A Paris, les adieux d'une superstar du ballet

Habituée à la prise de risque, Tamara Rojo défend l'idée de recréer les classiques, mais aussi d'une cohabitation avec le camp «traditionaliste». (Photo, AFP)
Habituée à la prise de risque, Tamara Rojo défend l'idée de recréer les classiques, mais aussi d'une cohabitation avec le camp «traditionaliste». (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 11 octobre 2022

A Paris, les adieux d'une superstar du ballet

Habituée à la prise de risque, Tamara Rojo défend l'idée de recréer les classiques, mais aussi d'une cohabitation avec le camp «traditionaliste». (Photo, AFP)
  • Ancienne gloire du Royal Ballet de Londres, directrice depuis dix ans de son petit frère, le English National Ballet (ENB), qu'elle a profondément transformé, l'Espagnole a été nommée en janvier directrice du San Francisco Ballet
  • Engagée, Tamara Rojo a lancé des ateliers pour enfants, personnes atteintes d'Alzheimer et personnes âgées ou encore une plateforme numérique de danse durant la pandémie de Covid

PARIS: La presse britannique l'a décrite comme "la femme la plus puissante dans le monde du ballet: Tamara Rojo, qui fait à Paris ses adieux à la scène, s'apprête à faire le grand saut à San Francisco, pour défendre sa vision du ballet du XXIe siècle. 

Ancienne gloire du Royal Ballet de Londres, directrice depuis dix ans de son petit frère, le English National Ballet (ENB), qu'elle a profondément transformé, l'Espagnole a été nommée en janvier directrice du San Francisco Ballet. 

"Il était temps ! Je suis prête depuis un certain temps", dit-elle, au sujet de sa "retraite" comme danseuse à l'âge de 48 ans. 

Au Théâtre des Champs-Elysées, dans le cadre du programme "TransenDanses", elle tire sa révérence à partir de mercredi avec un ballet cher à son coeur, "Giselle" --non pas l'oeuvre romantique créée à Paris au XIXe siècle mais une version contemporaine qu'elle a commandée à Akram Khan en 2016. 

"'Giselle' a été le premier ballet que j'ai dansé, ça a été une constante dans ma carrière", se souvient-elle. "Mais je dirai que la ‘Giselle’ d'Akram Khan est l'incarnation de ce qu'a été ma mission à l'ENB: s'inspirer des traditions tout en ouvrant l'art du ballet à de nouvelles voix". 

« Le courage du changement »  

Dans ce "remake" à succès, Giselle n'est plus la jeune ingénue que trompe Albrecht, un noble déguisé en paysan, mais une travailleuse migrante dans un camp jouxtant une usine. Exit les tutus et la danse éthérée, place à un mélange de kathak (un type de danse indienne), de danse contemporaine, avec des corps qui se contractent, qui ondulent (les danseuses restent sur pointes). 

Habituée à la prise de risque, Tamara Rojo défend l'idée de recréer les classiques, mais aussi d'une cohabitation avec le camp "traditionaliste". 

"Nous devons avoir le courage de faire des changements dans notre répertoire. Puis il y a des gens qui le recréent au plus près de ce qu'ils pensent être l'original; il devrait y avoir de la place pour les deux", dit-elle. 

Tamara Rojo, qui a recréé elle-même cette année un grand ballet académique, "Raymonda", avait fait appel à de nombreuses chorégraphes femmes et est devenue une des nombreuses directrices à prendre la tête de compagnies ces dix dernières années. 

Le changement, elle l'a instillé aussi dans son style de direction, après un article explosif en 2018 du quotidien The Times, qui a cité des danseurs anonymes se plaignant d'un "climat de travail hostile et abusif" et rapporté des tensions liées à la relation amoureuse de Tamara Rojo avec un danseur principal de la troupe, le Mexicain Isaac Hernandez (qui rejoindra également le San Francisco Ballet). 

Si elle a toujours maintenu que son désormais mari était une star avant de la rencontrer, Tamara Rojo dit avoir instauré davantage de communication au sein de la compagnie, ainsi que des formations en gestion de personnel. 

Engagée, elle a lancé des ateliers pour enfants, personnes atteintes d'Alzheimer et personnes âgées ou encore une plateforme numérique de danse durant la pandémie de Covid. 

Elle a obtenu des millions de livres sterling pour doter la compagnie de nouveaux locaux à Londres, où les danseurs disposent d'un centre de remise en forme, et renforcé l'équipe médicale. 

Elle est toujours la travailleuse acharnée qu'elle était à neuf ans, lorsqu'elle a commencé son entraînement à l'école Victor Ullate à Madrid, l'une des plus réputées d'Espagne. 

"J'ai eu beaucoup de chance aussi. Nous, danseurs de ballet à Madrid, avions l'avenir très flou. Aujourd'hui encore, les danseurs en Espagne n'ont pas d'avenir clair", regrette la danseuse, qui a souvent accusé le gouvernement espagnol de ne pas assurer un bon financement des arts. 

Consciente du changement générationnel, avec des danseurs plus présents sur les réseaux sociaux, elle trouve "super" qu'ils soient plus connectés mais met en garde sur le fait que "les informations qu'ils reçoivent des réseaux sociaux restent superficielles et non représentatives de la réalité du travail". 


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com