L'art comme stratégie de résilience des «Black Indians» et des Aborigènes

En collaboration avec le Louisiana State Museum, des scientifiques et artistes de la Nouvelle-Orléans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente jusqu'en janvier une exposition dédiée aux Africains-Américains des terres de Louisiane et d'Amérique du Nord, l'une des premières de cette ampleur en Europe. (AFP)
En collaboration avec le Louisiana State Museum, des scientifiques et artistes de la Nouvelle-Orléans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente jusqu'en janvier une exposition dédiée aux Africains-Américains des terres de Louisiane et d'Amérique du Nord, l'une des premières de cette ampleur en Europe. (AFP)
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

L'art comme stratégie de résilience des «Black Indians» et des Aborigènes

  • L'exposition évoque aussi l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans le 29 août 2005, jetant les plus démunis et la communauté noire à la rue dans les décombres
  • Elle montre à travers leurs réalisations culturelles les plus spectaculaires comment ils ont subi l'arrachement à leur terre natale par l'esclavage puis la guerre de Sécession, la ségrégation et le racisme

PARIS: Des costumes de carnaval éblouissants aux rituels rétablis dans leur signification profonde à travers la photographie, deux expositions parisiennes consacrent les stratégies de résilience développées à travers l'art par les "Black Indians", ou Africains-Américains, et les Aborigènes.

En collaboration avec le Louisiana State Museum, des scientifiques et artistes de la Nouvelle-Orléans, le musée du Quai Branly - Jacques Chirac présente jusqu'en janvier une exposition dédiée aux Africains-Américains des terres de Louisiane et d'Amérique du Nord, l'une des premières de cette ampleur en Europe.

Elle montre à travers leurs réalisations culturelles les plus spectaculaires comment ils ont subi l'arrachement à leur terre natale par l'esclavage puis la guerre de Sécession, la ségrégation et le racisme, des débuts de la présence européenne sur le continent américain jusqu'à l'époque contemporaine.

Elle témoigne aussi des liens durables créés par les Amérindiens, décimés par les colons et premiers à connaître la servitude et l'oppression, avec la communauté africaine-américaine.

Au coeur de ce voyage géographique et chronologique: les costumes tout en couleurs, plumes, perles de verre et broderies du carnaval du Mardi Gras de La Nouvelle-Orléans.

«Big Chiefs»

Inspirés des tenues traditionnelles cérémonielles amérindiennes, ils remontent à la moitié du XIXe siècle et "sont nés de la résistance aux interdits ségrégationnistes, parallèlement au carnaval officiel de la Nouvelle-Orléans dominé par la communauté blanche", raconte Kim Vaz-Deville, professeure à la Xavier University of Louisiana et commissaire de l'exposition avec Steve Bourget, responsable des collections Amériques au musée du Quai Branly.

Parmi ces costumes: celui tout en perles et coquillages porté au carnaval de 2022 par Victor Harris, l'un des "Big chiefs" (grands chefs) des "Black Indians", regroupés en tribus.

"Il incarne depuis 1984 l'esprit ancestral puissant de Fi Yi Yi, lui étant venu en songe et le sommant de retourner à ses racines africaines", explique M. Bourget.

Réappropriation 

L'exposition évoque aussi l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans le 29 août 2005, jetant les plus démunis et la communauté noire à la rue dans les décombres.

"Parmi les conséquences de cette catastrophe naturelle, la misère amplifiée des Black Indians due aux choix politiques et gouvernementaux qui l'avaient précédée et le fait qu'elle a été plus visible à partir de 2010-2012, à travers ses traditions carnavalesques notamment, faisant preuve d'une résilience exceptionnelle", souligne M. Bourget.

Cette capacité de résilience est aussi celle des Aborigènes dont parle l'une des leurs, l'artiste Maree Clarke, 61 ans, née à Swan Hill, dans le sud-est de l'Australie.

Elle expose jusqu'en mars à l'ambassade d'Australie 84 portraits en noir et blanc d'hommes et de femmes en deuil, accompagnés de neuf chapeaux de deuil Kopi, un couvre-chef en gypse ou en argile blanche.

"Ces œuvres représentent les pratiques de deuil des Aborigènes vivant le long des rivières Murray et Darling. Elles parlent de la perte de la terre, de la langue et des pratiques culturelles", a expliqué l'artiste à l'inauguration.

Figure centrale de la vie artistique de Melbourne, Maree Clarke pratique la photographie, la gravure, la sculpture, la vidéo et crée toutes sortes de bijoux et objets.

Colliers en roseau et plumes d'oiseaux, en dents de kangourous "tués sur les routes", manteaux en peau d'opossum: elle cherche à se réapproprier les savoirs-faire millénaires de sa communauté, perdus ou mis en sommeil à la suite de la colonisation, qu'elle transmet aux jeunes générations.

Restitution 

Dans cet objectif, elle a voyagé "partout dans le monde", notamment en Europe, pour retrouver leurs traces dans les musées, documentant chacune de ses découvertes comme "partie intégrante de l'héritage", dit-elle.

Elle rêve de "programmes" qui permettraient aux jeunes aborigènes "qui ne savent pas que ces objets existent" de les découvrir.

"Mais le plus important, ajoute-t-elle, c'est que les restes humains ancestraux soient restitués à la communauté".

La France et l'Australie se sont engagées à "permettre le retour de ces restes ancestraux des Aborigènes et insulaires du détroit de Tores (Nord de l'Australie) conservés dans les établissements français, la plupart au musée de l’Homme à Paris", rappelle l'ambassade d'Australie.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com