Raid israélien et attaque palestinienne, nouvelle journée de violences en Cisjordanie

Un manifestant palestinien renvoie une cartouche de gaz lacrymogène aux forces de sécurité israéliennes lors d'affrontements dans le centre de la ville occupée d'Hébron, en Cisjordanie, le 14 octobre 2022 (Photo, AFP).
Un manifestant palestinien renvoie une cartouche de gaz lacrymogène aux forces de sécurité israéliennes lors d'affrontements dans le centre de la ville occupée d'Hébron, en Cisjordanie, le 14 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Raid israélien et attaque palestinienne, nouvelle journée de violences en Cisjordanie

  • Deux Palestiniens ont été tués lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, quelques heures plus tard, un Palestinien a tiré vers une colonie avant d'être abattu
  • Selon le Croissant-Rouge palestinien, 66 personnes ont été blessées dans la région de la ville palestinienne de Naplouse

RAMALLAH: Le nord de la Cisjordanie occupée a de nouveau été le théâtre de violences vendredi: deux Palestiniens ont été tués lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine, et quelques heures plus tard un Palestinien a tiré vers une colonie avant d'être abattu par des soldats.

L'armée israélienne a indiqué avoir mené vendredi matin une opération dans le camp de réfugiés de Jénine, ville palestinienne du nord de la Cisjordanie, durant laquelle ses soldats ont essuyé des tirs à balles réelles par des "suspects armés".

Les forces israéliennes "ont riposté à balles réelles", a ajouté l'armée, précisant que des personnes touchées avaient été "identifiées".

Abdallah Al-Ahmad, un médecin blessé à la tête par une balle tirée par des soldats israéliens devant l'hôpital de Jénine, a succombé, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a condamné un "meurtre" survenu, selon lui, alors que le médecin tentait de porter secours à un autre Palestinien touché par balle.

Ce dernier, identifié comme étant Mateen Debaya par le ministère, est également mort, a rapporté le ministère.

La branche armée du mouvement Fatah a indiqué que le médecin était un "commandant" du groupe, tué lors "d'affrontements armés" avec les forces israéliennes.

L'armée israélienne a indiqué que lors de son opération, un membre du mouvement islamiste armé Hamas, Diaa Salama, "responsable d'attaques récentes contre les forces de sécurité et (qui) en planifiait d'autres", avait été arrêté.

Plusieurs autres personnes ont été interpellées vendredi à Jénine et ailleurs en Cisjordanie, selon l'armée.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, 66 personnes ont été blessées dans la région de la ville palestinienne de Naplouse lors de ces opérations.

Peu de temps après leur mort, les dépouilles d'Abdallah Al-Ahmad et de Mateen Debaya ont été transportées à travers Jénine lors de funérailles auxquelles ont notamment participé des hommes armés.

"Le sang de nos martyrs alimentera une nouvelle Intifada (soulèvement palestinien, ndlr)", a affirmé vendredi le mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Quelques heures plus tard, dans la soirée de vendredi, un Palestinien a été tué par des soldats après avoir tiré en direction de la colonie de Beit-El, au nord de Ramallah, dans le nord de la Cisjordanie.

Selon le ministère de la Santé palestinien, il s'agit de Qais Shajaeyah, 23 ans.

Selon l'armée, un habitant de la colonie qui se trouvait à l'extérieur de son domicile, a été légèrement blessé par les tirs du Palestinien. Ce dernier a été "tué par balles par des soldats israéliens qui se trouvaient dans le secteur".

L'armée a indiqué être à la recherche d'un deuxième suspect qui a réussi à fuir.

Opérations multiples

Les violences se sont accrues ces derniers mois dans le nord de la Cisjordanie occupée, notamment dans le secteur de Naplouse et Jénine, bastions de groupes armés où l'armée israélienne a multiplié les opérations dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières en mars et avril.

Ces raids, souvent émaillés de heurts avec la population palestinienne, ont fait plus d'une centaine de morts côté palestinien, soit le bilan le plus lourd en Cisjordanie depuis près de sept ans, selon l'ONU.

Mercredi, un Palestinien de 18 ans a été tué par l'armée lors d'affrontements ayant éclaté dans le camp de réfugiés d'Al-Aroub, près de Hébron (sud), alors que des jeunes protestaient contre les opérations israéliennes.

Deux soldats israéliens ont également été tués ces derniers jours, provoquant une vaste chasse à l'homme et des violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël.

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé jeudi que "les forces de sécurité resteront mobilisées tant que les terroristes et ceux qui les ont envoyés ne seront pas arrêtés", selon un communiqué.

La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'État hébreu.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com