origine de nouvelle flambées. 

Quels symptômes? 

Après une période d'incubation de 2 à 21 jours, Ebola se manifeste par une brusque fièvre, avec une faiblesse intense, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête et de gorge. 

Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’une atteinte rénale et hépatique et dans certains cas, d'hémorragies internes et externes. 

Des séquelles sont fréquemment observées chez les survivants: arthrite, problèmes de vue, inflammation de l’œil et troubles auditifs. 

Quels traitements? 

Pour la première fois en août 2022, deux traitements par anticorps monoclonaux, réduisant fortement les risques de décès, ont été recommandés par l'OMS pour les personnes atteintes et les nouveau-nés des mères malades. 

Plusieurs vaccins ont parallèlement été mis au point. Des campagnes de vaccinations "en anneau" consistant à vacciner les contacts des malades et les contacts des contacts, ont obtenu de bons résultats en 2021 en RDC. 

En 2021, la vaccination associée à l'utilisation des deux médicaments a, par exemple, permis de freiner puis stopper la propagation du virus dans la région de Beni, au nord-est de la RDC, selon les autorités sanitaires congolaises. 

La pire épidémie (2013-2016) 

Partie du sud de la Guinée en décembre 2013, l'épidémie la plus violente de l'histoire d'Ebola a frappé l'Afrique de l'Ouest jusqu'en 2016. 

Elle a coûté la vie à plus de 11.300 personnes sur près de 29.000 cas enregistrés, essentiellement au Liberia, Sierra Leone et en Guinée. L'OMS a déclaré l'épidémie terminée en mars 2016. 

Nombreuses flambées épidémiques en RDC 

La RDC a connu plus d'une douzaine de flambées épidémiques depuis 1976, faisant au total plus de 3.000 morts, selon une compilation des chiffres de l'OMS. 

L'épidémie d'Ebola la plus meurtrière en RDC a fait entre 2018 et 2020 près de 2.300 morts pour 3.500 personnes malades. 

La toute dernière épidémie a affecté le nord-ouest de ce pays à partir d'avril 2022, fait cinq morts et été déclarée finie en juillet 2022 par l'OMS. 

Comme pour les récentes flambées dans ce pays, une campagne de vaccination a été organisée pour les contacts des malades ainsi que pour les soignants "en première ligne". 

Vaccination 

Le ministère de la Santé, soulignant son "expérience exceptionnelle dans la gestion des flambées et des épidémies de cette nature", a annoncé dans un communiqué renforcer ses opérations de "surveillance et sensibilisation" dans le district de Mubende et appelé la population "à rester vigilante et calme". 

La ministre Jane Ruth Aceng Ocero a également indiqué que les autorités ont commencé à vacciner des "travailleurs de première ligne" (agents de santé, personnels de sécurité, agents de l'immigration et des douanes) dans les zones frontalières avec la RDC. 

Un cas d'Ebola avait été signalé en août dans la province congolaise du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, moins de six semaines après qu'une épidémie dans l'est de la RDC - la 14e de l'histoire du pays - eut été déclarée terminée. 

"Nous avons déployé 12 000 doses de vaccin et nous attendons 10 000 doses supplémentaires ce mois-ci pour contrôler une éventuelle propagation d'Ebola dans le pays", a annoncé Mme Aceng. 


Gaza: les Etats-Unis font pression pour l'adoption de leur résolution à l'ONU lundi

Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
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  • Les États-Unis poussent pour l’adoption par le Conseil de sécurité de leur résolution soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza
  • Malgré des réticences de certains membres et un texte concurrent présenté par la Russie, Washington met en avant un large soutien arabe et occidental et avertit qu’un rejet ouvrirait la voie à la poursuite du conflit

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont mis la pression vendredi pour convaincre de la nécessité d'adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, qui sera mis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU lundi.

La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).

Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans.

"Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune.

Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.

Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain.

Et le Conseil se prononcera lundi à 17H00 (22H00 GMT) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

Le projet de résolution américain, plusieurs fois modifié, prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump, organe de "gouvernance de transition" pour administrer Gaza.

Il "autorise" également le déploiement de l'ISF qui pourra utiliser "toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international": appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement "des groupes armés non étatiques", protection des civils, formation d'une police palestinienne...

- Conflit perpétuel" -

La décision de programmer le vote intervient alors que la Russie a fait circuler aux membres du Conseil un projet de résolution concurrente qui n'autorise ni la création d'un "comité de la paix", ni le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte vu vendredi par l'AFP.

Ce texte demande simplement au secrétaire général de l'ONU "d'identifier des options pour appliquer les dispositions" du plan de paix et présenter "rapidement" des "options de déploiement d'une force" à Gaza.

"Nous voulons souligner que notre document ne contredit pas l'initiative américaine", a assuré vendredi dans un communiqué la mission russe à l'ONU.

La "logique" du texte russe est de permettre au Conseil "de définir des modalités claires de déploiement d'un contingent de maintien de la paix et d'établir une administration à Gaza tout en s'assurant que ces modalités sont en accord" avec les normes internationales, a-t-elle ajouté.

Alors que des échanges publics de ce type lors de négociations du Conseil sont plutôt rares, l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz a également publié un texte vendredi dans le Washington Post.

"Tout refus de soutenir cette résolution (le texte américain, ndlr) est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a-t-il déclaré.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

Plus de 69.185 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.