Foot: au PSG, les controverses volent en escadrille

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé lors du match de football du groupe H de l'UEFA Champions League entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le SL Benfica, au stade du Parc des Princes, le 11 octobre 2022. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé lors du match de football du groupe H de l'UEFA Champions League entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le SL Benfica, au stade du Parc des Princes, le 11 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

Foot: au PSG, les controverses volent en escadrille

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé lors du match de football du groupe H de l'UEFA Champions League entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le SL Benfica, au stade du Parc des Princes, le 11 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Entre 2018 et 2020, révèle le journal d'investigation en ligne, l'agence Digital Big Brother (DBB) a déployé une galaxie de faux comptes Twitter pour mener des raids numériques contre des cibles du PSG
  • La superstar de l'équipe Kylian Mbappé a elle aussi été touchée par le cyberharcèlement, selon les révélations de Mediapart

PARIS: Polémique "char à voile", mal-être supposé de Kylian Mbappé, résultats en berne et maintenant cyberharcèlement... Le Paris SG se retrouve cerné par les ennuis en cette première moitié de saison, une contrariété pour ses propriétaires qatariens à un mois et demi du Mondial-2022. 

Et maintenant, des «trolls »? 

La dernière secousse en date est venue de Mediapart, mercredi. Entre 2018 et 2020, révèle le journal d'investigation en ligne, l'agence Digital Big Brother (DBB) a déployé une galaxie de faux comptes Twitter pour mener des raids numériques contre des cibles du PSG. 

Dans le viseur? Des médias comme L'Equipe et Mediapart, l'Olympique de Marseille, le président de l'OL Jean-Michel Aulas, le supporter ayant giflé Neymar après la finale de la Coupe de France 2019 ou encore la jeune femme ayant accusé l'attaquant brésilien de viol. 

Il est aussi question de cibles internes, de l'ancien directeur sportif Antero Henrique au joueur Adrien Rabiot. Le milieu de terrain, alors écarté du groupe professionnel, est notamment insulté en mars 2019 par le compte PanameSquad, décrit comme un "collectif de passionnés du Paris Saint-Germain". 

"On animait un gros compte qui s'appelle PanameSquad, qui fédère une communauté de fans du PSG. Ce n'est pas illicite, c'est l'aspect moral qu'il faut discuter", raconte un ancien salarié. "On fait ce que nous demande le client." 

Le PSG a démenti "fermement les allégations" de Mediapart, mercredi, assurant n'avoir "jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit". 

"Oui, on a travaillé pour le PSG", a reconnu pour sa part auprès de l'AFP Frédéric Geldhof, ancien directeur des opérations de URéputation, filiale de l'agence DBB. "Ça nous embête pour notre réputation que le PSG démente avoir travaillé avec nous". 

Selon un ancien partenaire d'URéputation, cette société de marketing digital, basée en Tunisie et détenue à 100% par Lotfi Bel Hadj, était spécialisée dans le référencement et les campagnes d'influence en ligne. Cet homme d'affaires franco-tunisien, qui a par ailleurs écrit un essai sur l'économie du halal, "La Bible du Halal", vivrait désormais en Espagne. 

En juin 2020, Facebook avait fermé 446 pages et 96 groupes administrés par URéputation sur le réseau social, arguant du fait qu'ils visaient à peser, au prix d'infox, sur des élections en Afrique francophone. 

Mbappé touché et prêt à partir? 

La superstar de l'équipe Kylian Mbappé a elle aussi été touchée par le cyberharcèlement, selon les révélations de Mediapart. 

"T'as fait passer ton 'message' ce soir, et quel timing !? Si tu pouvais presser comme ça sur le terrain…", écrit ainsi le compte PanameSquad en mai 2019, en réaction à une sortie de Mbappé laissant entendre qu'il pourrait quitter le club. 

Une source au sein de l'ancienne direction du PSG dément: "On faisait tout pour qu'il prolonge, ce n'était pas pour le troller en sous-main". 

Qu'importe, l'enquête de Mediapart creuse encore le fossé entre le club et Mbappé. 

La presse, alimentée par son entourage, avance l'hypothèse d'un départ prochain du prodige, fâché par son positionnement sur le terrain et les promesses non tenues depuis sa retentissante prolongation de contrat en mai, même si la direction parisienne a tenté de démentir tout départ mardi. 

Après l'épisode des "trolls", l'attaquant de 23 ans pourrait-il rompre son contrat pour quitter Paris? 

"Il faudrait prouver l'intentionnalité du PSG de nuire à l'image de Mbappé, ce qui me semble compliqué", explique à l'AFP un avocat ayant requis l'anonymat. 

"En revanche, poursuit-il, si la volonté est prouvée, le co-contractant peut faire valoir l'inexécution contractuelle, qu'il y a un défaut venant de l'employeur dans l'exécution du contrat. Mais il est très très rare qu'un employeur se fasse reprocher cela. Il faudrait également que Mbappé démontre que cela l'empêche lui de son côté de jouer. C'est assez mince comme scénario." 

Climat vicié à Paris 

Le cyberharcèlement s'ajoute à plusieurs épisodes ayant troublé l'image du club ces dernières semaines. 

Il y a eu la polémique du "char à voile", où plusieurs figures politiques ont éreinté le manque de conscience écologique supposé du club et de son entraîneur Christophe Galtier pour leurs déplacements en avion. 

Il y a eu aussi la trouble affaire opposant un lobbyiste franco-algérien au surpuissant patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi. 

Enfin, il y a l'enquête autour de l'agression de l'internationale française Kheira Hamraoui, mettant en cause son ancien coéquipière au PSG féminin Aminata Diallo. 

Dans ce contexte, Paris vient d'enchaîner trois matches de suite sans gagner, deux en Ligue des champions contre Benfica (1-1 à Lisbonne puis à Paris) et un en Ligue 1 face à Reims (0-0). 

Et les déboires extra-sportifs sont tels que l'affiche face à Marseille, dimanche en clôture de la 11e journée, est presque repassée en arrière-plan. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention. 


Le partenariat stratégique franco-saoudien: une dynamique renforcée par la vision 2030

De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
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  • L’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs
  • Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité

PARIS: Organisé par l’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily, en collaboration avec le Forum Francophone des Affaires, le deuxième colloque sur « le partenariat stratégique saoudo-français à la lumière de la Vision 2030 » a illustré de manière éclatante la profondeur des transformations en cours au Royaume ainsi que la qualité grandissante des relations bilatérales entre Riyad et Paris. 

S’exprimant à l’ouverture du colloque Al-Ruwaily, a dressé un état des lieux des avancées impressionnantes du Royaume, tout en mettant en lumière les partenariats économiques, culturels, technologiques et diplomatiques qui unissent la France et l’Arabie Saoudite.

À l’occasion du neuvième anniversaire de la Vision 2030 lancée par le prince héritier d’Arabie, Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs initiaux. 

Selon le dernier rapport officiel, 93 % des cibles fixées ont été atteintes ou dépassées, a-t-il indiqué, citant parmi les exemples les plus marquants l’accueil par le royaume de 100 millions de touristes, bien avant l’échéance de 2030.

La diversification économique du pays s’est fortement accélérée, selon Al-Ruwaily le secteur non pétrolier occupe désormais une part croissante du PIB, porté par des investissements massifs dans les infrastructures, les nouvelles technologies, le divertissement ou encore le tourisme. 

Sur le plan social, les réformes en faveur des femmes ont permis d’atteindre un taux d’emploi féminin de plus de 33,5 %, tandis que des opportunités éducatives et professionnelles sont créées pour une jeunesse qui représente 70 % de la population saoudienne.

Ces transformations trouvent aussi leur expression sur la scène internationale, indique l’ambassadeur, Riyad se préparant à accueillir l’Exposition universelle de 2030, puis la Coupe du monde de football en 2034.

Tout cela souligne Al-Ruwaily vient s’ajouter à d’autres événements comme le Rallye Dakar ou les concerts d’artistes internationaux, positionnant le Royaume comme un acteur central de la culture globale.

Au cœur de cette dynamique se trouve le Fonds Public d’Investissement (PIF), véritable bras armé financier de la Vision 2030. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Grâce à lui, des projets structurants voient le jour dans des secteurs aussi variés que les fintech, les énergies renouvelables, les biotechnologies ou encore la cybersécurité. 

Le PIF contribue à faire du pays un hub économique et technologique régional, voire mondial.

Des projets comme Neom, ville futuriste en construction dans le nord-ouest du pays, ou AlUla, combinant tourisme de luxe et durabilité environnementale, illustrent cette ambition, et sont le reflet d’un changement de paradigme où l’économie pétrolière laisse place à une société de la connaissance et de l’innovation.

France-Arabie saoudite, une relation en plein essor

Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Un des exemples les plus éclatants de cette coopération est le projet d’AlUla, piloté conjointement par une commission royale saoudienne, et l’Agence Française pour le développement d’AlUla (AFALULA).

Prenant la parole lors du colloque, le président d'AFALLA Jean-Yves Le Drian estime que ce projet singulier incarne un modèle de développement culturel, touristique et environnemental durable. 

Le Drian, ancien ministre français de la Défense puis des Affaires étrangères, a souligné l’ambition du Royaume de faire d’AlUla un hub mondial de l’archéologie, tout en y intégrant des dimensions artistiques, économiques et sociales. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Aujourd’hui, indique-t-il, 150 archéologues travaillent sur les sites historiques, et des projets comme la Villa Hegra viendront renforcer l’attractivité du lieu à l’automne prochain.

Le partenariat ne se limite pas au secteur culturel, mais s’étend à la santé, l’aéronautique, les infrastructures et l’environnement. 

La Vision 2030 redéfinit l’identité de l’Arabie saoudite

Mi-avril, le ministre saoudien de la Santé Fahad Aljalajel a effectué une visite officielle en France pour renforcer la coopération dans le domaine médical et pharmaceutique. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Le groupe Suez, représenté au colloque par son directeur des affaires publiques Vincent Menuet, illustre aussi l’engagement du secteur privé français. 

Présent depuis les années 1950 au Moyen-Orient, Suez gère aujourd’hui l’eau et l’assainissement pour des villes stratégiques comme La Mecque, Djeddah et Taïf, couvrant près de 9 millions d’habitants, indique Menuet. 

Suez, ajoute-t-il, est également impliquée dans les projets Neom, et AlUla, avec des solutions intégrées combinant énergie renouvelable, traitement de l’eau et durabilité.

La transformation engagée par la Vision 2030 dépasse largement les objectifs économiques. Elle redéfinit l’identité du Royaume et renforce son ouverture sur le monde. 

Laurent Vigier, président du premier fonds français dédié à l’Arabie Saoudite et actuel directeur exécutif de Five Capital, a souligné que cette vision n’est plus un projet mais une réalité, bâtissant une centralité géopolitique et économique majeure dans le Moyen-Orient.

D’autres intervenants représentant de grands groupes français ont mis l’accent sur l’enthousiasme de la jeunesse saoudienne, le soutien constant de partenaires comme la France, et une capacité d’innovation et de projection rare, qui laissent croire que l’Arabie Saoudite semble désormais prête à jouer un rôle moteur dans la définition du monde de demain.