Cinq choses à savoir sur les prix Nobel

Les prix Nobel sont attribués à partir de lundi et jusqu'au 10 octobre à Stockholm et Oslo (Photo, AFP).
Les prix Nobel sont attribués à partir de lundi et jusqu'au 10 octobre à Stockholm et Oslo (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

Cinq choses à savoir sur les prix Nobel

  • Depuis 1974, les statuts de la Fondation Nobel stipulent qu'un prix ne peut être remis à titre posthume, sauf si la mort survient après l'annonce du nom du lauréat
  • Jusqu'à ce que la règle d'usage soit écrite noir sur blanc, seules deux personnalités disparues, des Suédois, avaient été récompensées

STOCKHOLM: Les prix Nobel sont attribués à partir de lundi et jusqu'au 10 octobre à Stockholm et Oslo. Voici cinq choses à savoir sur ces récompenses, remises à ceux qui ont œuvré pour "le bienfait de l'humanité", selon le vœu de leur créateur, l'inventeur suédois Alfred Nobel.

Un prix (presque) pour les vivants

Depuis 1974, les statuts de la Fondation Nobel stipulent qu'un prix ne peut être remis à titre posthume, sauf si la mort survient après l'annonce du nom du lauréat. Jusqu'à ce que la règle d'usage soit écrite noir sur blanc, seules deux personnalités disparues, des Suédois, avaient été récompensées: le poète Erik Axel Karlfeldt (littérature en 1931) et le secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjöld, vraisemblablement assassiné (prix de la paix en 1961). Il est également arrivé qu'un prix ne soit pas attribué, en forme d'hommage à un lauréat décédé, comme en 1948, après la mort de Gandhi. Un lauréat récent n'aura jamais eu la chance de recevoir le célèbre coup de téléphone annonçant un Nobel: après le prix de médecine 2011 au Canadien Ralph Steinman, on apprend sa mort trois jours auparavant. Mais il reste au palmarès.

Une fortune pour une médaille Nobel

Les prix Nobel sont dotés de la coquette somme de dix millions de couronnes par catégorie (environ 900 000 euros au cours actuel), et d'une médaille en or de 18 carats. Mais le Nobel de la paix et journaliste russe Dmitri Mouratov a réussi à transformer l'or en fortune, au profit des enfants ukrainiens. En juin, la médaille de 196 grammes reçue par le colauréat 2021 s'est envolée à 103,5 millions de dollars, déboursés par un philantrope anonyme et reversés à un programme de l'Unicef. Soit 21 fois plus que le record précédent.

Une méprise à l'origine des prix?

Le 12 avril 1888, le frère aîné d'Alfred Nobel, Ludvig, meurt à Cannes, en France. Mais Le Figaro se méprend, et annonce en Une la mort d'Alfred, d'une brève assassine: "Un homme qu'on ne pourra que très difficilement faire passer pour un bienfaiteur de l'humanité est mort hier à Cannes. C'est M. Nobel, inventeur de la dynamite". Quels tourments cette nécrologie avant l'heure ont-ils pu provoquer sur Alfred? Beaucoup lui attribuent la paternité de la création des prix, en soulignant l'écho à la formule choisie par Nobel pour récompenser ceux qui ont contribué "au bienfait de l'humanité". "Mais on ne peut qu'imaginer" car l'incident n'est pas évoqué dans sa correspondance, souligne à l'AFP sa biographe Ingrid Carlberg. Quant aux visiteurs venus présenter leurs condoléances à l'hôtel particulier parisien de l'inventeur, ils ont la surprise d'être accueillis par un Alfred bien vivant, comme le relatera... Le Figaro, le lendemain.

Un Nobel de 1903 pionnier... sur le réchauffement climatique

Talentueux dans nombre de domaines, le physicien et chimiste suédois Svante Arrhenius est récompensé du prix de Chimie en 1903 pour sa "théorie électrolytique sur la dissociation". Mais ce sont d'autres travaux précurseurs qui lui valent aujourd'hui un statut de pionnier: à la fin du XIXe siècle, il est le premier à théoriser que la combustion des énergies fossiles - à l'époque, surtout du charbon - entraîne via l'envoi de CO2 dans l'atmosphère un réchauffement climatique. Selon ses calculs, un doublement de la concentration du gaz carbonique réchaufferait la planète de 5°C - les modèles modernes donnent aujourd'hui une fourchette de 2,6 à 3,9°C. Loin de se douter des quantités de plus en plus énormes d'énergies fossiles que l'humanité consumerait, Arrhenius sous-estime la rapidité à laquelle ce niveau sera atteint, et pronostique que ce réchauffement se produira sous l'effet de l'activité humaine... en 3 000 ans.

Une concurrence nouvelle... et riche

Avec plus de 120 ans d'histoire et un nom connu dans le monde entier, les prix Nobel ont encore de la superbe. Mais certains les jugent un peu désuet voire poussiéreux, à choisir des découvertes souvent anciennes. Se voulant un Nobel alternatif, le Right Livelihood award a été créé en 1980 par un riche Germano-Suédois après que la fondation Nobel a refusé sa proposition de créer deux nouveaux prix pour l'environnement et le développement. Mais les Nobel ont aussi trouvé un nouveau rival venu de la Silicon Valley, très richement dotés: les "Breaktrough Prize". Déjà surnommés les "Oscars de la science", ces concurrents californiens des augustes comités suédois sont dotés de 3 millions de dollars, soit environ trois fois plus qu'un Nobel.


Des mannequins d’origine arabe partagent leurs vœux de ramadan sur les réseaux sociaux

Bella Hadid et Malika el-Maslouhi ont adressé des vœux de ramadan à leurs abonnés sur Instagram. (AFP, Instagram)
Bella Hadid et Malika el-Maslouhi ont adressé des vœux de ramadan à leurs abonnés sur Instagram. (AFP, Instagram)
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  • Bella Hadid a partagé sur Instagram une œuvre d’art colorée sur laquelle on peut lire «Ramadan Mubarak»
  • El-Maslouhi a elle utilisé Instagram pour demander aux gens de soutenir les mères marocaines pendant le ramadan par l’intermédiaire de la Rif Tribes Foundation

DUBAÏ: Mercredi, la star des défilés américaine d’origine néerlando-palestinienne, Bella Hadid, le mannequin italo-marocain Malika el-Maslouhi et le mannequin néerlandais d’origine égypto-marocaine Imaan Hammam ont souhaité à leurs abonnés un bon ramadan sur leurs comptes Instagram.

Hadid, qui a également dévoilé mercredi une nouvelle campagne avec la marque de luxe française Louis Vuitton, a partagé une œuvre d’art colorée sur laquelle on peut lire «Ramadan Mubarak».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«Je souhaite que le mois à venir soit le plus paisible possible», a-t-elle écrit. Son père, le magnat palestinien de l’immobilier Mohammed Hadid, lui a répondu dans les commentaires en écrivant: «Je t’aime Bella. Je souhaite que ce mois soit le plus heureux et le plus paisible possible pour toi, moi, notre famille et nos proches inchallah.»

El-Maslouhi a utilisé sa plate-forme pour demander aux gens de soutenir les mères marocaines pendant le ramadan par l’intermédiaire de la Rif Tribes Foundation, une organisation humanitaire et culturelle dirigée par des jeunes et dédiée aux habitants des montagnes du Rif, dans le nord du Maroc. «Une idée géniale d’une excellente fondation composée de jeunes Marocains qui veulent aider leur pays. Les dons sont toujours les bienvenus, surtout en ce mois», a-t-elle écrit sur ses stories.

Le mannequin a participé à deux campagnes pour le ramadan: l’une avec Louis Vuitton et l’autre avec la marque britannique Pepe Jeans. La campagne Pepe Jeans, dont elle a publié des photos jeudi, a été tournée à Marrakech. «Une campagne qui capture la beauté du désert», peut-on lire dans la légende.

De son côté, Hamam a partagé une série de messages sur Instagram afin d’informer ses 1,5 million de followers sur le mois sacré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’artiste irako-kurde Hayv Kahraman étudie de quelle manière la compréhension de la microbiologie peut aider à faire face aux traumatismes

Hayv Kahraman. (Photo fournie)
Hayv Kahraman. (Photo fournie)
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  • «En tant que qu’immigrante, réfugiée, “autre” à bien des égards, je pense constamment à la différence», confie Hayv Kahraman
  • «Je voulais que, en entrant, les spectateurs aient l’impression d’être à l’intérieur du corps et que cela soit réconfortant», explique l’artiste

DUBAÏ: La dernière exposition de Hayv Kahraman, une artiste irako-kurde qui habite à Los Angeles, présentée à la galerie The Third Line de Dubaï, s’intitule «Gut Feelings: Part II» («Gut feelings» signifie à la fois «sensations de l’intestin» et, au sens figuré, «intuitions», NDLR). Ce titre est à la fois instructif – la majorité des œuvres représentent une figure féminine avec un nœud d’entrailles qui déborde d’une partie de leur corps – et allusif, puisque le spectacle s’inspire des recherches exhaustives de l’artiste sur le microbiome intestinal et ses effets sur notre santé mentale et physique; il se fonde en outre sur les propres expériences de traumatisme de l’artiste. Les images se révèlent à la fois troublantes, drôles et réconfortantes.

L’influence la plus immédiate de la vie de l’artiste sur ce travail est le diagnostic de cancer du poumon de sa mère, dont elle a pris connaissance en 2018.

«C’est à ce moment que j’ai commencé à m’informer sur les biosciences et sur l’immunologie», confie-t-elle à Arab News. «Ma mère était naturopathe, elle a essayé beaucoup de médecines douces. Si ma mère était en vie, elle aurait contribué de manière considérable à mon travail. Et c’est pour moi un moyen de me rapprocher d’elle. Tout est en lien avec ce travail.»

«J’ai commencé par l’immunologie et j’ai été surprise par le caractère militariste du langage. Vous “combattez le cancer”. Vous êtes constamment en guerre avec votre corps. Pourquoi ne pouvons-nous pas le considérer davantage comme une aventure plutôt qu’une situation contre laquelle nous devrions nous battre? J’ai vivement réagi à cette sémantique», poursuit-elle.

«De l’immunologie, je suis passée à la microbiologie, ce qui a donné naissance à cette exposition. C’est à ce moment que j’ai commencé à explorer le domaine en profondeur», explique l’artiste. «Il existe des écosystèmes de microbiote partout dans notre corps; à l’intérieur, à l’extérieur et tout autour. Il y a quelque chose qu’on qualifie d’“aura du microbiote”. En ce moment, alors que nous sommes assis l’un à côté de l’autre, mon microbiote se mélange au vôtre, ce qui est tout simplement magnifique, puisque toutes ces notions de “nous et eux” – ces dichotomies – s’effondrent. J’ai découvert – et cela a été époustouflant – que notre corps avait un ratio de 1 pour 1 de cellules humaines et de cellules microbiennes. Alors, où est-ce que “vous” commencez et où est-ce que “vous” finissez? Vous êtes également autre: microbe, germe, sale. En tant que qu’immigrante, réfugiée, “autre” à bien des égards, je pense constamment à la différence. Donc avec les microbes, j’ai pensé: “Oh, ce sont mes amis.”»

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Hayv Kahraman, Feeding on entanglements, 2022. (Photo fournie)

L’artiste est née en 1981 et elle a grandi à Bagdad. Sa mère travaillait pour les Nations unies et son père était professeur à l’université. «Mes parents étaient très libéraux. Nous avions une petite salle de jeu dans notre maison que nous avions la liberté de peindre: murs, plafond, portes. C’était très stimulant. Cette pièce était remplie de toutes sortes d’histoires – nos préoccupations, les événements que nous voulions célébrer…», se souvient-elle.

Ses parents avaient également l’habitude d’organiser des soirées auxquelles assistaient des créateurs irakiens. «Je m’asseyais dans la pièce voisine et je faisais de la peinture gestuelle rapide. De temps en temps, l’un des artistes entrait, contemplait ma peinture et me faisait une petite critique. C’était exceptionnel pour moi de recueillir plusieurs avis», précise-t-elle. «C’était une étape essentielle de ma vie.»

La famille a fui l’Irak vers la Suède après la première guerre du Golfe, lorsque l’artiste avait 10 ans. Ils sont arrivés en tant que réfugiés sans papiers et ont finalement obtenu l’asile. «Je suis passée par un processus d’assimilation à mon arrivée; je voulais désespérément devenir suédoise et appartenir à la société», raconte-t-elle. «Et quand cela vous arrive, vous êtes privé de la personne que vous pensiez être vraiment. J’ai tout fait pour devenir suédoise. Je me suis teint les cheveux, j’avais un accent parfait, donc je n’avais pas l’air d’une immigrante. C’est une démarche très violente à subir, parce que vous effacez réellement une partie de vous. C’est quelque chose que je revisite constamment dans mon travail. Je tiens absolument à ne pas être effacée. “Je suis là. J’existe. Écoutez-moi. Regardez-moi.”»

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Hayv Kahraman, Neurobust, 2022. (Photo fournie)

C’est pour cela, explique-t-elle, que la figure féminine de Gut Feelings: Part II revient souvent dans son travail. Elle a d’abord été créée en Italie, où l’artiste a emménagé à l’occasion d’un stage comme bibliothécaire dans une école d’art. Il y a cependant eu de nombreuses «transmutations» de la figure. En 2007, par exemple, au plus fort de la violence sectaire qui sévissait en Irak, alors que des milliers de personnes y mouraient chaque jour, l’artiste venait de s’installer à Phoenix, en Arizona. «J’étais rongée par la culpabilité à l’idée de me trouver dans ce pays qui était actuellement en guerre contre le mien. Donc, les œuvres étaient très violentes. Il y avait des femmes qui s’immolaient par le feu, d’autres qui se pendaient...» Elle était également victime d’une relation abusive à cette époque, même si elle confie qu’il lui a fallu de nombreuses années pour s’en rendre compte. «Cela s’est manifesté dans mon travail.»

Il n’est pas surprenant que cette artiste qui a vécu tant de traumatismes ait eu tendance à manifester ce côté «très sombre» et à être régulièrement obsédée par certains sujets, comme les microbes.

«Si je le pouvais, je vivrais simplement dans mes obsessions», confie-t-elle encore. «Mon travail consiste à naviguer à travers les événements – traumatismes et obsessions. Pourquoi suis-je obsédée par le microbiome, la santé et le torshi (betterave fermentée très présente dans l’exposition et riche en «bonnes» bactéries)? Ma mère faisait des torshi quand nous étions enfants et nous peignions avec. Je n’ai pas fait le lien consciemment entre ces deux faits au début. La recherche universitaire est venue d’abord. Et puis je me suis dit: “Oh, mon Dieu, oui! C’est bien la raison pour laquelle je suis là…”»

Elle souligne que si son art lui sert de thérapie, il lui procure également beaucoup de joie. On trouve aussi, d’ailleurs, de la légèreté dans l’exposition. En effet, le déversement de tripes de style bande dessinée a un certain attrait humoristique.

«J’essaie de canaliser cette légèreté. Je pense que je parviens à saisir un bon équilibre entre le vraiment grotesque et… je ne dirais pas la beauté, parce que c'est subjectif. Je dirais… la connexion, peut-être», indique-t-elle. «Je voulais que, en entrant, les spectateurs aient l’impression d’être à l’intérieur du corps et que cela soit réconfortant – qu’ils ressentent la compassion et la guérison et qu’ils perçoivent cet endroit comme un espace sûr.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Au siège de l’OIF à Paris, le Prix des cinq continents récompense Monique Proulx et Yahia Belaskri

Au siège de l’OIF à Paris, le Prix des cinq continents récompense Monique Proulx et Yahia Belaskri
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  • Le jury a attribué le Prix des cinq continents 2022 à l’écrivaine québécoise Monique Proulx pour son roman Enlève la nuit
  • La mention spéciale du jury a été décernée à l’auteur franco-algérien Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des dieux

PARIS: La cérémonie de remise de la 21e édition du Prix des cinq continents a été organisée le 22 mars 2022 au siège l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Paris, en présence de Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, de diplomates et de nombreux auteurs francophones.

«Je suis ravie d’être ici ce matin, Mesdames et Messieurs les représentants des États, surtout Mesdames et Messieurs grands créateurs francophones. Le Prix des cinq continents est un prix spécial, particulier, qui nous permet de découvrir, de savourer, d’apprendre ce qui se passe dans le monde francophone […]. Le Prix des cinq continents qui, d’année en année, célèbre la qualité, la diversité, la générosité de celles et ceux qui portent et décrivent le monde en français», a souligné Mme Mushikiwabo dans son discours. «Cette 21e édition s’inscrit dans le thème de la pensée francophone et met à l’honneur les créateurs culturels francophones […]. Ce prix doit continuer à s’épanouir, à la hauteur de son ambition, pour refléter et promouvoir la diversité culturelle et éditoriale en langue française dans le monde.»

Le jury, présidé par l’écrivaine franco-égyptienne Paula Jacques et composé de quatorze autrices et auteurs représentants des pays francophones, a attribué le Prix des cinq continents 2022 à l’écrivaine québécoise Monique Proulx pour son roman Enlève la nuit, publié aux éditions Boréal (Canada, 2022). Quant à la mention spéciale du jury, elle a été décernée à l’auteur franco-algérien Yahia Belaskri pour son roman Le Silence des dieux, paru aux éditions Zulma (France, 2022).

Lors de son intervention, Belaskri a souligné: «C’est toujours réjouissant lorsque nos pairs nous distinguent. Ce texte que j’ai écrit bien avant le confinement parle de l’enfermement, des murs qui sont élevés dans les esprits, et partout les esprits se ferment aujourd’hui, en refusant l’autre parce qu’il est d’une croyance différente, de couleur différente ou de tradition différente […]. J’ai à cœur de mettre au centre le combat de ces femmes et hommes qui s’inventent et se créent dans la difficulté.»

Un Prix pour célébrer une francophonie plurielle

«Aujourd’hui, nous célébrons la littérature francophone dans sa particularité et dans sa ressemblance. Qu’il s’agisse du jeune Markus dans Enlève la nuit de Monique Proulx, qui s’enfuit de sa communauté fermée et se plonge dans la jungle urbaine, ou des habitants du village coupé du monde qui fait face au ‘silence des dieux’ dans le roman de Yahia Belaskri, les héros de ces romans démontrent comment l’humanité finit toujours par triompher de la barbarie. En décernant ce prix littéraire chaque année, l’Organisation internationale de la francophonie n’ajoute pas une récompense supplémentaire à la longue liste de celles qui célèbrent les chefs-d’œuvre de littérature en français; elle s’inscrit dans une démarche inclusive, plurielle, tournée vers la francophonie d’avenir que je porte résolument et avec joie», a déclaré Louise Mushikiwabo lors de remise des prix aux lauréats.

«Nous découvrons grâce au Prix de la francophonie des merveilles de la francophonie, ignorée ou peu vantée dans notre système (…). C’est un prix qui a une particularité, une spécificité exceptionnelle, car c’est le seul prix qui conjugue les voies de la francophonie dans toute la planète», explique de son côté Paula Jacques, la présidente du jury. «C’est une pure merveille d’entendre le bruit du monde, ailleurs, que nous ne connaissons pas mais auquel nous relie la langue française», conclut-elle.