En Inde, pétards et prières pour saluer l'élection historique de Kamala Harris

Les habitants du village ancestral de Kamala Harris, Thulasendrapuram, dans l'État du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, le 8 novembre 2020, tiennent des pancartes avec le portrait de la vice-présidente démocrate élue des États-Unis (STR / AFP)
Les habitants du village ancestral de Kamala Harris, Thulasendrapuram, dans l'État du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, le 8 novembre 2020, tiennent des pancartes avec le portrait de la vice-présidente démocrate élue des États-Unis (STR / AFP)
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Publié le Lundi 09 novembre 2020

En Inde, pétards et prières pour saluer l'élection historique de Kamala Harris

  • Des pétards et des prières ont salué l'élection de Kamala Harris à la vice-présidence des Etats-Unis, en Inde où est né son grand-père maternel
  • "Sa mère aurait été très heureuse. Elle aurait demandé à Kamala de continuer ce qu'elle est en train de faire"

THULASENDRAPURAM: Des pétards et des prières ont salué dimanche l'élection de Kamala Harris à la vice-présidence des Etats-Unis, dans le village tamoul en Inde où est né son grand-père maternel, son oncle saluant sa victoire historique et inspirante pour les femmes.

A Thulasendrapuram, dans l'Etat du Tamil Nadu (Sud), où est né le grand-père de Kamala Harris, P.V. Gopalan, un haut fonctionnaire indien, des habitants ont allumé des pétards, prié dans le temple principal du village et brandi des portraits de la première femme à accéder à la vice-présidence américaine, à l'âge de 56 ans.

Les villageoises ont réalisé un rangoli, une oeuvre colorée dessinée sur le sol, écrivant: "Félicitations à Kamala Harris". "C'est une question de fierté pour toute la population féminine", a déclaré à l'AFP Arul Mozhi Sudhakar, une femme au foyer.

Kamala Harris a rendu hommage samedi à sa mère aujourd'hui décédée, Shyamala Gopalan, une spécialiste du cancer née dans la ville de Chennai, dans le sud de l'Inde, et arrivée d'Inde aux Etats-Unis à l'âge de 19 ans. "Elle croyait profondément en une Amérique où un moment comme cela était possible", a-t-elle affirmé devant ses sympathisants. "Donc je pense à elle, aux générations de femmes, noires, asiatiques, blanches, latinas, amérindiennes, qui ont ouvert la voie".

L'oncle indien de Kamala Harris, Balachandran Gopalan, un universitaire de 79 ans, a affirmé que sa soeur aurait été fière de Kamala, et que la famille de Mme Harris vivant en Inde se rendrait aux Etats-Unis pour assister à son investiture en janvier.

"Sa mère aurait été très heureuse. Elle aurait demandé à Kamala de continuer ce qu'elle est en train de faire", a-t-il déclaré à l'AFP à New Delhi, alors que de nombreux journalistes étaient rassemblés devant sa maison.

"Pouvez-vous penser à un autre pays où un immigrant de première génération pourrait accéder aux plus hautes fonctions?... Cela fait beaucoup de premières, et à un moment crucial dans l'histoire des Etats-Unis. Qu'elle soit là comme vice-présidente est très important", a-t-il ajouté.

Balachandran Gopalan a par ailleurs souligné que le parcours de sa nièce serait une source d'inspiration pour d'autres immigrants d'origine indienne aux Etats-Unis.

"Beaucoup d'enfants (d'origine indienne), qui s'intéressaient avant au concours annuel de dictée Spelling Bee, vont maintenant s'intéresser à la politique américaine", a-t-il lancé. "Je pense que les jeunes enfants, en particuliers les filles, sont plus motivés et enthousiastes. C'est une bonne chose".

A New Delhi, des habitants se félicitaient des origines indiennes de Mme Harris.

Pour Yash Iyer, 25 ans, "c'est un moment de fierté pour nous aussi en tant qu'Indiens, puisque ses racines sont ici".

"Le fait qu'elle soit la vice-présidente des Etats-Unis est un immense exploit, non seulement pour les Etats-Unis et les Indiens, mais aussi pour les femmes du monde entier", a affirme à l'AFP Smitashree Mishra, qui travaille dans le secteur de la santé et du développement dans la capitale. "Cette victoire est une lueur d'espoir, l'espoir de rester fort dans une société qui vous juge constamment sur des notions archaïques de sexe, de race et d'ethnicité...".

Pour Murlidhar Aggarwal, commerçant, le succès de Kamala Harris montre que des personnes issues de minorités peuvent "atteindre les plus hautes fonctions" aux Etats-Unis. "Même en Inde, ça devrait être comme ça", a-t-il ajouté.

Dimanche matin, le Premier ministre Narendra Modi a félicité Joe Biden pour son élection à la Maison Blanche et souligné que l'élection de sa colistière était source d'une "immense fierté".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.