Brésil: importantes victoires des bolonaristes aux législatives et gouvernatoriales

Le président brésilien et candidat à la réélection Jair Bolsonaro salue ses partisans après avoir appris les résultats de l'élection législative et présidentielle à Brasilia, le 2 octobre 2022 (Photo, AFP).
Le président brésilien et candidat à la réélection Jair Bolsonaro salue ses partisans après avoir appris les résultats de l'élection législative et présidentielle à Brasilia, le 2 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

Brésil: importantes victoires des bolonaristes aux législatives et gouvernatoriales

  • Selon les analystes, le Parti libéral (PL) du chef de l'Etat est en passe d'obtenir le plus grand nombre de sièges à la Chambre des députés
  • Au Sénat, les candidats du PL et les groupes alliés ont remporté au moins 14 des 27 sièges à pourvoir

BRASILIA: Les candidats alliés au président sortant Jair Bolsonaro ont remporté d'importantes victoires dimanche lors des élections législatives et gouvernatoriales organisées en parallèle du scrutin présidentiel au Brésil.

"Le bolonarisme peut faire la fête", écrit l'analyste Miriam Leitao dans sa chronique du quotidien O Globo.

Outre le président et le vice-président de la République, les Brésiliens étaient appelés à élire les gouverneurs de 27 Etats (y compris le district fédéral de Brasilia), les 513 élus de la Chambre des députés et un tiers des 81 Sénateurs, ainsi que les assemblées législatives des Etats.

Selon les analystes, le Parti libéral (PL) du chef de l'Etat est en passe d'obtenir le plus grand nombre de sièges à la Chambre des députés.

Au Sénat, les candidats du PL et les groupes alliés ont remporté au moins 14 des 27 sièges à pourvoir.

Parmi les nouveaux membres du Congrès figurent deux anciens ministres très controversés de Bolsonaro: l'ancien ministre de l'Environnement Ricardo Salles, qui a quitté le gouvernement en raison de soupçons de corruption, et Eduardo Pazuello, critiqué pour sa gestion du portefeuille de la Santé au plus fort de la pandémie qui a fait près de 700 000 morts au Brésil.

La liste des bolonaristes pour le Sénat comprend l'ancien joueur de football Romario (réélu) et Marcos Ponte, ancien astronaute et ancien ministre des Sciences qui a évincé l'allié de Lula, Marcio Franca, le favori des sondages.

Trois autres anciens ministres, les ultra-conservateurs Damares Alves (Femmes), Tereza Cristina (Agriculture) et Rogerio Marino (Développement), ainsi que l'actuel vice-président, ont également été élus au Sénat, qui doit confirmer en 2023 deux juges de la Cour suprême.

Font également leur entrée à la chambre haute l'ancien juge et ministre Sergio Moro, qui a rompu avec Bolsonaro, et l'ancien procureur Dalton Dellagnol.

Les deux grands rivaux de Lula ont été des personnages clés du procès "Lava Jato", qui a porté sur un énorme système de corruption au sein de l'entreprise publique Petrobras. Lula a fait 19 mois de prison, mais la sentence a été annulée pour vices de procédure.

Les Brésiliens ont également élu les gouverneurs de 27 Etats (y compris le district fédéral de Brasilia).

Le candidat du PL Claudio Castro a été élu gouverneur à Rio de Janeiro. Mais la plus grande surprise est venue de Sao Paulo, l'Etat le plus peuplé et le plus riche du Brésil, avec la victoire au premier tour de Tarcisio Freitas, ancien ministre de l'Infrastructure, qui était deuxième dans les sondages.

Freitas (PL) est arrivé en tête, devant Fernando Haddad, dauphin de Lula et ancien maire de la mégapole de Sao Paulo, battu par Bolsonaro à la présidentielle de 2018. Les deux hommes s'affronteront pour le poste de gouverneur le 30 octobre lors d'un second tour de scrutin.

Les élections ont également vu la victoire des premiers députés fédéraux transgenres du Brésil, Erika Hilton, Duda Salabert et Robeyoncé Lima.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.