La reine Elizabeth II est morte de «vieillesse», selon son certificat de décès

Dix jours de deuil national ont suivi le décès de la reine. Des dizaines (voire des centaines) de milliers de personnes ont fait la queue pour aller se recueillir devant son cercueil d'abord à Edimbourg, puis à Londres, à Westminster. (Photo, AFP)
Dix jours de deuil national ont suivi le décès de la reine. Des dizaines (voire des centaines) de milliers de personnes ont fait la queue pour aller se recueillir devant son cercueil d'abord à Edimbourg, puis à Londres, à Westminster. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 septembre 2022

La reine Elizabeth II est morte de «vieillesse», selon son certificat de décès

Dix jours de deuil national ont suivi le décès de la reine. Des dizaines (voire des centaines) de milliers de personnes ont fait la queue pour aller se recueillir devant son cercueil d'abord à Edimbourg, puis à Londres, à Westminster. (Photo, AFP)
  • De nouveaux détails sur cet événement au retentissement planétaire ont émergé avec la publication du certificat, signé par la princesse Anne, la fille d'Elizabeth II, qui avait accompagné la souveraine pendant ses dernières heures
  • La dernière apparition publique d'Elizabeth II remonte au 6 septembre, quand elle a chargé la nouvelle Première ministre Liz Truss de former un gouvernement. La souveraine était alors apparue souriante mais frêle, appuyée sur sa canne

LONDRES : Heure de la mort: 15H10. Cause: "vieillesse". Profession: "Sa Majesté la Reine". Le certificat de décès d'Elizabeth II, qui s'est éteinte le 8 septembre à l'âge de 96 ans, a été rendu public jeudi par les Archives nationales d'Ecosse.

Après 70 ans de règne, Elizabeth II est décédée dans son château écossais de Balmoral. Sa mort a été annoncée par Buckingham Palace à 18H30 locales (17H30 GMT), mais on savait que la Première ministre Liz Truss en avait été informée à 16H30.

De nouveaux détails sur cet événement au retentissement planétaire ont émergé avec la publication du certificat, signé par la princesse Anne, la fille d'Elizabeth II, qui a accompagné la souveraine pendant ses dernières heures.

Son fils aîné, devenu Charles III, était arrivé à la mi-journée à Balmoral mais ses autres fils Andrew et Edward, ainsi que le fils de Charles, William, n'y étaient parvenus que dans la soirée. Harry, frère de William désormais en retrait de la monarchie, n'était arrivé que bien plus tard, seul.

Dans la case "profession" du certificat figure la mention: "Sa Majesté la reine". Et le château de Windsor, en périphérie ouest de Londres, y apparait comme son adresse "usuelle": elle y passait la plupart du temps depuis le début de la pandémie de Covid-19, alors que le palais de Buckingham dans la capitale est habituellement la résidence principale des monarques britanniques.

Si la reine était décédée en Angleterre, il n'aurait pas été nécessaire de remplir un certificat de décès, obligation légale qui s'applique aux sujets du souverain mais pas au souverain lui-même.

Mais cette contrainte légale qui remonte à 1836 ne s'applique pas en Écosse, qui a un système législatif distinct et où la loi dispose que "la mort de chaque personne" doit être enregistrée.

Le certificat a été établi par Douglas James Allan Glass, médecin de Braemar, village voisin de Balmoral, "apothicaire de la reine" depuis 34 ans.

Selon le Times, il se trouvait alors à Balmoral pour des consultations de routine pour le personnel. "Nous étions préoccupés par la santé de la reine depuis plusieurs mois", a déclaré selon le journal le médecin de 68 ans.

"La cause principale de la mort est enregistrée", "c'était attendu et nous savions ce qui allait se passer", a-t-il expliqué, précisant que la princesse Anne se trouvait non-loin et que le prince Charles était "présent".

Dernières volontés

La dernière apparition publique d'Elizabeth II remonte au 6 septembre, quand elle a chargé la nouvelle Première ministre Liz Truss de former un gouvernement. La souveraine était alors apparue souriante mais frêle, appuyée sur sa canne.

Ces dernières années, le palais est resté d'une grande discrétion concernant l'état de santé de la souveraine. Il n'a révélé qu'après des fuites dans la presse sa nuit d'hospitalisation il y a un an pour des examens dont la nature n'a jamais été précisée. Ensuite, des problèmes de mobilité ont été évoqués, alors qu'elle annulait de nombreuses apparitions.

Le mystère et le secret entourent généralement la mort des membres de la famille royale. Les conventions depuis plus d'un siècle veulent ainsi que, après la mort d'un membre éminent de la royauté britannique, demande soit faite auprès de la justice que les dernières volontés du défunt soient scellées.

Les testaments de plus de trente membres de la monarchie ont été ainsi été tenus secrets depuis 1910, selon le journal britannique The Guardian, alors que la loi britannique prévoit que les dernières volontés de tout un chacun soient rendues publiques, notamment pour éviter les fraudes et prévenir les bénéficiaires.

Dix jours de deuil national ont suivi le décès de la reine. Des dizaines (voire des centaines) de milliers de personnes ont fait la queue pour aller se recueillir devant son cercueil d'abord à Edimbourg, puis à Londres, à Westminster.

Quelque deux mille personnes, dont des chefs d'Etat et des membres de familles royales, ont assisté aux funérailles d'Etat dans l'Abbaye de Westminster le 19 septembre.

Mais des milliers d'autres personnes se sont pressées le long des routes pour voir une dernière fois le cercueil de cette reine immensément populaire dans son pays.


Début des discussions entre Washington et Niamey sur le retrait des troupes américaines du Niger

Les manifestants réagissent alors qu'un homme brandit une pancarte exigeant que les soldats de l'armée américaine quittent le Niger sans négociation lors d'une manifestation à Niamey, le 13 avril 2024. (AFP)
Les manifestants réagissent alors qu'un homme brandit une pancarte exigeant que les soldats de l'armée américaine quittent le Niger sans négociation lors d'une manifestation à Niamey, le 13 avril 2024. (AFP)
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  • Le gouvernement du Niger, issu d'un coup d'Etat en juillet dernier, avait dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis
  • Washington a accepté de retirer du pays ses plus de 1 000 soldats et annoncé envoyer une délégation à Niamey pour s'accorder sur les détails de ce retrait

WASHINGTON: Washington a entamé les discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des troupes américaines qui y étaient déployées dans le cadre de la lutte antidjihadiste au Sahel, a déclaré lundi le Pentagone.

Le gouvernement du Niger, issu d'un coup d'Etat en juillet dernier, avait dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais "illégale".

Washington a finalement accepté la semaine dernière de retirer du pays ses plus de 1 000 soldats et annoncé envoyer une délégation à Niamey pour s'accorder sur les détails de ce retrait.

"Nous pouvons confirmer le début des discussions entre les Etats-Unis et le Niger sur le retrait ordonné des forces américaines du pays", a déclaré le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.

Une "petite délégation du Pentagone et du commandement militaire américain pour l'Afrique" participe aux discussions, a-t-il précisé.

Les Etats-Unis vont "continuer à explorer les options possibles afin d'assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes", a-t-il encore dit.

A Niamey, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakari Yaou Sangaré, a indiqué dans un communiqué avoir eu lundi "des discussions" avec l’ambassadrice des États-Unis à Niamey, Kathleen Fitzgibbon, portant "sur la question du départ des troupes militaires américaines du Niger".

L’entretien s’est déroulé en présence de Maria Barron, directrice de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) à Niamey, qui a assuré que l'agence allait "poursuivre sa coopération bilatérale" avec le Niger, annonçant "un nouvel accord devant remplacer celui en cours qui expire en septembre 2024", selon le communiqué.

Au Niger, les Etats-Unis disposent notamment d'une base de drone importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.

Après le coup d'Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum fin juillet, le nouveau régime militaire a rapidement exigé le départ des soldats de l'ancienne puissance coloniale française et s'est rapproché de la Russie, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des régimes militaires et confrontés à la violence de groupes jihadistes.


L'Ukraine s'attend à une détérioration sur le front vers la mi-mai

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo, AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo, AFP).
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  • L'armée ukrainienne traverse une période délicate, confronté à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions en raison de retards importants de livraisons d'aide occidentale, notamment américaine
  • La Russie, qui est à l'initiative depuis l'automne 2023, a revendiqué lundi la conquête d'un village de l'Est ukrainien situé non loin de Vougledar

KIEV: La situation sur le front ukrainien va empirer autour de la mi-mai et début juin, qui sera une "période difficile", a prévenu lundi le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov, sur fond de craintes d'une nouvelle offensive russe.

La Russie, qui est à l'initiative depuis l'automne 2023, a revendiqué lundi la conquête d'un village de l'Est ukrainien situé non loin de Vougledar, localité à la jonction des fronts Est et Sud, dont elle cherche à s'emparer depuis deux ans.

"N'allons pas trop dans les détails, mais il y aura une période difficile, à la mi-mai et début juin", a prévenu M. Boudanov, interrogé sur l'état du front, dans une interview au service ukrainien de la BBC.

L'armée russe "mène une opération complexe", a-t-il dit.

"Nous pensons qu'une situation plutôt difficile nous attend dans un futur proche. Mais il faut comprendre que ce ne sera pas catastrophique", a estimé Kyrylo Boudanov.

"Armageddon ne se produira pas, contrairement à ce que beaucoup disent en ce moment. Mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai", a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne traverse une période délicate, confronté à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions en raison de retards importants de livraisons d'aide occidentale, notamment américaine.

En face, les troupes russes, bien plus nombreuses et mieux armées, ne cessent de pousser à l'Est et revendiquent régulièrement la prise de petits villages dans le Donbass.

En février, Moscou s'est emparé d'Avdiïvka, une ville forteresse, et vise désormais la cité  stratégique de Tchassiv Iar.

Cette cité, perchée sur une hauteur, s'étend à moins de 30 kilomètres au sud-est de Kramatorsk, la principale ville de la région sous contrôle ukrainien, qui est un important nœud ferroviaire et logistique pour l'armée ukrainienne.

Offensive estivale? 

Lundi, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir "libéré" Novomykhaïlivka, à une trentaine de kilomètres de Donetsk.

Ce village est proche de Vougledar, une cité minière à la jonction des fronts Sud et Est. Début 2023, l'Ukraine était parvenue à y repousser un assaut de l'armée russe, infligeant des pertes humaines importantes.

Kiev craint désormais une offensive estivale russe encore plus puissante.

Fin mars, le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Pavliouk avait jugé "possible" un tel scénario, impliquant un groupe de 100.000 soldats russes.

Le commandant en chef des forces ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a déjà admis mi-avril que la situation sur le front Est s'était "considérablement détériorée" récemment.

Il a affirmé voir une "intensification significative" de l'offensive russe depuis mars, aboutissant à des "succès tactiques".

La grande contre-offensive ukrainienne de l'été 2023 s'était heurtée à de puissantes lignes de défense russes qui ont épuisé les ressources de l'armée ukrainienne, sans permettre de libérer les régions occupées par la Russie.

L'Ukraine fait désormais face aux hésitations de ses alliés occidentaux, même si une aide militaire américaine de 61 milliards, longtemps bloquée, a finalement été votée par la Chambre des représentants des Etats-Unis samedi. Le texte doit encore être adopté par le Sénat puis promulgué par le président Joe Biden.

Kiev espère désormais que l'aide des Etats-Unis pourra atteindre le front très rapidement. Le Kremlin a, lui, jugé que qu'elle ne changerait "rien"


Espagne : l'homme clé d'un scandale de corruption garde le silence devant le Sénat

Koldo Garcia, ancien conseiller du ministre espagnol des Transports, assiste à une commission d'enquête sur une affaire de corruption liée à l'achat de masques pendant la pandémie, au Sénat de Madrid, le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Koldo Garcia, ancien conseiller du ministre espagnol des Transports, assiste à une commission d'enquête sur une affaire de corruption liée à l'achat de masques pendant la pandémie, au Sénat de Madrid, le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Placé en garde à vue le 21 février, Koldo García est soupçonné de s'être enrichi en prélevant de lucratives commissions sur des contrats de vente de masques entre mars et juin 2020
  • Selon la justice, l'affaire aurait généré 9,5 millions d'euros de profits, pour des contrats d'un montant total de 53 millions d'euros

MADRID: L'homme de confiance d'un ex-ministre espagnol, très proche du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, a invoqué lundi son droit au silence devant une commission d'enquête mise en place par le Sénat qui l'entendait dans une affaire de corruption embarrassante pour l'exécutif.

Mis en cause pour son rôle dans un scandale lié à des achats de masques pour des administrations publiques durant la pandémie de Covid-19, Koldo Garcia était invité à s'exprimer pour la première fois publiquement sur cette affaire par cette commission du Sénat, dominé par le Parti populaire (PP, droite), principale formation d'opposition.

Bombardé de questions, cet homme à la stature imposante a invoqué son "droit à ne pas témoigner" en raison de la procédure ouverte par la justice sur ce scandale. "Par bon sens, je pense que je dois attendre" de "témoigner devant" le juge avant d'évoquer l'affaire, a-t-il expliqué.

M. Garcia a toutefois assuré avoir la conscience "très" tranquille. Visiblement agacé, il a dénoncé le traitement réservé à l'affaire par les journaux. "Médiatiquement, on m'a déjà crucifié vivant", a-t-il jugé.

Placé en garde à vue le 21 février, Koldo García est soupçonné de s'être enrichi en prélevant de lucratives commissions sur des contrats de vente de masques entre mars et juin 2020.

Selon la justice, l'affaire aurait généré 9,5 millions d'euros de profits, pour des contrats d'un montant total de 53 millions d'euros.

L'affaire est très sensible politiquement, car Koldo García était l'homme de confiance de José Luis Ábalos, ministre des Transports de 2018 à 2021 et membre important du premier cercle de Pedro Sánchez - l'un des rares à lui être resté fidèle après son éviction en 2016 de la tête du parti socialiste à la suite de résultats électoraux désastreux.

Mi-mars, le chef de file du PP, Alberto Núñez Feijóo, avait accusé le Premier ministre d'avoir été "au courant" et d'avoir "couvert" l'affaire. "Nous sommes face à une très grave affaire potentielle de corruption qui touche votre gouvernement, votre parti et probablement vous-même", avait-il ajouté.

Le Parti socialiste, qui a promis d'enquêter sur cette affaire avec "une transparence absolue", a exclu M. Ábalos de ses rangs, tandis que le gouvernement a limogé un haut fonctionnaire du ministère des Transports qui avait géré l'achat des masques.

Comme le Sénat, la Chambre des députés, où les socialistes et leurs alliés sont majoritaires, a voté la création d'une commission d'enquête sur les affaires de corruption autour de contrats d'achat de matériel sanitaire, mais élargie à plusieurs autres affaires dont l'une implique le compagnon d'Isabel Díaz Ayuso, le présidente de la région de Madrid et une figure du PP.