Tennis: dernier match de Federer, le crépuscule d'une idole

Son dernier match promet d'être mémorable, en double, aux côtés de son «meilleur ennemi», Rafael Nadal (Photo, AFP).
Son dernier match promet d'être mémorable, en double, aux côtés de son «meilleur ennemi», Rafael Nadal (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

Tennis: dernier match de Federer, le crépuscule d'une idole

  • En attendant son ultime match, Federer va revivre une dernière fois les routines qu'il a aimées autant qu'il les a détestées
  • Malgré son horaire tardif, son dernier match de tennis promet d'être mémorable, en double, aux côtés de son « meilleur ennemi», Rafael Nadal

LONDRES : Adulé par certains, respecté par tous, Roger Federer va tirer un trait vendredi soir sur près de 25 années d'une carrière exceptionnelle dans le tennis en s'offrant comme bal d'adieu un double avec celui qui fut son plus grand rival, Rafael Nadal, à la Laver Cup, à Londres.

"Je ne sais pas si j'arriverais à gérer tout ça", a admis le Suisse, jeudi en conférence de presse, alors qu'on lui demandait s'il appréhendait la vague d'émotions qui le submergerait nécessairement à différents moments de cette journée unique.

"J'ai eu des moments plus durs par le passé, j'ai été parfois horriblement nerveux, au cours de toutes ces années, avant des matches", a-t-il souligné.

Avec 157 finales en carrière, dont 31 en Grand Chelem, pour 20 titres, dix aux Masters et même une - perdue-  aux Jeux olympiques, on pourrait le penser immunisé contre le trac. Mais le fait que celui-ci n'ait jamais disparu explique sans doute sa longévité inégalée au sommet.

"Je pouvais vraiment arriver à chaque fois et dire +j'espère gagner ce tournoi+ pendant, je ne sais pas, quinze ans ou plus. Cela a été un privilège", a-t-il aussi raconté.

Finies les «journées interminables»

En attendant son ultime match, Federer va revivre une dernière fois les routines qu'il a aimées autant qu'il les a détestées.

"J'adore lacer mes chaussures, me préparer, mettre mon bandana (autour du front), me regarder dans le miroir (en me demandant) +C'est bon ? On est prêt pour ça ? OK, on y va!+. Mais même si j'aime vraiment ça, je suis content de ne plus avoir à le refaire", a raconté le Suisse.

Il a évoqué aussi "les noeuds à l'estomac, l'attente toute la journée, prendre le petit-déjeuner en me disant que j'avais encore un gros match en soirée et, oh, il reste 15 heures à attendre. C'est sympa mais c'est stressant et les journées sont interminables".

Celle de vendredi le sera assurément. Il n'entrera en lice que lors de la session du soir qui débutera à 20h00 par un match entre l'idole locale, Andy Murray, et l'Australien Alex de Minaur.

Lors de la session de l'après-midi, au cours de laquelle il a remporté haut la main le concours à l'applaudimètre lors de la présentation des équipes qui a précédé les matches, ses coéquipiers ont fait le nécessaire pour le mettre dans les meilleurs dispositions.

Le Norvégien Casper Ruud est d'abord venu à bout de Jack Sock (6-4, 5-7, 10-7) avant que Stefanos Tsitsipas n'écrase Diego Schwartzman (6-2, 6-1).

Malgré son horaire tardif, son dernier match de tennis promet d'être mémorable, en double, aux côtés de son "meilleur ennemi", Rafael Nadal.

"Demain, ce sera très spécial", a aussi reconnu l'Espagnol, jeudi.

"L'un des joueurs, si ce n'est le joueur, le plus important dans ma carrière s'en va. A la fin, vivre ce moment sera difficile. Mais bien sûr, je suis très excité et reconnaissant d'être avec lui", a-t-il poursuivi.

«Tout a été parfait», assure Federer

Tout en mesurant l'honneur qui leur est fait de jouer ce match unique, leurs adversaires, les Américains Jack Sock et Frances Tiafoe, qui représenteront l'équipe du Reste du Monde, n'en ont pas perdu pour autant le sens de la compétition.

"Cela promet d'être une soirée plus que culte et je suis fier d'y être. On va profiter du moment mais on ne retiendra pas nos coups, désolé Roger", a lâché Sock, au risque de gâcher la fête.

"Quoi qu'il arrive, ces gars ne seront pas les méchants dans l'histoire", les a défendus par avance John McEnroe, leur capitaine pour l'occasion. "Ce qui compte, c'est de célébrer tout ce que Roger a réalisé dans sa carrière. Qui gagnera ou perdra, je pense que c'est totalement secondaire", a-t-il ajouté.

Après la balle de match, le résultat s'effacera rapidement derrière quelque chose de bien plus fort mêlant humain, sport et histoire et la tristesse n'écrasera pas tout.

"On veut toujours jouer pour toujours. J'adore être sur le court, j'adore jouer contre les gars, j'adore voyager. Je n'ai jamais trouvé cela difficile pour moi, que je gagne ou que j'apprenne de mes défaites, tout a été parfait, j'ai adoré ma carrière", avait assuré Federer.

"Tout le monde doit quitter la compétition un jour. Cela aura été une aventure vraiment, vraiment formidable. Et pour ça, oui, je suis extrêmement reconnaissant", avait-il conclu.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.