L'Iran empêche Mani Haghighi d'assister au Festival du film de Londres (BFI)

Le cinéaste iranien Mani Haghighi. (Capture d'écran de la vidéo Twitter)
Le cinéaste iranien Mani Haghighi. (Capture d'écran de la vidéo Twitter)
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

L'Iran empêche Mani Haghighi d'assister au Festival du film de Londres (BFI)

  • Les autorités confisquent le passeport du cinéaste sans « explication raisonnable »
  • Le dernier film de Haghighi, « Subtraction », sera projeté lors de cet événement

DUBAΪ : Le cinéaste iranien Mani Haghighi a été empêché de quitter l'Iran pour assister au festival du film BFI de Londres, où son dernier film « Subtraction » est projeté.

Le mois dernier, Haghighi a pu assister au Festival international du film de Toronto où le film a fait ses débuts. Il est ensuite rentré à Téhéran, mais lorsqu'il a tenté de prendre un vol pour Londres, il a été arrêté par les autorités iraniennes sans aucune « explication raisonnable », a-t-il déclaré dans une déclaration vidéo.

Haghighi a deux théories sur la raison pour laquelle il a été arrêté. La première est une vidéo Instagram qu'il a postée récemment pour critiquer les lois iraniennes sur le hijab et la répression des jeunes qui protestent contre elles.

Selon lui, les autorités ont peut-être pensé qu'en le séquestrant dans le pays, elles pourraient le surveiller de plus près et le faire taire.

« Le fait que je vous parle dans cette vidéo en ce moment-même met à mal ce plan », a déclaré Haghighi.

Sa deuxième théorie est celle d'un « exil à l'envers », une résidence forcée en Iran que les autorités transforment en prison.

Mais il a déclaré : « Je préfère être ici que n'importe où ailleurs dans le monde en ce moment. Donc, si c'est une punition pour ce que j'ai fait, alors, par tous les moyens, appliquez-la ».

Haghighi n'est pas le premier cinéaste à subir les foudres des autorités iraniennes. En juillet, le célèbre réalisateur Jafar Panahi a été contraint de purger une peine de six ans de prison prononcée il y a dix ans, après avoir tenté de trouver des informations sur ses confrères cinéastes Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad, qui avaient été détenus auparavant.

« Le BFI London Film Festival soutient Haghighi et tous les cinéastes ainsi que leur liberté de faire leurs films et de les présenter dans le monde entier », a déclaré un porte-parole de l'événement.

« Plus tôt cette semaine, en solidarité avec les cinéastes iraniens emprisonnés et les femmes courageuses d'Iran qui luttent pour leur liberté, les cinéastes et les délégués du BFI London Film Festival ont rejoint la directrice du festival Tricia Tuttle dans un geste de solidarité et de réflexion. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.