Le centre multimédia de Neom se donne pour mission d’encourager les talents saoudiens

Le film Desert Warrior, d’une valeur de 153 millions de dollars, est l’une des 20 productions tournées à Neom. (Photo, Neom)
Le film Desert Warrior, d’une valeur de 153 millions de dollars, est l’une des 20 productions tournées à Neom. (Photo, Neom)
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

Le centre multimédia de Neom se donne pour mission d’encourager les talents saoudiens

  • Selon le directeur général des médias et du divertissement chez Neom, Wayne Borg, le centre multimédia de la ville rivalisera avec les meilleurs centres créatifs du monde
  • Le centre va «offrir toutes les possibilités aux jeunes Saoudiens» assure M. Borg

CANNES: Le centre multimédia de Neom est destiné à devenir un foyer pour les talents créatifs du Royaume ainsi qu’un contributeur majeur à l’économie nationale, selon l’un de ses cadres supérieurs.

«Malgré toutes les grandes infrastructures dont nous disposerons et les grandes entreprises que nous attirerons, le succès de cette proposition reposera fondamentalement sur notre capacité à développer ce vivier de talents», déclare Wayne Borg, directeur général des médias et du divertissement chez Neom, à Arab News.

Bien qu’il n’en soit qu’à ses débuts, le centre multimédia est un élément clé de la ville intelligente de Neom, et l’une de ses missions est de rivaliser avec les meilleurs centres créatifs du monde en favorisant le développement de la main-d’œuvre locale.

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Douze jeunes stagiaires saoudiens ont contribué à la production du film Desert Warrior dans différents départements. (Photo, Neom)

«Dans un premier temps, nous allons faire venir des talents. Nous voulons un transfert de connaissances, que les jeunes apprennent des meilleurs à un niveau mondial. Nous devons développer ce vivier de talents ici», indique M. Borg. Ce centre a pour but d’éduquer et de responsabiliser les jeunes du Royaume en leur donnant une expérience pratique avec des réalisateurs et des producteurs de renommée mondiale.

 

EN BREF

• Bien qu’il n’en soit qu’à ses débuts, le centre multimédia est un élément clé de la ville intelligente de Neom, et l’une de ses missions est de rivaliser avec l’élite mondiale des centres créatifs en favorisant le développement de la main-d’œuvre locale.

• Ce centre a pour but d’éduquer et de responsabiliser les jeunes du Royaume en leur donnant une expérience pratique avec des réalisateurs et des producteurs de renommée mondiale.

«Nous devons être là pour offrir toutes les possibilités aux jeunes Saoudiens qui veulent poursuivre leur carrière et qui n’en ont peut-être pas eu l’occasion dans le passé ou qui auraient dû partir à l’étranger. Maintenant, ils peuvent rester ici et travailler avec les meilleurs du monde dans le Royaume», souligne M. Borg.

«Pendant longtemps, les jeunes hésitaient à poursuivre leur passion dans l’industrie ici parce qu’elle était inexistante dans le pays. Ils ne pouvaient donc pas envisager de parcours de carrière et d’emploi sûr», précise le directeur général des médias et du divertissement chez Neom. «Nous changeons la donne et nous démontrons que grâce à cette chaîne de productions, il est possible de développer sa carrière, de travailler dans une industrie mondiale,  avec les meilleures personnes, apprendre et poursuivre sa passion et avoir une carrière réussie.»

Conformément à la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, le centre multimédia servira de point de convergence pour les secteurs de la production cinématographique, des jeux vidéo et de l’édition numérique. Depuis que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a annoncé les plans du projet The Line à Neom, la ville intelligente suscite beaucoup d’intérêt.

Le centre multimédia vise à contribuer à l’industrie cinématographique saoudienne via des collaborations internationales et la promotion de productions locales. Il cherche également à créer des initiatives d’apprentissage dans le secteur et des possibilités pour les Saoudiens grâce à divers partenariats, notamment avec la National Film and Television school au Royaume-Uni. 

Neom propose également des formations diplômantes dans plusieurs disciplines pour les débutants qui veulent s’essayer à différents formats. «Une fois que les étudiants obtiennent leurs diplômes, nous les associons à des productions afin qu’ils commencent à acquérir une expérience crédible avec des équipes de production de renommée mondiale et, espérons-le, qu’ils puissent commencer à étoffer leur portefeuille et leur CV», précise M. Borg.

Le centre propose également un programme de maîtrise de deux ans pour ceux qui souhaitaient se spécialiser dans le domaine du cinéma, ajoute-t-il. Il a également créé la Neom Digital Academy, qui soutient les étudiants intéressés par la création de contenu à l’aide de smartphones et d’autres petits appareils. L’académie a déjà réalisé des programmes avec la Saudi Broadcast Authority et Rotana. «C’est d’une valeur inestimable pour les jeunes», affirme M. Borg. «Nous travaillons actuellement à l’élaboration de programmes dans les domaines sécurisés de la production à l’écran et des jeux vidéos.»

L’un des points forts du centre est son rôle dans la formation des talents de l’industrie des jeux vidéo. «Les jeux vidéo sont manifestement une priorité absolue en ce moment dans le Royaume (...) et nous la considérons comme telle», indique M. Borg. «Nous devons nous laisser guider par les besoins de l’industrie avant tout. Il ne sert à rien que ce soit à nous de prendre les choses en main. Nous servirons de facilitateurs, nous développerons les programmes et nous voulons travailler avec toutes les parties prenantes des quatre coins du Royaume pour contribuer à développer ce vivier de talents car c’est important pour nous.»

Grâce à son investissement dans de nouveaux talents, le centre multimédia contribue à la création d’emplois et à la croissance économique du Royaume. «L’industrie des médias dans le monde entier constitue aujourd’hui un véritable moteur de la croissance économique et a un impact direct incroyable, pas seulement sur le plan du divertissement ou de l’information», note M. Borg.

Dans certains pays, poursuit-il, le secteur des médias représente jusqu’à 4% du PIB. «C’est un secteur prioritaire aujourd’hui et que les économies progressistes cherchent à développer». Le film Desert Warrior, d’une valeur de 153 millions de dollars (1 dollar = 1 euro), est l’une des 20 productions tournées à Neom.

«En pratique, Desert Warrior a généré plus de 80 000 nuits d’hôtel», précise M. Borg à Arab News. «Lorsqu’on pense à une production de 150 millions de dollars, si on enlève le facteur de postproduction, on arrive à 100 millions de dollars injectés en six mois dans l’économie locale», soutient M. Borg. «Les traiteurs, les chauffeurs, les électriciens, les charpentiers, les chambres d’hôtel, les agents de nettoyage, tout cela rayonne et s’amplifie. Nous avons des dresseurs de chevaux et des personnes qui s’occupent des animaux. Cela a un impact vraiment direct sur l’économie», dit-il. Le film a nécessité quatre mois de préproduction et cinq mois de tournage avec plus de 450 personnes sur le plateau chaque jour. «Nous avons pu faire participer de nombreux jeunes Saoudiens au projet en tant que figurants (...), ce qui est fantastique.»

Grâce au centre multimédia, le film a également recruté 12 stagiaires saoudiens, qui ont occupé différents postes tels que ceux d’assistants caméra et de producteurs. «Pour beaucoup d’entre eux, c’était la première fois qu’ils participaient à un tournage de long métrage», indique M. Borg. «Pouvoir réaliser cela dans leur pays d’origine, au sein de Neom, est une réussite incroyable et le début d’un programme de développement émergent.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.