Glissement de terrain au Venezuela: une «centaine» de morts et plus d'espoir de trouver des survivants

Des sauveteurs traversent la rivière Tuy transportant l'un des deux cadavres récupérés au milieu des débris balayés par la rivière, à Las Tejerias, le 11 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des sauveteurs traversent la rivière Tuy transportant l'un des deux cadavres récupérés au milieu des débris balayés par la rivière, à Las Tejerias, le 11 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

Glissement de terrain au Venezuela: une «centaine» de morts et plus d'espoir de trouver des survivants

  • Quarante-trois corps ont été retrouvés et »il y a encore un nombre important de personnes disparues: 56 personnes disparues»
  • «Nous atteignons presque une centaine de victimes ayant trouvé la mort dans cette tragédie, cette catastrophe naturelle», a affirmé le président vénézuelien Nicoals Maduro

LAS TEJERIAS: Le glissement de terrain qui s'est produit samedi à Las Tejerias (centre-nord du Venezuela) a fait une "centaine" de morts selon les autorités, les secouristes n'ayant mardi soir plus d'espoir de retrouver des survivants parmi la cinquantaine de disparus.

Quarante-trois corps ont été retrouvés et "il y a encore un nombre important de personnes disparues: 56 personnes disparues. Nous atteignons presque une centaine de victimes ayant trouvé la mort dans cette tragédie, cette catastrophe naturelle", a affirmé le président vénézuelien Nicoals Maduro à la télévision d'état VTV.

Le précédent bilan faisait état de 36 morts et 56 disparus. Un deuil national de trois jours avait été décrété dimanche.

"Tejerias renaîtra de la douleur, de la tragédie, du désastre et Tejerias brillera à nouveau dans la vie, dans la paix. En avant Tejerias!" a ajouté le président, qui avait tenu des propos similaires lundi en se rendant sur place.

La vice-présidente Delcy Rodriguez a précisé qu'une grande partie de la ville était désormais à nouveau alimentée en électricité et que les communications téléphoniques étaient rétablies.

Quelque 3 000 secouristes continuaient mardi les recherches sur le site de la coulée de boue mais ne se faisaient plus d'illusions. Ce sera "difficile" de retrouver des personnes encore vivantes, confiait, sous couvert d'anonymat, un membre de la Protection civile.

De dramatiques scènes s'enchaînent. Nathalie Matos, 34 ans, indique aux pompiers la pièce remplie de boue où elle pense que sa mère disparue de 65 ans se trouve.

"Je sais qu'elle est là", dit-elle. "Elle était seule (à la maison). Elle m'a appelée. Elle m'a dit: +Ma fille je me noie, l'eau est entrée, sortez-moi d'ici ! Sortez-moi ! Sortez-moi ! Sauvez-moi !"

"J'ai essayé de la rappeler, elle a répondu mais c'était du bruit...", poursuit-elle.

Cinq pompiers tentent de déblayer la boue avec des pelles. "Le chien a fait des signes ici, dans cette zone de ce qui était le salon et la cuisine. Ca coïncide avec l'indication donnée", explique un pompier.

Malgré les efforts, la recherche est vaine. "Je ne sais pas si je dois crier, je ne sais pas si je dois courir, je ne sais pas si je dois pleurer", se désespère Nathalie Matos.

À quelques mètres de là, une autre équipe travaille sur le site d'une maison emportée par la rivière en crue. Les voisins ont essayé de reconstituer un plan de l'habitation pour aider les secouristes.

«Guidé par l'odeur»

"On est guidé par l'odeur (de décomposition des corps) et aujourd'hui on a senti cette odeur dans plusieurs maisons", expliquait un pompier, également sous couvert d'anonymat.

Lundi en fin de journée, les secouristes se montraient déjà pessimistes. "Ca fait déjà deux jours et si elles (les victimes) ne sont pas mortes heurtées par des pierres et des branchages emportés par le courant, elles sont mortes d'hypothermie", précisait un membre de la Protection civile.

Le Venezuela a connu une saison des pluies peu commune, qui s'est prolongée pratiquement toute l'année en raison du phénomène La Niña. Le mois de septembre a été un mois record en précipitations et ces derniers jours des pluies diluviennes, attribuées en partie au passage de l'ouragan Julia plus au nord, se sont abattues sur le pays. Ces trois dernières semaines, 13 personnes sont mortes ailleurs dans le pays en raison d'inondations ou de glissements de terrains.

À Las Tejerias, "il a plu en huit heures ce qu'il pleut en un mois", a indiqué dimanche la vice-présidente.

La rivière, dont le niveau est monté de plus de six mètres, a tout emporté sur son passage: arbres, rochers, voitures, lampadaires, pylônes téléphoniques et des pans entiers de maisons, dont beaucoup étaient construites dans des zones à risques. La ville de 50 000 habitants déborde sur les flancs des montagnes.

Le glissement de terrain de Las Tejerias est la pire catastrophe naturelle du Venezuela depuis le début du siècle. En 1999, un important glissement de terrain dans l'Etat de Vargas, au nord du pays, avait tué quelque 10 000 personnes.

Les autorités ont mis en place des hébergements pour sinistrés à Maracay, capitale d'Aragua, l'Etat où se trouve Las Tejerias, et ont annoncé la distribution de 300 tonnes de nourriture. Des centres de collecte ont également été mis en place dans tout le pays pour recueillir les dons.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.