Maroc: Nouvelle grève de la faim du militant Maâti Monji

Maati Monjib, un analyste politique marocain, militant des droits de l'homme (Photo, AFP).
Maati Monjib, un analyste politique marocain, militant des droits de l'homme (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

Maroc: Nouvelle grève de la faim du militant Maâti Monji

  • Maâti Monjib a commencé mercredi une nouvelle grève de la faim pour protester contre son interdiction de quitter le Maroc
  • M. Monjib est poursuivi depuis 2015 pour fraude et atteinte à la sécurité de l'Etat

RABAT: Le journaliste et historien franco-marocain Maâti Monjib, militant des droits humains, a commencé mercredi une nouvelle grève de la faim pour protester contre son interdiction de quitter le Maroc depuis deux ans.

M. Monjib, 61 ans, a indiqué à l'AFP qu'il avait décidé d'observer une grève de la faim pendant 48 heures après avoir été empêché par des agents de la sécurité à l'aéroport international de Rabat-Salé de prendre un avion pour l'Espagne pour participer à une manifestation culturelle.

"C'est une violation flagrante de la loi", a-t-il estimé, car l'interdiction de quitter le territoire marocain "ne peut en aucun cas excéder un an".

Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir une réaction des autorités marocaines.

M. Monjib est poursuivi depuis 2015 pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat", un cas qui mobilise des ONG de défense des droits humains au Maroc et au-delà.

Il a été condamné en première instance le 27 janvier 2021, "in absentia", à un an de prison ferme et à une amende de 15.000 dirhams (1.400 euros). Une nouvelle audience en appel est prévue le 29 décembre.

Cet intellectuel est aussi sous le coup d'une instruction judiciaire depuis 2019 pour "blanchiment de capitaux", ce qui lui a valu trois mois de détention préventive avant qu'une mesure de liberté provisoire ne lui soit accordée le 23 mars 2021, au terme de 20 jours de grève de la faim.

Il est suspecté de malversations dans la gestion d'un centre qu'il avait créé pour promouvoir le journalisme d'investigation. Des accusations qu'il rejette.

M. Monjib affirme que le but des poursuites vise à le sanctionner en raison de ses critiques du rôle de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST, le renseignement intérieur) dans la répression des opposants.

Deux autres journalistes marocains, Soulaimane Raissouni et Omar Radi, ont été respectivement condamnés à cinq ans de prison pour "agression sexuelle" et six ans de prison ferme pour "viol" et "espionnage".

Par ailleurs, le fondateur du quotidien arabophone Akhbar al Yaoum, Taoufik Bouachrine, a écopé d'une peine de 15 ans de prison pour des violences sexuelles qu'il a toujours niées.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.