Enfance en danger: Contrôles renforcés pour les éducateurs et familles d'accueil

Un «temps d'adaptation» est nécessaire, mais «début 2024 il n'y aura plus d'enfant dans les hôtels sociaux en France». (Photo, AFP)
Un «temps d'adaptation» est nécessaire, mais «début 2024 il n'y aura plus d'enfant dans les hôtels sociaux en France». (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Enfance en danger: Contrôles renforcés pour les éducateurs et familles d'accueil

  • Les éducateurs et les familles d'accueil verront désormais leurs antécédents judiciaires systématiquement contrôlés
  • Cette mesure, prévue dans la loi Taquet adoptée en début d'année par le Parlement, s'appliquera le 1er novembre

PARIS: Les éducateurs et les familles d'accueil verront désormais leurs antécédents judiciaires systématiquement contrôlés avant de se voir confier des enfants en danger, a annoncé dimanche la secrétaire d'Etat chargée du dossier, Charlotte Caubel.

Cette mesure, prévue dans la loi Taquet adoptée en début d'année par le Parlement, s'appliquera le 1er novembre, a précisé Mme Caubel dans un entretien au magazine "Zone Interdite" de M6, consacré aux défaillances de l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

Dans ce reportage, deux journalistes ont filmé en caméra cachée leur embauche en tant que famille d'accueil sans le moindre contrôle des services de l'ASE sur leurs antécédents, ou même sur leur identité.

"Cette situation ne peut plus exister", a commenté Charlotte Caubel dans une interview qui doit être diffusée après le reportage.

Tout professionnel au contact d'un enfant, mais également tout bénévole dans son entourage – par exemple le conjoint d'un accueillant familial, ou ses enfants de plus de 13 ans – devront faire l'objet "régulièrement" de tels contrôles, via le casier judiciaire et le fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais), a ajouté la secrétaire d'Etat chargée de l'enfance.

Moins de trois ans après un reportage de "Zone interdite" qui avait déjà dénoncé de graves défaillances de l'ASE, ce nouvel opus montre que la situation ne s'est guère améliorée dans certains foyers.

Les journalistes sont ainsi retournés dans un foyer de Seine-Saint-Denis (banlieue nord-est de Paris) où ils avaient filmé le quotidien d'adolescents livrés à eux-mêmes.

"Choquée" par ces "dysfonctionnements", Charlotte Caubel a assuré que plusieurs dizaines de personnes allaient être recrutées pour renforcer les contrôles sur ces établissements, et que 300 personnes seraient formées pendant trois ans pour rendre les contrôles plus efficaces.

Le reportage montre également la situation d'adolescents déscolarisés et atteints de troubles psychiques, placés par l'ASE dans des hôtels sordides où ils passent toutes leurs journées, pendant des mois.

La loi Taquet a justement prévu de mettre fin à ces situations, rappelle la secrétaire d'Etat. Un "temps d'adaptation" est nécessaire, mais "début 2024 il n'y aura plus d'enfant dans les hôtels sociaux en France", a-t-elle assuré.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.