Gebran Bassil condamne les sanctions américaines, « injustes et politisées » selon lui

Le politicien  libanais Gebran Bassil, qui nourrit des ambitions présidentielles, dirige le Mouvement patriotique libre fondé par son beau-père, le président Michel Aoun. (AFP)
Le politicien libanais Gebran Bassil, qui nourrit des ambitions présidentielles, dirige le Mouvement patriotique libre fondé par son beau-père, le président Michel Aoun. (AFP)
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Publié le Lundi 09 novembre 2020

Gebran Bassil condamne les sanctions américaines, « injustes et politisées » selon lui

  • Ces sanctions sont injustes ; je vais les contester et demander des dommages et intérêts
  • Selon un haut responsable américain, le soutien de Bassil au Hezbollah est « la motivation principale » de ces sanctions.

L'influent homme politique chrétien libanais Gebran Bassil a condamné dimanche les sanctions que le Trésor américain lui a imposées, les qualifiant de représailles «injustes et politisées» pour son refus de couper les liens avec le Hezbollah.

Vendredi, M. Bassil, dirigeant du plus grand bloc politique chrétien du Liban et gendre du président Michel Aoun, a été mis sur liste noire par les Etats-Unis, qui l'accusent de corruption et d'entretenir des liens avec le parti chiite Hezbollah soutenu par l'Iran, considéré par Washington comme un groupe terroriste. M. Bassil, ciblé par les manifestations qui ont eu lieu au Liban contre une élite politique accusée de piller les ressources du pays, a rejeté les accusations de corruption formulées par les Etats-Unis. En outre, il a affirmé que ce sujet n'avait pas été abordé lors des conversations avec les responsables américains qui lui ont demandé de rompre ses liens avec le Hezbollah sous peine de sanctions. « Ces sanctions sont injustes ; je vais les contester et demander des dommages et intérêts », a-t-il déclaré dans un discours télévisé. « Les sanctions vont et viennent, mais compromettre la paix et l'unité nationale est un crime ».

M. Bassil, qui affiche des ambitions pour la présidence, est à la tête du Mouvement patriotique libre (CPL), créé par Aoun. Il a occupé les fonctions de ministre des Télécommunications, de l'Énergie et de l'Eau et des Affaires étrangères.

Le département du Trésor américain accuse M. Bassil d'être « à la pointe de la corruption au Liban ». Il a été sanctionné en vertu du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act, qui cible les violations des droits de l'homme et la corruption dans le monde entier.

Un haut fonctionnaire américain estime que le soutien de Bassil au Hezbollah était « la motivation principale » derrière ces sanctions.

Le CPL est allié au Hezbollah, qui est désormais la force politique la plus puissante du Liban. Bassil, qui affirme que le Hezbollah est indispensable pour défendre le Liban, a réitéré qu'il ne « poignarderait aucun Libanais dans le dos».

Selon lui, les sanctions ne devraient pas retarder la formation d'un nouveau gouvernement pour affronter l'effondrement financier qui constitue la pire crise au Liban depuis la guerre civile de 1975-1990.

Par ailleurs, le Premier ministre désigné Saad Al-Hariri navigue dans la politique sectaire du Liban. Il cherche à former un cabinet qui puisse réaliser les réformes exigées par les donateurs extérieurs dans le but de lutter contre la corruption et le gaspillage et de débloquer l'aide internationale.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.