Cinéma: «Hallelujah» sur les traces de Leonard Cohen

Le chanteur et poète canadien Leonard Cohen ôte son chapeau pour saluer le 16 janvier 2012 à Paris. AFP PHOTO / Joël SAGET
Le chanteur et poète canadien Leonard Cohen ôte son chapeau pour saluer le 16 janvier 2012 à Paris. AFP PHOTO / Joël SAGET
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Cinéma: «Hallelujah» sur les traces de Leonard Cohen

  • En salles mercredi, «Hallelujah, les mots de Leonard Cohen» offre une plongée inédite dans l'intimité du musicien canadien décédé en 2016
  • «Ce qu'on a cherché à faire, c'est regarder la vie de Leonard Cohen à travers sa chanson la plus connue», a précisé la cinéaste

PARIS : Une chanson, aussi iconique soit-elle, peut-elle éclairer la vie d'un artiste? En salles mercredi, «Hallelujah, les mots de Leonard Cohen» offre une plongée inédite dans l'intimité du musicien canadien décédé en 2016, avec, comme fil conducteur, sa chanson «Hallelujah».

Signé du duo américain Daniel Geller et Dayna Goldfine - Ballets Russes» (2005), «Isadora Duncan» (1988) - ce documentaire, présenté début septembre au festival du film américain de Deauville, ambitionne d'«apporter un éclairage sur les moments forts et les influences qui ont nourri Leonard Cohen, percer sa spiritualité», a expliqué Dayna Goldfine à l'AFP, lors d'un entretien en marge du festival normand.

Ce film n'est pas un biopic sur le créateur de «Suzanne» et ce n'est pas non plus un documentaire sur une chanson, «Hallelujah». «Ce qu'on a cherché à faire, c'est regarder la vie de Leonard Cohen à travers sa chanson la plus connue», a précisé la cinéaste.

- Archives rares -

Un projet qui a mis plus de huit ans à se concrétiser mais qui s'est fait avec l'aval du principal intéressé. «C'était important pour nous d'avoir la bénédiction tacite de Leonard. Sans ça, nous n'aurions pas pu faire le film», a indiqué Daniel Geller.

D'une grande richesse, il est rempli d'archives rares obtenues auprès de la famille de l'auteur, compositeur et interprète. Parmi ces trésors, une vidéo du jeune Leonard en pleine lecture poétique ou ses premières interviews.

Plus anecdotique, le film fait aussi la part belle à plusieurs «selfies» de l'artiste pris avec son appareil photo Polaroid. «C'était quelqu'un qui était en avance sur son temps, qui prenait des selfies dès les années 1970», avait assuré Dayna Goldfine.

Surtout, les réalisateurs ont eu accès aux carnets personnels du poète et musicien. «On a mis des années à les récupérer», avait-elle ajouté. «C'est aussi la preuve de ce que Leonard a toujours dit. Qu'il a mis des années à écrire cette chanson, repartie sur cinq carnets».

Chanson dont sa maison de disques, Columbia, n'a pas voulu. Ce n'est que quelques années plus tard que Bob Dylan la sort de l'anonymat, puis John Cale (1991), avant Jeff Buckley (1994).

- «Pas un dieu» -

La richesse documentaire du film est également nourri de témoignages de première main, comme celui de Judy Collins, qui lui donna confiance pour se lancer.

Comme lorsqu'il monte sur scène en 1967 pour interpréter «Suzanne». Terrorisé, il finit par l'abandonner avant d'être rattrapé par Collins qui l’encourage à terminer sa performance.

Selon la co-réalisatrice du film, Leonard Cohen était «un interprète assez atypique, avec une voix atypique. Ce n'était pas une personnalité très +rock'n'roll+... Et je crois qu'elle l'a beaucoup aidé à dépasser ça».

Si le film explore de façon méticuleuse la genèse et les reprises d'«Hallelujah», il offre aussi un éclairage sur les tourments de l'artiste, sa quête de spiritualité, sa dépression - dont il a souffert en silence durant des années - et le rejet qu'il a d'abord suscité, dressant un portrait très humain d'un homme connu pour son immense carrière mais qui n'a eu de cesse de douter.

«Avant même de commencer le projet, je me disais que Leonard Cohen était un dieu. (...) Mais, après avoir passé huit ans à scruter sa vie, il est devenu clair que c'était un homme et pas un dieu. (...) Un homme qui a fait un vrai travail sur lui même. Tous les jours de sa vie», avait confié Dayna Goldfine.

Pour Daniel Geller, le documentaire n'est pas tant un film sur un homme mais un «voyage à travers la vie. Voyage que nous faisons tous».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.