Conflit au Tigré: l'émissaire américain de retour en Ethiopie

Le Premier ministre éthiopien Abyi Ahmed (au centre) lors de la cérémonie d'investiture du président kényan William Ruto au Moi International Sports Center Kasarani à Nairobi, Kenya, le 13 septembre 2022. (Photo de Simon Maina / AFP)
Le Premier ministre éthiopien Abyi Ahmed (au centre) lors de la cérémonie d'investiture du président kényan William Ruto au Moi International Sports Center Kasarani à Nairobi, Kenya, le 13 septembre 2022. (Photo de Simon Maina / AFP)
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

Conflit au Tigré: l'émissaire américain de retour en Ethiopie

  • Le conflit dans cette région a commencé en novembre 2020 quand Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale éthiopienne au Tigré pour en déloger les dirigeants du gouvernement régional, qui contestaient son autorité
  • Les Etats-Unis sont «profondément préoccupés» par cette reprise des combats, a indiqué le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un communiqué vendredi soir

ADDIS ABEBA : L'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Mike Hammer, a rencontré vendredi à Addis Abeba le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen, a annoncé l'agence de presse officielle éthiopienne ENA, dans le cadre des efforts pour faire cesser le conflit dans le nord du pays.

Aucun détail sur la durée et le programme de son séjour en Ethiopie n'a été divulgué.

Après cinq mois de trêve ayant laissé entrevoir des espoirs de négociations de paix, les combats ont repris le 24 août dans le nord de l'Ethiopie entre l'armée fédérale éthiopienne -- épaulée par des forces des régions frontalières du Tigré et par l'armée de l'Erythrée -- et les rebelles de la région dissidente du Tigré.

Les Etats-Unis sont «profondément préoccupés» par cette reprise des combats, a indiqué le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un communiqué vendredi soir.

Appelant les armées d'Ethiopie et d'Erythrée à mettre fin à leur opération militaire conjointe, le chef de la diplomatie américaine a également exhorté les rebelles du Tigré à «cesser leurs actions provocatrices».

Après une précédente visite en septembre, M. Hammer est de retour dans la région depuis le 3 octobre et pour 15 jours, pour «parvenir à une cessation immédiate des hostilités dans le nord de l'Ethiopie et soutenir le lancement de pourparlers de paix sous l'égide de l'Union africaine» (UA), selon le département d'Etat.

Le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités rebelles du Tigré avaient dit, début octobre, être prêts à se rendre à des pourparlers auxquels les avaient conviés l'UA en Afrique du Sud.

Mais ces discussions n'ont pu se tenir, en raison notamment de problèmes d'organisation et de logistique, selon des diplomates, et les combats continuent.

Vendredi, durant la discussion avec M. Hammer, M. Demeke, également ministre des Affaires étrangères, «a réaffirmé l'engagement du gouvernement envers une résolution pacifique du conflit dans le nord du pays», selon un tweet du ministère des Affaires étrangères.

Mercredi, les Etats-Unis, avec d'autres pays occidentaux, avaient exhorté gouvernement éthiopien et rebelles du Tigré à entamer des pourparlers de paix sous l'égide de l'UA et appelé l'Erythrée à retirer ses troupes du nord de l'Ethiopie.

Un appel réitéré par Antony Blinken dans son communiqué vendredi.

Le conflit dans cette région a commencé en novembre 2020 quand Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale éthiopienne au Tigré pour en déloger les dirigeants du gouvernement régional, qui contestaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires sur place.

Les hostilités se déroulent largement à huis clos, le nord de l'Ethiopie étant interdit aux journalistes et le Tigré largement coupé du monde. Selon des sources concordantes, l'armée éthiopienne et ses alliés ont pris le Tigré en tenailles, menant des offensives depuis les quatre points cardinaux.

Le bilan de cette guerre meurtrière est inconnu. Mais elle a provoqué une catastrophe humanitaire, déplaçant plus de deux millions de personnes et plongeant des centaines de milliers d'Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.