Ukraine: réouverture du pont russe de Crimée partiellement détruit par une explosion

De la fumée noire s'échappe d'un incendie sur le pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie, après l'explosion d'un camion, près de Kertch, le 8 octobre 2022. (AFP)
De la fumée noire s'échappe d'un incendie sur le pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie, après l'explosion d'un camion, près de Kertch, le 8 octobre 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

Ukraine: réouverture du pont russe de Crimée partiellement détruit par une explosion

  • Les autorités de Crimée avaient annoncé dans l'après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et les bus sur la seule voie routière du pont restée intacte
  • Des ferries vont prendre le relais, notamment pour la traversée des poids-lourds. «Nous ne prévoyons pas de pénurie», a relevé le vice-Premier ministre

MOSCOU: Le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l'Ukraine, a rouvert à la circulation routière et ferroviaire après avoir été partiellement détruit samedi par une énorme explosion attribuée par Moscou à un camion piégé.

"Le trafic ferroviaire sur le pont de Crimée a été totalement rétabli", a affirmé à la presse le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline, selon l'agence Ria Novosti, sans précision horaire.

"Tous les trains programmés vont passer en totalité", a-t-il ajouté. Il a précisé sur son compte Telegram que cette reprise concernait aussi bien "les trains de passagers que de marchandises".

"Nous avons les capacités techniques pour cela", a-t-il assuré.

Un opérateur de la ligne ferroviaire avait annoncé quelques heures plus tôt que deux trains étaient déjà partis en direction de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Les autorités de Crimée avaient annoncé dans l'après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et les bus sur la seule voie routière du pont restée intacte. Ce qu'a confirmé M. Khousnoulline, précisant que la seconde voie serait de nouveau opérationnelle "dans un proche avenir" et que les conclusions des observations menées samedi sur les parties endommagées seraient connues dimanche.

Des ferries vont prendre le relais, notamment pour la traversée des poids-lourds. "Nous ne prévoyons pas de pénurie", a relevé le vice-Premier ministre.

L'agence de presse russe Tass avait indiqué plus tôt que la circulation ferroviaire avait totalement repris pour les passagers et les marchandises mais avec des retards.

Trois morts 

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d'être à l'origine de la déflagration. Sur d'autres clichés, on peut voir un convoi de wagons citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et deux travées d'une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l'attaque survenue au petit matin a fait trois morts: le conducteur du camion et deux personnes --un homme et une femme-- qui circulaient en voiture à proximité de la déflagration et dont les corps ont été sortis des eaux.

Après avoir pu sembler, par un tweet ironique samedi matin, reconnaître à mi-mots une attaque ukrainienne, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a renvoyé plus tard vers une "piste russe".

Dans son adresse du soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est contenté de dire, en évoquant la péninsule annexée: "Malheureusement, c'était nuageux en Crimée", sans parler de l'explosion.

Le Comité d'enquête a affirmé avoir établi l'identité du propriétaire du camion piégé, un habitant de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, et que des investigations étaient en cours.

Ce pont en béton, construit à grands frais sur ordre de Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d'équipements militaires de l'armée russe combattant en Ukraine.

Si l'Ukraine est à l'origine de l'incendie et de l'explosion sur le pont de Crimée, le fait qu'une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes serait un camouflet pour Moscou.

«Nature terroriste»

"La Crimée. Le pont. Le commencement. Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être rendu à l'Ukraine", avait commenté dans la matinée M. Podoliak.

Dans un communiqué diffusé plus tard par la présidence, il a cependant attribué l'explosion à une lutte interne entre le FSB et l'armée russe.

"Il convient de noter que le camion qui a explosé, selon toutes les indications, est entré sur le pont depuis le côté russe. C'est donc en Russie qu'il faut chercher les réponses (...) tout cela indique clairement une piste russe", a-t-il déclaré.

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a considéré cependant que les réactions à Kiev montraient la "nature terroriste" des autorités ukrainiennes.

L'armée russe, en difficulté sur le front de Kherson dans le sud de l'Ukraine, a assuré que l'approvisionnement de ses troupes n'était pas menacé: "Le ravitaillement (...) s'effectue de manière continue et complète, le long d'un couloir terrestre et partiellement par voie maritime".

L'Ukraine a frappé plusieurs ponts dans la région de Kherson ces derniers mois afin de perturber l'approvisionnement russe, ainsi que des bases militaires en Crimée, des attaques pour lesquelles elle n'a reconnu de responsabilité que plusieurs mois plus tard.

Si Moscou s'est pour le moment gardé d'accuser directement l'Ukraine, le chef du Parlement régional installé par la Russie, Vladimir Konstantinov, a dénoncé un coup "des vandales ukrainiens".

Le dirigeant de la péninsule Sergueï Aksionov s'est efforcé de rassurer en affirmant que la Crimée disposait de réserves de carburant pour un mois et de nourriture pour deux mois.

Nouveau commandant 

La Russie a toujours affirmé que le pont ne risquait rien en dépit des combats en Ukraine mais elle a menacé par le passé Kiev de représailles si les forces ukrainiennes attaquaient cette infrastructure ou d'autres en Crimée.

Depuis début septembre, les forces russes ont été obligées de reculer sur de nombreux points du front. Elles ont notamment dû se retirer de la région de Kharkiv (nord-est) et de reculer dans celle de Kherson.

Confronté à une armée ukrainienne galvanisée et forte des approvisionnements en armes occidentales, Vladimir Poutine a décrété fin septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que Moscou ne les contrôle que partiellement.

Signe du mécontentement en haut lieu sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans.

Enfin, la centrale nucléaire de Zaporijjia, au centre d'un bras de fer depuis des mois dans le sud de l'Ukraine, qui a nécessité son arrêt, a de nouveau perdu sa source d'alimentation électrique externe en raison de bombardements et s'appuie sur des générateurs d'urgence, a alerté samedi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dont une mission est sur place.

Le bilan des bombardements jeudi sur la ville éponyme s'est alourdi, a indiqué tard samedi soir le service d'urgence ukrainien, annonçant au moins 17 morts.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.