Karabakh : Macron et Poutine insistent sur « la nécessité de mettre fin aux combats »

Le président russe Vladimir Poutine serre la main de son homologue français Emmanuel Macron. (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine serre la main de son homologue français Emmanuel Macron. (AFP)
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Publié le Samedi 07 novembre 2020

Karabakh : Macron et Poutine insistent sur « la nécessité de mettre fin aux combats »

  • Les présidents français et russe « ont échangé en détail sur la crise du Haut-Karabakh et ont convenu de la nécessité de mettre fin aux combats
  • L'Arménie a rapporté samedi que de nouveaux « violents combats » opposaient les troupes azerbaïdjanaises aux soldats de la république sécessionniste du Nagorny Karabakh, région majoritairement peuplée d'Arméniens, de l'Azerbaïdjan

PARIS : Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont une nouvelle fois insisté samedi lors d'un entretien téléphonique sur « la nécessité de mettre fin aux combats » au Nagorny Karakakh, encore théâtre de violents affrontements entre troupes azerbaïdjanaises et soldats de la république sécessionniste, a indiqué l'Elysée.

Les présidents français et russe « ont échangé en détail sur la crise du Haut-Karabakh et ont convenu de la nécessité de mettre fin aux combats, afin de permettre le retour à des négociations sur une base réaliste », a précisé l'Elysée, rappelant que l'objectif principal consiste à « assurer le maintien des populations arméniennes sur cette terre et la fin des souffrances pour les populations civiles ».

L'Arménie a rapporté samedi que de nouveaux « violents combats » opposaient les troupes azerbaïdjanaises aux soldats de la république sécessionniste du Nagorny Karabakh, région majoritairement peuplée d'Arméniens, de l'Azerbaïdjan.

Depuis la reprise le 27 septembre des combats, qui ont fait plus de 1.250 morts, les forces azerbaïdjanais ont regagné d'importantes portions territoires au sud de la région. Trois tentatives de trêve humanitaire négociées respectivement sous l'égide de la Russie, de la France et des Etats-Unis, ont volé en éclats. La Russie est liée à Erevan par un traité de sécurité collective, mais a affirmé par le passé qu'il ne s'étendait pas au Nagorny Karabakh.

Selon l'Elysée, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont également abordé le Donbass, l'est rebelle prorusse de l'Ukraine, pour se féliciter du cessez-le-feu en place depuis le 27 juillet, « ce qui représente un résultat concret du travail mené par le format de Normandie », la configuration diplomatique rassemblent Russie, Ukraine, Allemagne et France.

« Le Président de la République a dit sa détermination à poursuivre les efforts de négociation dans ce cadre et a appelé le Président Poutine à soutenir cet objectif », a ajouté la présidence française.

Emmanuel Macron s'était déjà entretenu jeudi avec le Président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, au sujet des mesures à prendre sur le terrain afin de poursuivre la mise en œuvre des décisions prises en décembre 2019 lors du sommet de Paris.

Elu en avril 2019 à la présidence, M. Zelensky affiche son ambition de mettre fin à cette guerre qui débuté en 2014 et fait plus de 13.000 morts et environ 1,5 million de déplacés en six ans.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.