23 enfants tués lors de la répression «brutale» des manifestations en Iran, selon Amnesty

Selon le groupe de défense des droits de l’homme, près de la moitié des victimes appartiennent à un groupe ethnique minoritaire (Photo, Amnesty International).
Selon le groupe de défense des droits de l’homme, près de la moitié des victimes appartiennent à un groupe ethnique minoritaire (Photo, Amnesty International).
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

23 enfants tués lors de la répression «brutale» des manifestations en Iran, selon Amnesty

  • La plus jeune victime n'avait que 11 ans, selon le groupe de défense des droits de l’homme
  • Des manifestations ont secoué l'Iran depuis la mort en garde à vue de Mahsa Amini, âgée de 22 ans

LONDRES: Selon Amnesty International, au moins 23 enfants ont été tués lors de la répression brutale exercée par le régime iranien contre les manifestations qui ont éclaté à la suite de la mort en garde à vue, le mois dernier, de Mahsa Amini, âgée de 22 ans.

Selon un rapport publié par le groupe de défense des droits de l’homme, ces enfants, dont le plus jeune n'avait que 11 ans, ont été tués par les forces de sécurité iraniennes au cours des dix derniers jours de septembre.

Des manifestations ont secoué l'Iran depuis la mort d'Amini en garde à vue dans les locaux de la police des mœurs, qui l'avait arrêtée parce qu'elle ne portait pas correctement son hijab. Des centaines d'autres personnes ont été tuées dans les violences et les troubles qui ont suivi.

La «répression brutale» exercée par le régime islamique «sur ce que beaucoup en Iran considèrent comme un soulèvement populaire continu contre le système de la République islamique a impliqué une attaque tous azimuts contre les enfants manifestants qui sont courageusement descendus dans la rue à la recherche d'un avenir sans oppression politique et sans inégalité», a déclaré Amnesty dans un communiqué.

«Les enfants victimes comprennent 20 garçons âgés de 11 à 17 ans et trois filles, dont deux âgées de 16 ans et une de 17 ans», a ajouté Amnesty.

Selon le groupe de défense des droits de l’homme, près de la moitié des victimes appartiennent à un groupe ethnique minoritaire et ont été tuées lors du vendredi sanglant du 30 septembre, le jour le plus meurtrier des violences en Iran.

«Les forces de sécurité iraniennes ont tué en toute impunité au moins 23 enfants et en ont blessé beaucoup d'autres dans le but d'écraser l'esprit de résistance de la jeunesse du pays et de conserver à tout prix leur mainmise sur le pouvoir», a signalé Amnesty.

Le rapport ne contient pas de chiffres sur les enfants tués en octobre, mais Amnesty a indiqué que le nombre réel était probablement beaucoup plus que 23.

Le groupe de défense des droits de l’homme a dévoilé avoir enregistré les noms et les coordonnées de 144 hommes, femmes et enfants tués par les forces de sécurité en Iran entre le début des manifestations et le 3 octobre.

Le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a qualifié les manifestants d'«agents de l'Occident» et a ordonné qu'ils soient punis, selon l'agence de presse nationale IRNA.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.