Comment Raqqa, autrefois capitale syrienne du califat de Daëch, a retrouvé son éclat culturel arabe

Au Centre culturel et artistique de Raqqa, une peinture murale présente les vêtements traditionnels des différents groupes ethniques de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)
Au Centre culturel et artistique de Raqqa, une peinture murale présente les vêtements traditionnels des différents groupes ethniques de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Comment Raqqa, autrefois capitale syrienne du califat de Daëch, a retrouvé son éclat culturel arabe

  • La statue de l’ancêtre culturel de Raqqa, Haroun al-Rachid, qui avait été détruite par Daëch, a été remplacée devant une foule de spectateurs début septembre, symbolisant le lent mais inexorable retour aux sources de la ville
  • Bien que la ville ait été détruite six fois au cours de sa longue histoire, bon nombre de ses sites historiques séculaires témoignent encore de son importance

RAQQA, Syrie: Cela fait cinq ans maintenant que les Forces démocratiques syriennes ont hissé leur drapeau sur la place principale de Raqqa, qui, pendant quatre ans, était la capitale autoproclamée de Daëch. Les rues et les places de la ville ont été le théâtre d’horribles atrocités – passages à tabac, tortures, décapitations et autres actes ignobles.

Les médias internationaux, qui ont retenu leur souffle en regardant l’opération de libération de Raqqa, ont presque immédiatement déserté les lieux, une fois la ville libérée de l’emprise du groupe terroriste, laissant à nouveau les gens seuls dans les décombres de leur ancienne grande ville.

Cependant, l’essor culturel a trouvé un chemin au milieu des ruines. Des groupes d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels mettent tout en œuvre pour restaurer la culture de Raqqa, malgré la page sombre laissée par Daech.

La région qui entoure Raqqa est habitée depuis le troisième millénaire avant J.-C. Elle a acquis une certaine notoriété lorsque le calife abbasside Haroun al-Rachid, lui-même amoureux de la culture et de la tradition, a choisi la ville comme résidence impériale en 796 après J.-C.

Bien que la ville ait été détruite six fois au cours de sa longue histoire, bon nombre de ses sites historiques séculaires témoignent encore de son importance.

Lorsque le groupe Daëch est entré par effraction à Raqqa en 2014, déclarant que la ville était sa capitale, la communauté artistique et culturelle locale a immédiatement été prise de panique.

«L’arrivée des groupes armés a conduit à la dissolution de notre groupe. Nous ne pouvions plus ni chanter ni faire quoi que ce soit d’autre. J’ai même été arrêté deux fois par Daëch», déclare le chanteur traditionnel Melek Mohammed al-Saleh à Arab News.

«Les militants ont dit que je ce que je faisais était de l’ordre du blasphème, haram et l’œuvre de Satan», dit-il, le regard perplexe.

La statue récemment restaurée du calife Haroun al-Rachid, l’un des ancêtres de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)
La statue récemment restaurée du calife Haroun al-Rachid, l’un des ancêtres de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)

M. Al-Saleh ajoute sur un ton plus sérieux: «Ils sont venus anéantir notre culture. Ils ont détruit notre musée. Ils ont rasé toutes nos antiquités.»

«Ils ont été envoyés pour éliminer l’histoire de cette ville et de ce pays, parce qu’eux-mêmes n’ont pas d’histoire. Ils n’ont pas d’opinions ou d’objectifs. Ils n’ont que la destruction pour seul but.»

M. Al-Saleh a eu une carrière remarquable de chanteur traditionnel pendant des décennies. De retour dans sa ville natale de Raqqa depuis Alep dans les années 1990, il a créé un groupe musical de sept membres appelé Njoom. Le groupe faisait des tournées non seulement dans le gouvernorat de Raqqa, mais dans l’ensemble de la Syrie, se produisant lors de mariages et de festivals culturels.

Lorsque Daëch est arrivé, la culture et le patrimoine de la ville ont été attaqués. Tous les centres culturels ont servi de départements pour les différents bureaux de Daëch. Ils ont saisi les instruments de musique dans les maisons et les ont brisés. Ils ont détruit des cassettes, des CD et des téléviseurs. Les mariages, autrefois des événements joviaux accompagnés de musique et de danse à Raqqa, sont devenus beaucoup trop silencieux et solennels.

Daëch a interrogé M. Al-Saleh, lui disant qu’il avait «oublié Dieu» et a même menacé de le décapiter. Le groupe a cependant été surpris de découvrir que M. Al-Saleh était un musulman pieux qui savait beaucoup de choses sur la foi islamique. «J’ai passé douze heures avec eux. J’ai eu des discussions religieuses avec eux. Ma foi était forte, mais pas la leur. Ils se sont trompés», explique-t-il.

Il poursuit en disant: «Ils étaient choqués; ils m’ont demandé comment un chanteur pouvait savoir tant de choses sur la religion, parce que, selon eux, les chanteurs étaient des infidèles. Ils m’ont demandé de leur servir de juge.»

M. Al-Saleh a refusé de travailler pour le groupe et a finalement été libéré. Il a continué à chanter, mais en secret – les concerts musicaux de son groupe se déroulant la nuit dans des maisons privées, généralement avec un garde à l’extérieur à l’affût des patrouilles de Daëch.

Au moment où Raqqa se reconstruisait, les départements culturels de la nouvelle Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie ont commencé à chercher dans la ville les artistes restants. M. Al-Saleh a été nommé membre du Syndicat des artistes et exhibe fièrement sa carte d’identité syndicale.

Adepte de l’équitation et propriétaire de chevaux, Amer Medad pose ici avec l’un de ses chevaux arabes. (Photo AN/Ali Ali)
Adepte de l’équitation et propriétaire de chevaux, Amer Medad pose ici avec l’un de ses chevaux arabes. (Photo AN/Ali Ali)

Tous les membres de son ancien groupe musical sont morts ou ont quitté le pays. Il a donc créé un nouveau groupe comprenant onze membres. De plus, il enseigne à son fils les rudiments de la musique traditionnelle de Raqqa, «afin que la nouvelle génération n’oublie pas nos traditions».

«Depuis quatre ou cinq ans, nous mettons tout en œuvre pour redonner à notre culture son éclat, ou encore l’améliorer. Cela prendra beaucoup de temps, cependant», précise-t-il.

Daëch était à la fois en colère contre l’écriture libre et la musique traditionnelle. Mohammed Bachir al-Ani, un poète de Deir Ez-zor, a été exécuté avec son fils pour «blasphème». De nombreux écrivains ont été contraints de fuir, dont l’écrivaine originaire de Raqqa, Fawziya al-Marai.

«En voyant ma ville totalement détruite, j’ai eu l’impression que ma tête allait exploser. Tout était en ruine», confie l’écrivaine à Arab News, en se remémorant son retour à Raqqa après avoir vécu en Turquie lorsque sa ville était sous l’occupation de Daëch.

« Ce n’est pas uniquement la ville qui a été détruite. Tout à l’intérieur de moi a été détruit», affirme-t-elle. «J’ai perdu tout ce que j’avais de plus beau dans ces ruines.»

Cette écrivaine prolifique de 74 ans compte à son actif plus de dix recueils de poésie et de nouvelles depuis qu’elle a commencé à écrire à la fin des années 1990.

La plupart de ses écrits s’inspirent des traditions de Raqqa – en particulier les robes et le folklore des femmes arabes – et du fleuve Euphrate. Elle a assisté à des festivals littéraires plusieurs fois par an, rencontrant de célèbres poètes syriens comme Nizar Qabbani et Abdal Salam al-Ujayli, originaire de Raqqa.

Quand Daëch a attaqué la ville, «je me suis enfuie. Si j’étais restée, ils m’auraient tuée. Ils me cherchaient par mon nom», dit-elle.

Inauguration de la statue du calife Haroun al-Rachid, précédemment détruite par Daëch, dans l’un des parcs de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)
Inauguration de la statue du calife Haroun al-Rachid, précédemment détruite par Daëch, dans l’un des parcs de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)

Ses livres, qu’elle appelait ses enfants, ont tous été brûlés par le groupe terroriste. «J’avais vingt-cinq à cinquante exemplaires de chaque livre et, quand je suis revenue, il n’en restait plus aucun», rapporte-t-elle.

Ce ne sont pas seulement ses livres qui ont été détruits – mais toute la communauté intellectuelle qu’elle a passé des décennies à mettre en place. «Aucun de mes amis n’est resté. Ils ont tous fui et trouvé refuge en Europe», souligne-t-elle.

L’écrivaine était déterminée à participer à la reconstruction de la culture de sa ville bien-aimée. Devenue conseillère au sein du Département des arts et de la culture de l’administration autonome, elle organise désormais des salons littéraires réguliers dans le fushat hiwar (espace de conversation) de la ville pour lire et discuter littérature.

«Maintenant, nous organisons des festivals et des sessions de formation pour nos jeunes sur la façon d’écrire des histoires et de la poésie. Nous menons toujours des activités pour redonner à notre culture son éclat d’antan. Nous saisissons toujours l’occasion de dire aux jeunes que l’avenir est entre leurs mains», indique-t-elle.

Shahla al-Ujayli, la nièce d’Abdal Salam al-Ujayli, a perpétué la tradition littéraire de son oncle en écrivant plusieurs livres, dont un où le protagoniste participe à l’un des passe-temps culturels les plus célèbres de Raqqa: les courses de chevaux.

Pendant plus de mille ans, Raqqa était célèbre pour son patrimoine équestre. La race arabe unique de chevaux était utilisée comme moyen de travail, de transport et, éventuellement, comme symbole de statut.

«Le cheval était un symbole de la famille. Si une famille possédait un cheval, cela signifiait qu’elle était riche. Ensuite, c’est devenu une tradition culturelle, transmise des grands-parents aux parents puis aux enfants», déclare Amer Medad, propriétaire d’un cheval, à Arab News.

M. Medad estime que s’il y avait autrefois entre trois et quatre mille chevaux arabes d’origine à Raqqa, le nombre actuel n’est que de 400 environ.

Un artiste peint au Centre culturel et artistique de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)
Une artiste peint au Centre culturel et artistique de Raqqa. (Photo AN/Ali Ali)

Il se souvient qu’en 1983, le premier centre de courses hippiques de Raqqa a été créé. Il s’agissait d’une installation de fortune dans le jardin d’un propriétaire foncier local qui ne mesurait que mille mètres carrés environ. Un homme local issu d’une célèbre famille équestre a fait don de dix chevaux pour soutenir la création du premier club équestre.

L’équipe du club a commencé à s’entraîner et a finalement réussi à concourir au niveau national. C’était la plus pauvre parmi tous les gouvernorats syriens et n’avait que ses propres chevaux. Les participants se sont entraînés dans le désert plutôt que dans un hippodrome réglementaire. Comme ils n’avaient même pas plusieurs uniformes, ils ont été contraints d’ échanger entre eux un seul uniforme.

Malgré cela, les participants ont toujours remporté les médailles de bronze, d’argent ou d’or lors des compétitions. Leur talent était si inégalé qu’il aurait, selon M. Medad, attiré l’attention de Bassel al-Assad, le défunt frère de l’actuel président syrien Bachar al-Assad, qui était lui-même un champion équestre.

Bassel a financé la construction d’un hippodrome et d’installations équestres à Raqqa, qui a été achevée en 1989. L’équipe a participé à des courses à travers le monde arabe, notamment au Qatar, en Jordanie et en Égypte. Bien que la popularité des courses de chevaux ait finalement diminué, elles faisaient toujours partie de la culture traditionnelle locale. Tout cela a changé lorsque Daëch est arrivé dans la ville.

Daëch a détruit l’hippodrome, le parsemant de mines terrestres. Les combattants ont utilisé les installations de Raqqa comme lieu de détention de quatre mille chevaux volés, selon un travailleur local. «Ils ont volé les chevaux. Ils les utilisaient même pour se nourrir», soutient M. Medad. Il se remémore un incident au cours duquel un militant de Daëch a abordé l’un de ses amis pour acheter un cheval qu’il avait l’intention de manger.

L’écrivaine Fawziya al-Marai, 74 ans, tient une ancienne photo d’elle-même, avec une photo du regretté poète syrien Abdal Salam al-Ujayli en arrière-plan. (Photo AN/Ali Ali)
L’écrivaine Fawziya al-Marai, 74 ans, tient une ancienne photo d’elle-même, avec une photo du regretté poète syrien Abdal Salam al-Ujayli en arrière-plan. (Photo AN/Ali Ali)

M. Medad a demandé pourquoi le militant achèterait un si beau cheval juste pour le manger.

«Les militants de Daëch m’ont réprimandé, disant que je ne pouvais pas interdire ce que Dieu avait permis. Ils m’ont demandé de me rendre à leur tribunal. Je me suis enfui pendant quinze jours et, à ce moment-là, le militant qui voulait me poursuivre en justice a été tué et j’ai pu enfin rentrer chez moi.»

Cinq ans plus tard, l’hippodrome a été déminé et l’établissement a été reconstruit à 50%, selon M. Medad. On y a déjà organisé un festival local et il est prévu d’en organiser un autre à l’échelle nationale. C’est la première course de ce type à Raqqa depuis que Daëch a pris la ville, à la mi-octobre.

La statue de l’ancêtre culturel de Raqqa, Haroun al-Rachid, qui avait été détruite par Daëch, a été remplacée devant une foule de spectateurs début septembre, symbolisant le lent mais inexorable retour aux sources de la ville.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


JO-2024: le relais de la flamme olympique a commencé après son allumage en Grèce

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
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  • C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT)
  • Le président du CIO, l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient

OLYMPIE, Grèce : A presque 100 jours de l'ouverture des JO de Paris, le relais de la flamme olympique a débuté mardi après son allumage à Olympie, en Grèce, lors d'une cérémonie marquée par des messages d'espoir dans un contexte international très tendu.

C'est dans le sanctuaire antique d'Olympie, devant les ruines vieilles de 2.600 ans du temple d'Héra, que la flamme pour les Jeux qui se tiendront du 26 juillet au 11 août a été allumée vers 12h15 heure locale (09h15 GMT).

Mais en raison d'un ciel nuageux sur le site des premiers Jeux olympiques de l'Antiquité, l'allumage n'a pas pu se faire avec les rayons du soleil comme le veut la tradition antique.

Il a été réalisé avec une flamme de réserve conservée lors de la répétition générale de lundi grâce à l'intervention de «prêtresses» vêtues de longues robes claires inspirées des vêtements des Grecs anciens.

Le président du Comité international olympique (CIO), l'Allemand Thomas Bach, a insisté sur le message d'«espoir» que porte la flamme olympique, symbole de paix dans l'Antiquité, dans un climat international marqué notamment par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

- «Espoir» -

«Dans notre cœur à tous, nous aspirons à quelque chose qui nous rassemble à nouveau, à quelque chose qui nous unifie, à quelque chose qui nous donne de l'espoir», a-t-il souligné.

«La flamme olympique que nous allumons aujourd'hui symbolise cet espoir», a également affirmé l'Allemand en présence notamment de la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, de la ministre française des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra ou encore de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le président du comité d'organisation des Jeux de Paris, Tony Estanguet, a également vu dans ces JO «plus que jamais une force d'inspiration (...) pour nous tous et pour les générations futures».

La torche a ensuite été emmenée dans le stade antique pour être remise au premier relayeur, le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d'aviron à Tokyo en 2021, qui a également brandi un rameau d'olivier.

Tout sourire, la nageuse Laure Manaudou, qui avait décroché son titre olympique sur 400 m nage libre aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, lui a succédé en tant que première relayeuse française.

«C'est un bon moment et une chance d'être ici», a-t-elle indiqué, évoquant sa «fierté» et sa «joie» d'être la première relayeuse française. «J'espère que tous les porteurs de la flamme ressentiront cela.»

«On compte sur toi pour allumer le feu!», lui avait lancé peu auparavant Tony Estanguet.

La flamme olympique va maintenant entamer un vaste périple qui la mènera jusqu'à Paris le 26 juillet.

Son parcours d'Olympie jusqu’à la ville hôte des est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux, les relayeurs apportant un message de paix.

- 600 relayeurs -

Six cents relayeurs se passeront la flamme durant les onze jours où elle va sillonner la Grèce, parcourant 5.000 km à travers sept îles, dix sites archéologiques et le Rocher de l'Acropole, vendredi, où elle passera une nuit à côté du Parthénon.

Elle rejoindra finalement le port du Pirée, au sud d'Athènes, et embarquera le 26 avril à bord du trois-mâts Belem à destination de Marseille, dans le sud-est de la France, où quelque 150.000 personnes sont attendues pour l»accueillir le 8 mai.

A partir de cette date, le symbole des JO traversera toute la France, passant par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d'ouverture.

A Paris, à la veille de l'allumage de la flamme, Emmanuel Macron a lancé lundi le compte à rebours des JO. Le président français s'est voulu rassurant sur la sécurité autour de la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine,tout en évoquant des solutions de repli, «limitée au Trocadéro» ou dans le Stade de France, en cas de menace terroriste.

La cérémonie d'allumage de la flamme s'est déroulée près du stade où les jeunes athlètes de l'Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l'époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu'à l'abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C.

Mais à Paris, «ce seront les tout premiers Jeux Olympiques avec une parfaite parité femmes-hommes», a souligné Thomas Bach.


Un artiste israélien ferme son exposition à la Biennale de Venise jusqu'à ce qu'un "accord de cessez-le-feu soit conclu".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. (Shutterstock)
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  • "J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons.
  • "Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

DUBAI : L'artiste israélienne Ruth Patir a fermé son pavillon national à la Biennale d'art de Venise, déclarant qu'elle ne le rouvrira que lorsqu'un "accord de cessez-le-feu sera conclu" entre Israël et le Hamas. 

Patir a déclaré dans un communiqué sur Instagram : "J'ai le sentiment que le temps de l'art est perdu et j'ai besoin de croire qu'il reviendra. Nous (Tamar, Mira et moi) sommes devenus l'actualité, pas l'art. Et donc, si on me donne une scène aussi remarquable, je veux que cela compte.

"J'ai donc décidé que le pavillon n'ouvrirait que lorsque la libération des otages et l'accord de cessez-le-feu auront eu lieu", a-t-elle ajouté. "C'est notre décision et nous nous y tenons. Je suis une artiste et une éducatrice, je m'oppose fermement au boycott culturel, mais comme j'ai le sentiment qu'il existe des réponses et que je ne peux faire que ce que je peux avec l'espace dont je dispose, je préfère élever ma voix avec ceux que je soutiens dans leur cri, cessez le feu maintenant, ramenez les gens de leur captivité. Nous n'en pouvons plus.

En février, des milliers de personnes, dont des artistes, des conservateurs et des directeurs de musée, ont signé un appel en ligne demandant qu'Israël soit exclu de la foire d'art de cette année et accusant le pays de "génocide" à Gaza.

"Toute représentation officielle d'Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza", indique la déclaration en ligne du collectif Art Not Genocide Alliance (ANGA).

L'ANGA a rappelé que la Biennale de Venise avait déjà banni l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid fondée sur la domination d'une minorité blanche et exclu la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Le ministre italien de la culture, Gennaro Sangiuliano, a déclaré que l'appel était un "diktat inacceptable et honteux de ceux qui se croient les gardiens de la vérité et qui, avec arrogance et haine, pensent pouvoir menacer la liberté de pensée et d'expression créative".

Surnommée les "Jeux olympiques du monde de l'art", la Biennale est l'un des principaux événements du calendrier artistique international. L'édition de cette année, intitulée "Foreigners Everywhere", accueillera des pavillons de 90 pays entre le 20 avril et le 24 novembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Francillonne et Aebersold victorieux aux championnats juniors d'escrime à Riyadh

Les concurrents sur le podium. (Fournie)
Les concurrents sur le podium. (Fournie)
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  • Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.
  • L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

RIYADH : La Française Océane Francillonne et le Suisse Alban Aebersold ont remporté des médailles d'or à l'épée individuelle lundi, alors que les jeunes escrimeurs se rencontrent dans la capitale saoudienne Riyadh pour les Championnats du monde d'escrime juniors et cadets.

Francillonne a battu la Canadienne Julia Yin 15-12 en finale de l'épée individuelle féminine. Francillonne a battu l'Américaine Leehi Machulsky 15-14 en demi-finale.

Machulsky a remporté le bronze, et l'Italienne Anita Corradino a reçu l'autre bronze.

En finale de l'épée individuelle masculine, Aebersold a battu le Britannique Alec Brooke 15-13. Le jeune Suisse a battu l'Américain Samuel Imrek 15-9 sur le chemin de la médaille d'or. Imrek et l'Italien Nicolo del Contrasto ont tous deux remporté le bronze.

Le président de la Fédération saoudienne d'escrime, Ahmed Al-Sabban, et le vice-président Mohammed Bou Ali, ont remis les médailles aux vainqueurs lors de la quatrième journée de la compétition internationale qui se déroule jusqu'au 20 avril.

La compétition, qui se déroule au King Saud University Sports Arena, réunit 169 femmes et 214 hommes.ar

L'équipe saoudienne est représentée par Ahmed Hazazi, Youssef Al-Banali, Ali Al-Fuzai, Dania Al-Saeed, Yasmeen Al-Saleh et Dana Al-Saeed.

Mardi se dérouleront les compétitions d'épée pour les hommes et les femmes de moins de 20 ans.  

Abd Almonem Al-Husseini, vice-président de la Fédération internationale d'escrime, a fait l'éloge de l'organisation de l'événement. Il a également salué les efforts remarquables de tous les comités et les énormes capacités fournies par le comité d'organisation.

M. Al-Husseini a prédit un développement rapide et important de l'escrime saoudienne dans les années à venir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com