L'importance de l'Otan bondit dans les opinions européennes et nord-américaines

Une photo prise le 22 mars 2022 montre un panneau d'affichage indiquant "L'OTAN ferme le ciel aujourd'hui" sur une avenue déserte pendant un couvre-feu de 36 heures à Kiev. (AFP)
Une photo prise le 22 mars 2022 montre un panneau d'affichage indiquant "L'OTAN ferme le ciel aujourd'hui" sur une avenue déserte pendant un couvre-feu de 36 heures à Kiev. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 septembre 2022

L'importance de l'Otan bondit dans les opinions européennes et nord-américaines

  • L'Union européenne est également perçue comme importante pour la sécurité nationale des pays du continent, selon cette étude baptisée «tendances transatlatiques»
  • Ils ne sont plus que 37% à considérer que les Etats-Unis seront le principal acteur mondial dans 5 ans, et 25% pensent que la Chine sera la puissance la plus influente, 15% l'UE, et 10% la Russie

PARIS: L'importance de l'Otan en tant qu'acteur de sécurité a fait en un bond de 11 points en un an dans la perception des opinions publiques de 14 pays européens et nord-américains, selon une étude annuelle du German Marshall Fund (GMF) publiée jeudi.

L'Union européenne est également perçue comme importante pour la sécurité nationale des pays du continent, selon cette étude baptisée "tendances transatlatiques" et conduite en juillet dans 14 pays (Canada, France, Allemagne, Italie, Lituanie, Pays Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne, Suède, Turquie, Royaume Uni, Etats-Unis) auprès de 1500 personnes par pays.

78% des personnes sondées jugent que l'Otan est "très" ou "plutôt" importante pour la sécurité de leur pays, contre 67% en 2021. Les pays proches de la Russie et de l'Ukraine sont ceux qui y accordent beaucoup d'importance (91% en Pologne, 88% en Roumanie, 87% en Lituanie), mais de hauts scores sont à relever dans des pays d'Europe occidentale, comme le Portugal (90%), les Pays Bas (81%) ou l'Allemagne (80%).

"Le récit d'une Europe divisée entre l'Est et l'Ouest ne tient pas véritablement, ces chiffres montrent que c'est beaucoup plus compliqué que ça", commente le directeur adjoint du bureau parisien du GMF, Martin Quencez.

La Turquie se situe en bas de l'échelle, avec 21% de sondés jugeant l'Otan "très importante" pour leur sécurité et 44% "plutôt importante".

Concernant le continent européen, une moyenne de 81% des sondés des pays de l'UE jugent que l'Union européenne est aussi importante pour leur sécurité nationale. La France (73%) et l'Italie (75%)sont derrière le Portugal (94%) ou l'Espagne (82%).

A noter que des pays non membres de l'UE comme le Royaume Uni (67%) et la Turquie (58%) la décrivent aussi comme un acteur important de leur sécurité.

Si les Etats-Unis sont toujours perçus comme la puissance la plus influente du monde par 64% des sondés des 14 pays, cette influence est amenée à diminuer drastiquement, selon eux.

Ils ne sont plus que 37% à considérer que les Etats-Unis seront le principal acteur mondial dans 5 ans, et 25% pensent que la Chine sera la puissance la plus influente, 15% l'Union Européenne, et 10% la Russie.

Par ailleurs, l'Allemagne (75%), la France (65%) et le Royaume Uni (55%) sont considérés comme les pays les plus influents en Europe.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.