Sénégal: Une ex-Première ministre lâche le président Sall

Le président sénégalais Macky Sall s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU (Photo, AFP).
Le président sénégalais Macky Sall s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 septembre 2022

Sénégal: Une ex-Première ministre lâche le président Sall

  • Aminata Mimi Touré a jeté dimanche un pavé dans la mare politique sénégalaise en annonçant son retrait du groupe soutenant le chef de l'Etat
  • Des partisans de M. Sall défendent l'idée d'un troisième mandat en invoquant la révision constitutionnelle de 2016

DAKAR: L'ancienne Première ministre Aminata Mimi Touré a jeté dimanche un pavé dans la mare politique sénégalaise en annonçant son retrait du groupe soutenant le chef de l'Etat au Parlement et en liant sa décision à son opposition à un troisième mandat présidentiel de Macky Sall.

Mme Touré, cheffe du gouvernement de M. Sall de 2013 à 2014, a justifié sa démission du groupe parlementaire présidentiel par sa mise à l'écart à la dernière minute du poste de présidente de l'Assemblée élue en juillet. Elle a expliqué cette mise à l'écart par son opposition à une éventuelle candidature de M. Sall à un troisième mandat lors de la présidentielle de 2024.

"La question centrale qui, au fond, est à l'origine de tout ceci" est celle d'un troisième mandat, "impossible juridiquement, impossible moralement", a-t-elle dit à la presse.

Le sujet est appelé à dominer le débat ces prochains mois. M. Sall, élu en 2012, réélu en 2019, entretient le flou sur ses intentions en 2024. Une candidature risquerait de provoquer de vives tensions dans un pays considéré comme un îlot de stabilité dans une région troublée.

Des partisans de M. Sall défendent l'idée d'un troisième mandat en invoquant la révision constitutionnelle de 2016, qui aurait selon eux remis les compteurs à zéro, même si le nombre de mandats est limité à deux.

Mme Touré a assuré qu'elle n'aurait pas conduit la liste présidentielle aux législatives en juillet sans un "accord ferme" avec M. Sall pour que lui soit attribuée la présidence de l'Assemblée.

Le jour de l'élection du président le 12 septembre, M. Sall l'a appelée 17 minutes avant l'arrivée de ses émissaires pour annoncer le choix de son candidat, Amadou Mame Diop. Ce dernier a été élu lors d'une séance chaotique.

Mme Touré a souligné sa "loyauté (au président)pendant plus de 10 ans en dépit des nombreuses injustices qu’il m’a fait lui-même subir".

"La politique, ce n’est pas la ruse, l’abus de confiance et la préférence familiale", a-t-elle déclaré.

"Comme président de l’Union (africaine), le président Macky Sall a l’obligation de donner l’exemple à l’Afrique. Le président Macky Sall a l’obligation de respecter la Constitution à la lettre", a-t-elle dit.

Mme Touré a dit qu'elle pensait "très sérieusement" à la présidentielle de 2024. En attendant, elle va rejoindre les non-inscrits. Sa démission du groupe laisse le camp présidentiel dans une situation délicate. Celui-ci n'avait conservé sa majorité absolue qu'à une voix près, à la faveur du ralliement d'un député d'opposition.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.