TikTok gagne de l’argent grâce aux livestreams de réfugiés syriens, selon une enquête de la BBC

Selon l’enquête, les familles «gagnent» jusqu’à 1000 dollars par heure, mais reçoivent beaucoup moins. (Photo, AFP)
Selon l’enquête, les familles «gagnent» jusqu’à 1000 dollars par heure, mais reçoivent beaucoup moins. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

TikTok gagne de l’argent grâce aux livestreams de réfugiés syriens, selon une enquête de la BBC

  • Les familles rapportent qu’elles ne reçoivent que 30% des dons
  • Des intermédiaires travailleraient avec des agences affiliées à TikTok

LONDRES: TikTok tirerait profit des réfugiés syriens qui utilisent la plate-forme pour demander des dons, selon une enquête.

Selon la BBC, le réseau social prendrait 70% des fonds collectés par les familles qui diffusent des livestreams sur la plate-forme pour demander des cadeaux numériques ayant une valeur monétaire.

Une équipe de la BBC, qui a passé cinq mois dans un camp de réfugiés, s’est adressée à un intermédiaire nommé Hamid al-Alwa, qui fournissait des téléphones et aidait à gérer les comptes des familles qui mendiaient.

M. Al-Alwa confirme que la valeur des cadeaux reçus était «considérablement réduite» par rapport au montant effectivement promis. 

«Si nous recevons un lion en cadeau, il vaut 500 dollars (1 dollar = 1,03 euro)», explique-t-il, évoquant un lion animé qui apparaît sur l’écran d’un streamer lorsqu’un don généreux est effectué. «Le temps qu’il atteigne le bureau de change à Al-Dana, il ne vaut plus que 155 dollars.»

Selon l’enquête, les familles «gagnent» jusqu’à 1000 dollars par heure, mais reçoivent beaucoup moins.

M. Al-Alwa, qui aurait vendu son bétail pour se procurer un téléphone portable, une carte SIM et une connexion Wi-Fi, a ajouté qu’il travaillait avec des agences en Chine et au Moyen-Orient contractées par TikTok pour «recruter des streamers et encourager les utilisateurs à passer plus de temps sur l’application».

Ces agences, appelées guildes, sont payées pour «aider les créateurs de contenu à produire des livestreams plus attrayants» et reçoivent une commission en fonction de la durée et des cadeaux reçus.

L’enquête a révélé que les enfants passaient jusqu’à dix heures assis sur le sol de leur tente à mendier de l’argent.

Selon Matt Navarra, expert et analyste des réseaux sociaux, «les livestreams attirent inévitablement les gens pour une plus longue durée. Plus ils passent de temps sur la plate-forme, plus ils génèrent de recettes pour l’entreprise et plus ils glanent d’informations sur les utilisateurs afin de déterminer le fonctionnement de l’algorithme.»

«Dans la vidéo, il est évident que cela fait perdurer la douleur de quelqu’un qui est déjà dans une situation désespérée.»

Plus de 30 comptes utilisant des enfants pour mendier ont été signalés à TikTok. La société a supprimé les vidéos mais a déclaré qu’«aucune violation» n’avait eu lieu.

«Nous sommes profondément préoccupés par les informations et les allégations qui nous ont été rapportées par la BBC, et nous avons pris des mesures rapides et rigoureuses», ajoute-t-elle.

«Ce type de contenu n’est pas autorisé sur notre plate-forme, et nous renforçons davantage nos politiques mondiales autour de la mendicité forcée.»

TikTok, le réseau social qui connaît la plus forte croissance au monde, a réalisé plus de 6,2 milliards de dollars de recettes brutes grâce aux achats intégrés depuis son lancement en 2017, selon la société d’analyse Sensor Tower. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.