Les Bermudes retiennent leur souffle avant le passage de l'ouragan Fiona

Deux hommes barricadent un magasin à Hamilton le 22 septembre 2022. L'ouragan Fiona se dirigeait mercredi vers les Bermudes sous la forme d'une puissante tempête de catégorie 4. (Photo de Sébastien VUAGNAT / AFP)
Deux hommes barricadent un magasin à Hamilton le 22 septembre 2022. L'ouragan Fiona se dirigeait mercredi vers les Bermudes sous la forme d'une puissante tempête de catégorie 4. (Photo de Sébastien VUAGNAT / AFP)
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

Les Bermudes retiennent leur souffle avant le passage de l'ouragan Fiona

  • En raison de la taille et de la force de l'ouragan, l'heure était à la prudence
  • Aux Bermudes, tout petit archipel de 64.000 habitants, Fiona doit apporter de la pluie et provoquer une montée du niveau des eaux, avec «de grandes vagues destructrices»

HAMILTON, Bermudes : Les chaises longues et les parasols sont rangés, les devantures de magasins calfeutrées, et le faisceau du phare donne à voir des nuages qui filent en accéléré: les Bermudes se préparaient à l'arrivée vendredi du puissant ouragan de catégorie 4 Fiona qui a semé la destruction dans les Caraïbes.

Face aux bourrasques et aux vagues de plus en plus puissantes, les habitants de ce territoire britannique se sont réfugiés chez eux à la tombée de la nuit.

L'oeil de Fiona devrait passer à 160 km à l'ouest de l'archipel vers 05H00 (08H00 GMT) vendredi, selon les services météorologiques des Bermudes, et pourrait alors avoir été rétrogradé en catégorie 3.

«Cet ouragan va être pire que le précédent», redoute Richard Hartley, propriétaire d'un commerce dans la capitale, Hamilton, tout en apposant des plaques de métal sur les fenêtres de sa boutique avec l'aide de son épouse.

En raison de la taille et de la force de l'ouragan, l'heure était à la prudence. «J'encourage tout le monde à se préparer de manière adéquate à cette tempête», a tweeté le Premier ministre David Burt. «Prenez soin de vous et de votre famille.»

L'ouragan est formé de vents soufflant jusqu'à 210 km/h, selon le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami.

Aux Bermudes, tout petit archipel de 64.000 habitants, Fiona doit apporter de la pluie et provoquer une montée du niveau des eaux, avec «de grandes vagues destructrices», a indiqué le NHC.

- «On doit vivre avec» -

Le territoire, situé à un millier de kilomètres des Etats-Unis et habitué aux ouragans, est l'un des lieux les plus isolés du monde, ce qui rend toute évacuation quasi impossible en cas d'urgence.

«On doit vivre avec parce qu'on habite ici», explique JoeAnn Scott, qui travaille dans un commerce à Hamilton. Les habitants «tentent de le prendre comme ça vient. Et prient», a-t-elle ajouté.

Le long de la célèbre plage de Horseshoe Bay, certains observent les vagues agitées. D'autres profitent des conditions exceptionnelles pour faire du kitesurf. «Ils sont un peu fous», note Gina Maughan, venue se dégourdir les jambes une dernière fois avant une longue nuit d'attente.

En raison de sa situation géographique, l'île principale prend donc les préparatifs au sérieux même quand elle ne s'attend pas à de vastes dégâts.

Beaucoup des bateaux amarrés dans des clubs ont été retirés de l'eau cette semaine et le mobilier d'extérieur, dans les maisons comme dans les restaurants, a été amené à l'intérieur.

Les établissements scolaires seront fermés vendredi et le gouvernement a annoncé l'ouverture d'un centre d'hébergement d'urgence. La circulation des bus et des ferries a été suspendue jeudi soir.

Le ministre de la Sécurité nationale Michael Weeks a appelé les habitants à rester chez eux jusqu'à ce qu'un feu vert leur soit donné.

«S'il vous plaît, ne conduisez pas, ne vous aventurez pas dehors pour prendre des photos, n'ayez pas d'attitude imprudente», a-t-il lancé lors d'une conférence de presse.

- Stocker l'eau de pluie -

En plus de stocker nourriture et bougies, des Bermudiens remplissaient des seaux avec l'eau de leurs réservoirs.

L'île ne comptant pas de source d'eau douce, tous les bâtiments ont des réservoirs pour stocker l'eau de pluie, raccordés aux maisons par un système électrique.

Et puisque des coupures de courant peuvent se produire pendant les tempêtes, les habitants remplissent souvent leurs baignoires ou des seaux en prévision.

Ici, immeubles et maisons doivent en outre respecter des règles de construction strictes pour résister aux tempêtes.

«Les constructions sont vraiment faites pour durer, et nous ne voyons jamais la dévastation que les Caraïbes vivent au fil des ans», a dit l'épouse de M. Hartley, Elaine Murray.

Fiona a provoqué la mort de quatre personnes à Porto Rico, territoire américain, selon un responsable cité par les médias. Un décès a été rapporté en Guadeloupe et deux en République dominicaine.

Le président américain Joe Biden a déclaré l'état d'urgence à Porto Rico, qui se remet à peine du passage de l'ouragan Maria il y a cinq ans.

La Fema, l'agence fédérale chargée de la prise en charge des catastrophes naturelles, compte envoyer des centaines de membres supplémentaires de son personnel à Porto Rico, qui a subi coupures massives de courant, glissements de terrain et inondations.

«Cela me fend le coeur», a réagi jeudi la cheffe de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.

En République dominicaine, le président Luis Abinader a déclaré l'état de catastrophe naturelle dans trois provinces de l'est.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.