Un Nobel de la paix pour la «coexistence pacifique» à un trio ukrainien, russe et bélarusse

Une photo d'archive prise le 02 novembre 2011 à travers les barreaux de la cage de l'accusé montre le chef du groupe de défense des droits de Vyasna (Printemps), Ales Beliatsky, devant un tribunal de Minsk (Photo, AFP).
Une photo d'archive prise le 02 novembre 2011 à travers les barreaux de la cage de l'accusé montre le chef du groupe de défense des droits de Vyasna (Printemps), Ales Beliatsky, devant un tribunal de Minsk (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 08 octobre 2022

Un Nobel de la paix pour la «coexistence pacifique» à un trio ukrainien, russe et bélarusse

  • «Le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions remarquables des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins Bélarus, Russie et Ukraine»
  • Ce faisant, le comité Nobel a, comme attendu par les experts, tenu à marquer le coup face à la guerre en Ukraine qui a plongé l'Europe dans la crise sécuritaire la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale

OSLO: Trois "champions" russe, ukrainien et bélarusse de la lutte pour les libertés civiles ont décroché vendredi un Nobel de la paix assorti d'une critique du régime "autoritaire" et répressif de Vladimir Poutine, en pleine guerre en Ukraine.

Le prestigieux prix a été conjointement attribué au militant bélarusse Ales Beliatski, en prison dans son pays, à l'ONG russe Memorial -- frappée par un ordre de dissolution -- et au Centre ukrainien pour les libertés civiles, qui s'emploie à documenter les "crimes de guerre russes" dans le conflit en cours.

"Le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions remarquables des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins que sont le Bélarus, la Russie et l'Ukraine", a déclaré sa présidente Berit Reiss-Andersen.

S'il a tenu à marquer le coup face à la guerre en Ukraine, qui a plongé l'Europe dans sa plus grave crise sécuritaire depuis la Seconde Guerre mondiale, le comité s'est gardé de critiquer frontalement le président russe Vladimir Poutine, qui a lancé l'invasion de son voisin ukrainien le 24 février.

Interrogée pour savoir s'il s'agissait d'un cadeau empoisonné pour l'homme fort du Kremlin, qui fête vendredi ses 70 ans, Mme Reiss-Andersen a affirmé que le prix n'était pas dirigé contre lui mais que son régime "autoritaire", comme celui du Bélarus, devait cesser la répression.

"Ce prix ne s'adresse pas à Vladimir Poutine ni pour son anniversaire ni dans un autre sens, sauf que son gouvernement, comme le gouvernement bélarusse, constitue un gouvernement autoritaire qui réprime les militants des droits humains", a-t-elle fait valoir.

Mme Reiss-Andersen a exhorté Minsk à libérer Ales Beliatski, fondateur du Centre de défense des droits de l'Homme Viasna ("Printemps"). Le militant de 60 ans a été de nouveau jeté en prison lors des manifestations massives contre la réélection, jugée frauduleuse par les Occidentaux, du président autoritaire Alexandre Loukachenko en 2020.

Répression

Rassemblant des dizaines de milliers de manifestants pendant des mois, le mouvement de contestation a été durement maté: arrestations de masse, tortures et exils forcés...

En exil, la cheffe de file de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, généralement considérée comme le véritable vainqueure du scrutin de 2020, a salué la reconnaissance d'un "combat pour la liberté".

Au pouvoir depuis 1994 et soutenu de longue date par Moscou, M. Loukachenko a fait de son pays l'un des très rares alliés de la Russie dans son offensive contre l'Ukraine.

Cofondée en 1989 par un autre Nobel de la paix, Andreï Sakharov, Memorial s'est, elle, imposée comme un acteur incontournable dans le domaine des droits en Russie, faisant la lumière sur les crimes staliniens, puis sur les exactions commises en Tchétchénie ou par les paramilitaires russes en Syrie.

Jusqu'à ce que la justice russe ordonne sa dissolution l'hiver dernier pour des violations d'une loi controversée sur les "agents de l'étranger".

"Ce prix donne de la force morale (...) à tous les militants russes des droits humains", a dit à la presse le président de Memorial international, Ian Ratchinski. "C'est un honneur d'être (lauréats) ensemble" avec le CCL ukrainien, a noté Oleg Orlov, figure historique de l'ONG.

Quant à Lev Ponomarev, 81 ans, un autre cofondateur exilé à Paris où il a reçu l'asile politique, il a estimé que "le bon choix aurait été de donner le prix Nobel –- s'ils veulent soutenir la Russie au moment où elle connaît son régime le plus dur –- à des figures politiques" comme Alexeï Navalny, l'opposant emprisonné et condamné à neuf ans de détention.

Le Nobel avait déjà couronné l'an dernier un poil à gratter du Kremlin, le journaliste Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, qui a aussi vu sa licence révoquée.

Soutien des capitales occidentales aux lauréats du Nobel de la paix, le Bélarus ironise

Les grandes capitales occidentales ont salué vendredi l'attribution du prix Nobel de la paix à trois représentants de la société civile en Ukraine, Russie et au Bélarus qui a hérissé le poil de la diplomatie bélarusse.

Voici les premières réactions:

France

Le président Emmanuel Macron a salué dans un tweet des "artisans de la paix" qui "savent pouvoir compter sur le soutien de la France".

Belgique

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a applaudi sur Twitter un prix qui "a reconnu le courage exceptionnel des femmes et des hommes qui s'opposent à l'autocratie" et "montrent le véritable pouvoir de la société civile dans la lutte pour la démocratie".

Royaume-Uni

Le ministre des Affaires étrangères James Cleverly a félicité les lauréats en ajoutant que "le Royaume-Uni soutient tout ceux qui se lèvent face à l'autoritarisme et la tyrannie".

Allemagne

L'un des porte-paroles du gouvernement allemand, Wolfgang Büchner, a salué l'engagement "exceptionnel" des trois lauréats au cours de "ces dernières années et décennies" : "ils sont opposés à l'oppression et à l'action contre les forces pacifiques de la société civile, comme nous le vivons en particulier en Russie et au Bélarus", a-t-il ajouté.

Bélarus

L'opposant et ancien diplomate Pavel Latushka s'est réjoui d'un "geste symbolique" qui permet "d'attirer l'attention sur les 1.334 prisonniers politiques actuellement dans les prisons du Bélarus". "Cela nous donne la foi", a-t-il dit.

"Le prix est une reconnaissance importante pour tous les Bélarusses combattant pour la liberté et la démocratie", a twitté la cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa.

Le porte-parole de la diplomatie bélarusse, Anatoli Glaz, a au contraire critiqué les décisions du comité Nobel, "tellement politisées ces dernières années qu'Alfred Nobel (le fondateur des prix, ndlr) n'en peut plus de se retourner dans sa tombe".

- En Ukraine, la présidence ukrainienne a estimé que la population de l'Ukraine était "aujourd'hui le principal artisan de la paix".

Juger Poutine?

Quant au Centre ukrainien pour les libertés civiles, il a été récompensé notamment pour ses "efforts en vue d'identifier et de documenter les crimes de guerre russes contre la population civile ukrainienne".

Sa cheffe, Alexandra Matviïtchouk, a appelé vendredi à la création d'un tribunal international pour juger Vladimir Poutine.

Un conseiller de la présidence ukrainienne s'est pour sa part montré agacé que le prix soit partagé avec des organisations russe et bélarusse.

Selon des enquêteurs de l'ONU, la Russie s'est rendue coupable d'un "nombre considérable" de "crimes de guerre", énumérant les bombardements russes sur des zones civiles, de nombreuses exécutions, la torture, les mauvais traitements ainsi que les violences sexuelles sur des victimes âgées de 4 à 82 ans. La Russie parle elle de mensonges.

En réaction au Nobel, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a salué vendredi la société civile, "oxygène de la démocratie", tandis que le président américain Joe Biden a souligné le courage des trois lauréats face "à l'intimidation et à l'oppression".

Au-delà des destructions et des morts innombrables sur le sol ukrainien, l'invasion russe a suscité la crainte d'une frappe nucléaire, menace brandie par M. Poutine, mis en difficulté par la contre-offensive lancée en septembre par l'armée ukrainienne.

"Cette année, nous étions dans une situation avec une guerre en Europe, ce qui est extrêmement inhabituel, mais aussi face à une guerre qui a des effets globaux pour les gens sur toute la planète", a noté la présidente du comité Nobel, évoquant "la menace d'un recours aux armes nucléaires et la pénurie alimentaire".

"C'est donc une toile de fond très sombre, et il n'y aucun signe de paix immédiate", a-t-elle déploré.

La justice russe ordonne la saisie des bureaux de Memorial à Moscou

Les locaux principaux de Memorial en Russie "ont été transformés en biens publics", a déclaré le tribunal de Tverskoï à l'agence de presse Interfax à l'issue d'un énième procès visant l'ONG.

Les bureaux dans le centre-ville de Moscou de Memorial accueillaient notamment les services administratifs de l'organisation, tout en accueillant régulièrement des expositions ouvertes au public.

Un représentant du tribunal de Tverskoï a affirmé que Memorial "avait marqué son implication dans la réhabilitation des criminels nazis, discrédité les autorités et créé une fausse image de l'URSS", selon l'agence de presse Ria Novosti.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com