Les Journées cinématographiques de Carthage, contre vents et marées

 Journées cinématographiques de Carthage. (Affiche, jcctunisie.org)
Journées cinématographiques de Carthage. (Affiche, jcctunisie.org)
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Publié le Lundi 17 octobre 2022

Les Journées cinématographiques de Carthage, contre vents et marées

 Journées cinématographiques de Carthage. (Affiche, jcctunisie.org)
  • C’est la première fois que les JCC se tiennent alors que le pays vit depuis près d’un an et demi une grave crise politique, économique, sociale et financière
  • Lors de cette trente-troisième édition, cinq cent soixante-six films seront projetés, dont cent neuf films tunisiens

TUNIS: Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), le plus ancien des trente-cinq festivals arabes et africains du cinéma, est encore au rendez-vous cette année. En dépit de la crise politique, économique, financière, et sociale – peut-être la plus grave de son Histoire – que vit le pays depuis plus d’un an. 

Avec cinquante-six ans et trente-deux sessions (*) déjà au compteur, les JCC animeront pendant une semaine (25 octobre-5 novembre 2022) les salles de la capitale Tunis et d’autres villes du pays. 

C’est la première fois que les JCC se tiennent alors que le pays vit depuis près d’un an et demi une grave crise. Les organisateurs ont-ils subi le contrecoup? On pouvait d’autant plus le craindre que l’événement avait déjà été fortement impacté en 2020 par une autre crise: la pandémie de Covid-19. Cette année-là, l’ambition et l’ampleur des JCC avaient été revues à la baisse. Le budget avait chuté de près de 4 millions à 1,8 million de dinars (1 dinar tunisien = 0,31 euro); d’une semaine, la durée de l’événement avait été ramenée à cinq jours, et de près de quatre cents en 2019, le nombre des invités avait été baissé à cinquante. 

Un budget à nouveau en hausse

En 2021, le budget augmentait à 2,2 millions de dinars. Cette année, il va s’établir à 3,170 millions de dinars, indique Khaled Azek, directeur général par intérim du Centre national du cinéma et de l'image (CNCI) – qui, depuis 2015, supervise l’organisation des JCC –, mercredi 12 octobre, lors d’une conférence de presse.

Cette enveloppe provient aux trois quarts d’une dotation du ministère de la Culture et le reste est fourni par une trentaine de sponsors. Ce qui signifie que la grave crise financière dans laquelle se débat l’État n’a pas eu d’impact sur cet événement et permet toutefois au festival de retrouver son niveau d’activité d’avant 2020. 

Lors de cette trente-troisième édition, cinq cent soixante-six films seront projetés, dont cent neuf films tunisiens. Deux pays vont occuper une place de choix. D’abord, le Maroc puisque c’est un film marocain – Fatema, la sultane inoubliable, un hommage à l’universitaire et féministe Fatma Mernissi – de Mohamed Abderrahmane Tazi, qui sera projeté pour la séance d’ouverture, en avant-première mondiale. Ce qui a fait dire à un journaliste que «la culture va peut-être réparer ce que la politique a endommagé entre la Tunisie et le Maroc». 

L’Arabie saoudite, invité d’honneur

Ensuite, l’Arabie saoudite sera le pays invité d’honneur de cette édition. Comme l’a voulu leur fondateur, le réalisateur Tahar Cheriaa, les JCC restent fidèles à leur positionnement traditionnel, insiste la directrice générale, Sonia Chamkhi: au service du cinéma, africain et arabe, mais ouvert sur celui du reste du monde.

Cet événement continuera, d’après cette réalisatrice, à être «une rampe de lancement pour les nouveaux talents et leurs premiers films». C’est ici que des réalisateurs comme le Sénégalais Ousmane Sembène et l’Égyptien Youssef Chahine ont pris leur envol.

Enfin, en raison «du moment difficile» traversé par la Tunisie, Samir Belhaj Yahia, le directeur exécutif du festival, voudrait que les JCC soient, comme dans le passé et sans doute plus encore aujourd’hui, «des jours de détente et de joie» pour les deux cent cinquante mille Tunisiens qui, tous les ans, prennent d’assaut les salles de projection de la capitale et de l’intérieur du pays.

Poursuivant le même objectif, Khaled Azek souhaite que cette trente-troisième édition, qui a pour slogan «Ouvre la voie», «alimente l’espoir qu’un meilleur lendemain est possible».
 

(*) Bisannuel jusqu’en 2014, le festival se tient depuis tous les ans. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com