Soulagement chez les militants conservateurs après le discours de Truss

La Première ministre britannique Liz Truss prononce son discours d'ouverture le dernier jour de la conférence annuelle du Parti conservateur à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, le 5 octobre 2022 (Photo, AFP).
La Première ministre britannique Liz Truss prononce son discours d'ouverture le dernier jour de la conférence annuelle du Parti conservateur à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, le 5 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

Soulagement chez les militants conservateurs après le discours de Truss

  • Liz Truss a dans son discours, sans annonce et prononcé avec sa rigidité habituelle, réitéré son objectif de soutenir la croissance, notamment via des baisses d'impôts
  • La Première ministre a longuement évoqué son parcours et les obstacles qu'elle a rencontrés en tant que femme

BIRMINGHAM: Inquiets, mais soulagés par le discours de Liz Truss : les militants présents au congrès du parti conservateur britannique à Birmingham se voulaient optimistes mercredi en dépit des turbulences de ces derniers jours.

"C'est bien mieux que ce à quoi je m'attendais", se réjouit Debbie Richard, une élue locale du Suffolk de 66 ans, après la prise de parole à la mi-journée de la Première ministre britannique, qui a promis de sortir le pays de la "tempête".

"Inquiète" après le revirement du gouvernement en début de semaine, qui a écarté de son "mini budget" la suppression de la tranche d'imposition pour les plus aisés face à la bronca provoquée par cette mesure, elle se dit désormais "rassurée".

Au pied du mur après ce revirement et confrontée à un vent de fronde dans son parti, Liz Truss a dans son discours, sans annonce et prononcé avec sa rigidité habituelle, réitéré son objectif de soutenir la croissance, notamment via des baisses d'impôts.

"C'était fantastique. C'est le parti conservateur que je reconnais", s'enthousiasme Katy Bourne. "Elle ne parle que d'économie et elle a un plan très clair sur la manière d'y arriver", ajoute cette militante.

"Elle veut faire beaucoup de choses, et si elle s'en tient à ses objectifs elle peut y arriver", estime aussi Luke Stott, un barman de 18 ans qui assiste à son premier congrès.

Rester soudés

"Je suis inquiet actuellement, mais elle n'est là que depuis un mois donc je reste optimiste parce qu'on ne peut pas attendre de quelqu'un qu'il fasse en un mois un travail de cinq ans", ajoute-t-il.

"Je pense qu'elle peut unifier le parti, particulièrement dans les régions du nord comme la mienne", ajoute cet habitant de Stockton-on-Tees, au sud de Manchester.

Dans son discours, la Première ministre a longuement évoqué son parcours et les obstacles qu'elle a rencontrés en tant que femme, tout en voulant se montrer solidaire de "ceux qui travaillent". "Je suis de leur côté", a-t-elle lancé, fustigeant l'opposition travailliste et libérale-démocrate.

Alors que plusieurs voix, dont certains ténors du parti conservateur, ont publiquement critiqué la stratégie de Liz Truss ces derniers jours, ces militants n'y voient pas de divisions insurmontables.

"Nous devons rester soudés, c'est le seul moyen d'avancer, parce que comme nous l'avons vu par le passé, un parti uni gagne les élections", avance Luke Stott.

"Je ne crois pas que le parti conservateur soit divisé", affirme d'ailleurs Katy Bourne, qui estime ne pas avoir vécu un congrès particulièrement chaotique.

"Vous pouvez avoir cette image si vous regardez le congrès de l'extérieur, via les médias, mais pour ceux qui sont ici, c'est un congrès très réussi", insiste-t-elle, en se réjouissant de la "clarté" des projets du gouvernement en matière de santé, de sécurité et d'immigration.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.