Les «Bêtes de plage», sculptures de Theo Jansen, envahissent Bordeaux

Animaris Ordis fait partie de la famille des "Strandbeests" ou "bêtes de plage", nées dans les années 1990 des mains de Theo Jansen, artiste spécialiste de la sculpture cinétique. (Crédit photo : site officiel de l'exposition).
Animaris Ordis fait partie de la famille des "Strandbeests" ou "bêtes de plage", nées dans les années 1990 des mains de Theo Jansen, artiste spécialiste de la sculpture cinétique. (Crédit photo : site officiel de l'exposition).
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Publié le Samedi 01 octobre 2022

Les «Bêtes de plage», sculptures de Theo Jansen, envahissent Bordeaux

  • Au coeur d'un vendredi matin ensoleillé, les regards des passants et touristes étrangers se tournent vers un drôle d'animal près des quais de Bordeaux, nichée sur les berges du fleuve Garonne
  • Fait de plastique et de voile, Animaris Ordis de son nom en latin, foule le miroir d'eau de la ville reflétant la place de la Bourse

BORDEAUX : Créatures de plastique qui prennent vie au gré du vent, les sculptures étonnantes de l'artiste néerlandais Theo Jansen ont quitté leurs Pays-Bas natals pour s'installer dans le sud-ouest de la France à partir de samedi le temps d'une exposition: "Strandbeests, the New Generation".

"On dirait un cheval", "c'est impressionnant". Au coeur d'un vendredi matin ensoleillé, les regards des passants et touristes étrangers se tournent vers un drôle d'animal près des quais de Bordeaux, nichée sur les berges du fleuve Garonne.

Fait de plastique et de voile, Animaris Ordis de son nom en latin, foule le miroir d'eau de la ville reflétant la place de la Bourse. Avec ses pattes articulées qui claquent sur le sol, elle pourrait, il est vrai, faire penser à une carriole tirée par des chevaux.

Pourtant, il n'en est rien. Animaris Ordis fait partie de la famille des "Strandbeests" ou "bêtes de plage", nées dans les années 1990 des mains de Theo Jansen, artiste spécialiste de la sculpture cinétique.

Sur internet, des vidéos visionnées à des millions de reprises montrent ces immenses créatures déambuler sur le sable d'une plage de La Haye aux Pays-Bas, sans électricité ni même aide humaine, à la seule force du vent.

"Je les appelle des animaux. Ils ne mangent pas mais puisent leur énergie de la force du vent", détaille le septuagénaire désireux de créer de "nouvelles formes de vie".

La magie opère grâce à des tubes en plastique utilisés à l'origine pour des installations électriques et uniquement disponibles en Belgique et aux Pays-Bas.

Mais aussi grâce à la poésie de Theo Jansen et à sa maîtrise de disciplines telles que les mathématiques, l'informatique, la robotique et l'aéronautique.

"J'ai d'abord travaillé sur leur fonctionnement, les faire survivre était ma priorité", explique à l'AFP le Néerlandais, qui admet néanmoins: "J'ai été moi-même surpris de la façon dont ces bêtes sont devenues belles".

Squelettes sur le sable

L'aventure débute dans les années 1990 quand Theo Jansen écrit pour un journal une histoire de "squelettes sur le sable, capables de renforcer les dunes et de protéger le pays de la montée du niveau de la mer".

S'ensuivent une cinquantaine de créatures, possédant toutes leur propre nom et classées dans un arbre généalogique composé d'une douzaine de périodes, qui témoignent de leur évolution technique.

Habituées à leur plage de La Haye, treize bêtes --que l'artiste qualifie d'espèces "éteintes"-- sont présentes dans le cadre du Festival international des arts de Bordeaux métropole (1er-16 octobre) puis resteront jusqu'au 1er janvier dans le Jardin de l'Hôtel de ville de Bordeaux et le musée des Beaux-Arts.

Parmi elles, certaines peuvent même être manipulées par le public afin de découvrir leur mécanisme. Une source de motivation pour Theo Jansen qui aime voir "les gens essayer de comprendre mon travail".

Et si les premières oeuvres remontent à plus de trente ans, toutes font écho à une thématique très actuelle: le changement climatique.

"En travaillant sur la plage, je suis en contact avec la nature et cela me procure beaucoup de joie. J'espère que les gens ressentiront cette même joie. Nous en avons besoin pour rester motivés à l'idée de préserver notre planète".


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com