Démantèlement d'une «cellule terroriste» lors d'une opération hispano-marocaine

Des membres des forces spéciales marocaines montent la garde à l'intérieur du bâtiment du Bureau central marocain d'enquête judiciaire (BCIJ) (Photo, d'illustration, AFP)
Des membres des forces spéciales marocaines montent la garde à l'intérieur du bâtiment du Bureau central marocain d'enquête judiciaire (BCIJ) (Photo, d'illustration, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 04 octobre 2022

Démantèlement d'une «cellule terroriste» lors d'une opération hispano-marocaine

  • Cette opération a abouti à l'interpellation de neuf personnes dans l'enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc) et de deux autres à Nador
  • Le Maroc et l'Espagne ont repris officiellement leur coopération sécuritaire en avril dernier, après avoir mis fin à leur différend sur la question du Sahara occidental

RABAT: Les polices espagnole et marocaine ont démantelé mardi une "cellule terroriste" soupçonnée de liens avec l'organisation djihadiste Etat islamique (EI), lors d'une opération sécuritaire conjointe, a-t-on appris de sources policières.

Cette opération a abouti à l'interpellation de neuf personnes dans l'enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc) et de deux autres à Nador, ville proche de Melilla, précise un communiqué de la police marocaine.

Les deux suspects appréhendés à Nador, âgés de 34 et 39 ans, ont été placés en garde à vue.

Des sources policières espagnoles interrogées par l'AFP ont fait état quant à elles de l'arrestation de 10 personnes dans l'enclave de Melilla et d'une autre à Grenade, dans le sud de l'Espagne.

Selon la police marocaine, des perquisitions ont permis la saisie de "matériels informatiques" sous forme de téléphones mobiles, de cartes SIM, d'un ordinateur et de supports numériques.

Les suspects faisaient "l'apologie de l'idéologie extrémiste à travers la diffusion de discours et de contenus numériques via les systèmes informatiques ou la communication directe, afin d'embrigader et d'enrôler des personnes pour rejoindre les organisations terroristes", selon la même source.

Le chef présumé du réseau a des liens avec une autre cellule démantelée en décembre 2019 dans la banlieue de Madrid et à Nador, dans le cadre d'une opération conjointe de policiers marocains et espagnols, ajoute le communiqué.

Le Maroc et l'Espagne ont repris officiellement leur coopération sécuritaire en avril dernier, après avoir mis fin à leur différend sur la question du Sahara occidental.

La police marocaine affirme avoir démantelé plus de 2.000 cellules djihadistes et interpellé plus de 3.500 personnes dans le cadre d'affaires liées au "terrorisme" depuis 2002.


L'Arabie saoudite condamne l'attentat d'Orebro

Des policiers montent la garde devant le centre d'enseignement Campus Risbergska à Orebro, en Suède, le 5 février 2025, au lendemain d'une fusillade qui a fait onze morts (AFP).
Des policiers montent la garde devant le centre d'enseignement Campus Risbergska à Orebro, en Suède, le 5 février 2025, au lendemain d'une fusillade qui a fait onze morts (AFP).
Short Url
  • Au moins 11 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées lors d'une attaque dans le centre d'enseignement pour adultes Campus Risbergska à Orebro, dans le centre de la Suède, mardi
  • Dans un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères, le Royaume rejette et dénonce toutes les formes de violence

RIYAD: L'Arabie saoudite a condamné jeudi la fusillade meurtrière qui a fait plusieurs morts dans un centre d'enseignement d'Orebro, en Suède.

Au moins 11 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées lors d'une attaque dans le centre d'enseignement pour adultes Risbergska à Orebro, dans le centre de la Suède, mardi.

Dans un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères, le Royaume rejette et dénonce toutes les formes de violence.

Par ailleurs, l'Arabie saoudite exprime sa solidarité et ses sincères condoléances aux familles des victimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Turquie commémore le «séisme du siècle» avec chagrin et colère

Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay.  (AFP)
Cette photographie montre la porte du marché de l'art et de la culture d'Antakya (Hatay Art and Culture Bazaar) à Antakya le 29 janvier 2025. Aucun endroit n'a été plus touché qu'Antakya, où 90 % des bâtiments ont été détruits et où plus de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la ville et sa province, Hatay. (AFP)
Short Url
  • Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées
  • "Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère

ANTAKYA: La Turquie commémore jeudi le tremblement de terre du 6 février 2023 qui a englouti près de 60.000 vies et dévasté des villes entières dans le sud-est du pays.

Dès 04H17 (01H17 GMT), l'heure exacte du séisme de magnitude 7,8 survenu il y a deux ans, des proches de victimes et des rescapés se sont rassemblés dans plusieurs villes meurtries, dont Adiyaman et Antakya, la vieille Antioche, pour se souvenir de ces terribles minutes qui ont emporté leur vie.

Le séisme, ressenti jusqu'en Egypte, avait fait s'écrouler des milliers d'immeubles, prenant au piège leurs habitants endormis.

"Deux ans ont passé mais c'est toujours la même émotion, nous la vivons comme au premier jour", confie à l'AFP Emine Albayrak, 25 ans, qui s'est jointe au rassemblement d'Antakya.

"Ça fait deux ans mais c'est comme si c'était hier. La vie continue, mais comment?", lâche Hümeysa Bagriyanik, 18 ans. "Je me sens étrangère dans ma propre ville, elle est rasée, je ne reconnais aucune des rues que j'emprunte".

Des incidents ont éclaté dans Antakya, traditionnellement frondeuse, quand une foule qui voulait avancer vers le centre-ville a été bloquée par la police. Selon les médias locaux, trois personnes ont été arrêtées.

"Vous nous envoyez du gaz, allez-vous aussi arroser nos morts?", a crié la foule en colère.

Dans la matinée, une messe a été dite devant les ruines de l'église orthodoxe d'Antakya, l'un des berceaux du christianisme.

"En colère" 

Depuis Adiyaman, le président Recep Tayyip Erdogan, qui a qualifié le séisme de 2023 de "catastrophe du siècle", a salué les "mémoires précieuses" des plus de 53.500 victimes du séisme en Turquie -- auxquelles s'ajoutent 6.000 morts côté syrien.

Alors que le gouvernement turc s'était retrouvé sous le feu des critiques face à la lenteur des secours dans certaines régions et aux images de survivants livrés à eux-mêmes, le chef de l'Etat a promis de ne "laisser aucun citoyen sans maison" d'ici la fin de l'année.

Pour l'heure, 670.000 personnes vivent toujours dans des conteneurs, attendant pour beaucoup d'être tirées au sort pour pouvoir emménager dans des appartements construits par l'Etat.

Près de 201.500 nouveaux logements ont été livrés dans la vaste région affectée par le séisme, et plus de 220.000 autres doivent l'être encore cette année, a répété M. Erdogan.

Sema Genç, 34 ans, une rescapée de la province d'Hatay, fait partie des relogés, mais "partout où je vais, le premier endroit que je regarde est le plafond", confie-t-elle à l'AFP. "Je me demande s'il s'effondrera et si je resterai coincée sous les décombres".

Unique survivante de sa famille, elle se dit toujours "en colère" contre l'entreprise qui a construit son ancien immeuble, qui s'est écroulé sur elle et ses proches.

À ce jour, 189 personnes, reconnues pour beaucoup coupables de "négligences" dans la construction des bâtiments, ont été condamnées à des peines de prison. Et 1.342 procès impliquant 1.850 prévenus sont en cours, selon le ministère turc de la Justice.

 "Promesses non tenues" 

Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l'opposition turque, avait dénoncé mercredi depuis Adiyaman "les promesses non tenues" de M. Erdogan, qui s'était engagé au printemps 2023, en pleine campagne présidentielle, à reconstruire plus de 300.000 logements en un an.

M. Özel a aussi évoqué les séismes à répétition en mer Egée, près de l'île grecque de Santorin, qui font redouter depuis plusieurs jours une secousse d'ampleur qui pourrait affecter le sud-ouest de la Turquie.

Mardi, le ministre turc de l'Urbanisme, Murat Kurum, a lui mis en garde contre les conséquences d'un "Big One" à Istanbul, la plus grande ville du pays, dont les rives sud ne sont distantes que d'une quinzaine de kilomètres de la faille nord-anatolienne.

En 1999, une rupture sur cette faille avait provoqué un séisme de magnitude 7,4 qui avait tué 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Vingt-six ans plus tard, nombre d'immeubles de la mégapole ne répondent toujours pas aux normes antisismiques.

"Istanbul n'aura pas la force de résister à un nouveau tremblement de terre" d'ampleur, a prévenu mardi le ministre turc, estimant que "des millions de nos frères et sœurs stambouliotes vivent dans 600.000 logements qui pourraient s'effondrer".

 


«Des Syriens» parmi les victimes de la fusillade en Suède

"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
"Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm. (AFP)
Short Url
  • "L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook
  • "Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise

STOCKHOLM: "Des Syriens" se trouvent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué l'ambassade de Syrie à Stockholm.

"L'ambassade de la République arabe syrienne dans le royaume de Suède (...) exprime ses condoléances et sa sympathie aux familles des victimes, dont des Syriens", a-t-elle écrit sur Facebook.

"Plusieurs nationalités" parmi les victimes 

"Plusieurs nationalités" figurent parmi les victimes de la fusillade qui a fait dix morts mardi à Örebro, dans le centre de la Suède, a indiqué jeudi à l'AFP une responsable de la police suédoise.

Chargée de l'enquête, Anna Bergkvist a évoqué "plusieurs nationalités, différents sexes et âges" parmi les victimes.

La police suédoise a décrit jeudi les lieux sur lesquels une fusillade a fait dix morts deux jours plus tôt à Örebro (centre) comme une scène d'"enfer".

Les policiers dépêchés dans le centre de formation pour adultes où a eu lieu la fusillade mardi ont évoqué "ce qui pourrait être décrit comme un enfer: des morts, des cris et de la fumée", a déclaré un responsable de la police, Lars Wirén, lors d'une conférence de presse.