Israël satisfait de la proposition américaine sur sa frontière maritime avec le Liban

Dans sa première réaction à ces développements, M. Lapid a indiqué dimanche avoir aussi reçu la proposition américaine et négocier "les derniers détails". (AFP).
Dans sa première réaction à ces développements, M. Lapid a indiqué dimanche avoir aussi reçu la proposition américaine et négocier "les derniers détails". (AFP).
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Publié le Dimanche 02 octobre 2022

Israël satisfait de la proposition américaine sur sa frontière maritime avec le Liban

  • Les deux pays négocient depuis plus de deux ans, par l'intermédiaire des Etats-Unis, la délimitation de leur frontière maritime afin de lever des obstacles à la prospection et l'exploitation de gisements offshore
  • Dans sa première réaction à ces développements, le Premier ministre israélien a affirmé dimanche avoir aussi reçu la proposition américaine et négocier «les derniers détails»

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a salué dimanche la proposition du médiateur américain de démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, deux voisins officiellement en guerre qui cherchent à exploiter d'importants gisements gaziers en Méditerranée orientale.

Les deux pays négocient depuis plus de deux ans, par l'intermédiaire des Etats-Unis, la délimitation de leur frontière maritime afin de lever des obstacles à la prospection et l'exploitation de gisements offshore.

La présidence libanaise avait annoncé samedi avoir reçu une proposition formelle du médiateur américain, Amos Hochstein. Hassan Nasrallah, chef du mouvement armé Hezbollah qui domine la vie politique au Liban, a salué "une étape très importante", se félicitant qu'il y ait "désormais un texte écrit" et affirmant que "les jours à venir seraient cruciaux".

Dimanche, le Premier ministre israélien a affirmé avoir aussi reçu la proposition américaine et négocier "les derniers détails".

"Nous ne pouvons pas encore dire qu'il s'agit d'une affaire conclue, mais nous pouvons dire que, comme nous l'avions demandé dès le début, la proposition protège entièrement les intérêts sécuritaires, diplomatiques et économiques d'Israël", a déclaré M. Lapid en conseil des ministres.

"Depuis plus de dix ans, Israël tente d'arriver à cet accord. La sécurité du nord (du pays) sera renforcée. Le gisement de Karish va entrer en service (...) Nous ne nous opposons pas au développement d'un gisement de gaz supplémentaire par le Liban duquel nous recevrons notre juste part", a ajouté M. Lapid.

Les autorités libanaises et israéliennes n'ont pas dévoilé le texte de la médiation américaine mais selon le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, le gisement controversé de Karish reste dans le giron israélien tandis que le Liban obtiendrait "la totalité du champ gazier de Cana" bien qu'une partie de ce dernier "dépasse" la future ligne de démarcation entre les deux pays.

Les autorités israéliennes ont indiqué vouloir lancer dès que possible la production de gaz à Karish, gisement offshore exploité par le groupe britannique Energean.

De son côté, le groupe français Total est pressenti pour prospecter et exploiter le gisement de Cana, ont indiqué à l'AFP de hauts responsables israéliens.

Netanyahu vs. Lapid 

Israël, qui considère Téhéran comme son ennemi N.1, estime qu'un accord gazier pourra nourrir les coffres de l'Etat libanais et ainsi "réduire sa dépendance à l'égard de l'Iran", soutien clé du Hezbollah, a estimé M. Lapid.

La proposition américaine fait l'objet d'une "révision juridique" et sera ensuite soumise au ministre de la Défense Benny Gantz et au Premier ministre alternant Naftali Bennett pour "approbation", a insisté le centriste Lapid, en campagne électorale pour les législatives du 1er novembre qui pourraient consacrer le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu.

"Lapid donne au Hezbollah un territoire souverain de l'Etat d'Israël comportant un énorme gisement de gaz qui vous appartient, à vous citoyens israéliens", a réagi dimanche M. Netanyahu dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, sans définir les contours de ce "territoire souverain" dans les eaux à la frontière des deux pays.

"Lapid n'a aucune légitimité pour donner à nos ennemis des territoires qui nous appartiennent (...) Il l'a fait sans débat à la Knesset (le Parlement) et sans référendum", a-t-il ajouté en menaçant de ne "pas respecter" cet éventuel accord.

Yaïr Lapid, qui compte sur l'entrée en production du gisement de Karish afin de doper les livraisons de gaz israélien à l'Europe qui cherche à diversifier ses approvisionnements, a fustigé les propos de son principal rival politique.

"Netanyahu, tu as échoué pendant dix ans à parvenir à un accord. La moindre des choses serait de ne pas miner les intérêts sécuritaire d'Israël et de ne pas aider le Hezbollah avec tes annonces irresponsables", a rétorqué le Premier ministre.

Le ministre Gantz, qui aspire à succéder à M. Lapid lors des élections prévues dans moins d'un mois, a pour sa part accusé Benjamin Netanyahu "d'attiser la propagande de Hassan Nasrallah", et affirmé qu'un éventuel accord serait soumis au Parlement.

Dimanche soir, le ministère de la Justice a affirmé qu'il examinait toujours la proposition américaine.

Selon un sondage commandé par la chaîne publique israélienne Kan et diffusé ce weekend, 43% des Israéliens sont favorables à un accord gazier avec le Liban, 16% défavorables et 41% n'ont pas d'avis sur la question.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.