Dévoilement d’un projet ambitieux de construction des Champs-Élysées saoudiens à Diriyah

Le boulevard des Champs-Élysées de Diriyah reliera le passé du Royaume et son présent à son avenir. Le projet servira également de lien entre Diriyah Gate 1 et l’Université du Roi Saoud à Diriyah Gate 2. (Photo fournie)
Le boulevard des Champs-Élysées de Diriyah reliera le passé du Royaume et son présent à son avenir. Le projet servira également de lien entre Diriyah Gate 1 et l’Université du Roi Saoud à Diriyah Gate 2. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 18 octobre 2022

Dévoilement d’un projet ambitieux de construction des Champs-Élysées saoudiens à Diriyah

  • Un musée d’art contemporain, un centre de convention, un opéra et des mosquées devraient se dresser le long de l’avenue
  • Le projet tire son inspiration structurelle de la France, tout en rendant hommage au patrimoine de l’Arabie saoudite, selon le chef de la DGDA, Jerry Inzerillo

RIYAD: L’Arabie saoudite construira sa propre version des Champs-Élysées français mondialement connus dans la ville historique de Diriyah.

Le chef exécutif de l’autorité de développement de la porte de Diriyah, Diriyah Gate (DGDA), Jerry Inzerillo, a annoncé les plans ambitieux du projet lors de la tournée du partenariat stratégique franco-saoudien pour la conception de villes durables pour demain à Riyad.

«Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, voulait lier l’identité culturelle et le patrimoine de Diriyah Gate 1 à l’université du Roi Saoud à Diriyah Gate 2, reliant ainsi le passé du Royaume et son présent à son avenir», a-t-il déclaré.

«Ce point de connexion nous permet de construire un nouveau boulevard et le prince héritier aime la France.

«Qui n’aime pas les Champs-Élysées? Il est très motivé par cette idée, et a exprimé qu’il aimerait avoir notre propre version des Champs-Élysées à Diriyah, en rendant hommage aux Français, sans pour autant les copier. Nous avons notre propre culture, nous avons notre propre patrimoine et nous avons notre propre histoire», a ajouté Inzerillo.

Un musée d’art contemporain, un centre de convention, un opéra et des mosquées devraient se dresser le long de l’avenue.

Le nouveau projet a été discuté lors de la seconde édition de la tournée d’architecture franco-saoudienne, visant à renforcer la coopération entre les architectes français et certains des grands projets en cours dans le Royaume, notamment le projet de la DGDA. Cette tournée met directement en relation les architectes français avec les responsables de grands projets, tel qu’Inzerillo.

Le boulevard des Champs-Élysées de Diriyah fera partie du projet Diriyah Gate 2, mais tous les détails sur l’ampleur du projet n’ont pas encore été publiés. Selon les autorités, le projet en est toujours à ses débuts et n’a pas encore reçu de nom officiel.​​​​​​​

En bref

  • Le nouveau projet a été discuté lors de la seconde édition de la tournée d’architecture franco-saoudienne, visant à renforcer la coopération entre les architectes français et certains des grands projets en cours dans le Royaume, notamment le projet de la DGDA.
  • Le boulevard des Champs-Élysées de Diriyah fera partie du projet Diriyah Gate 2, mais tous les détails sur l’ampleur du projet n’ont pas encore été publiés. Selon les autorités, le projet en est toujours à ses débuts et n’a pas encore reçu de nom officiel.

Selon Inzerillo: «Diriyah est très spécial. Bientôt, les silhouettes du palais d’Al-Saoud, qui était l’image de la G20, seront connues dans le monde entier, tout comme les gens prennent des photos devant la tour Eiffel à Paris.

«Je vous assure que dans quelques années, personne ne viendra au Royaume, et personne ne viendra à Riyad, sans prendre une photo devant les palais d’At-Turaif et de Diriyah.

«Le boulevard des Champs-Élysées de Diriyah est un projet futur qui tire son inspiration de la France tout en rendant hommage au patrimoine du Royaume.

«La hauteur et la largeur seront similaires à ceux des Champs-Élysées de Paris, qui font, je pense, 1,9 kilomètres.»

Inzerillo a souligné certains des différents éléments qui feront partie du nouveau boulevard.

«Le musée d’art contemporain saoudien sera sur ce boulevard. Ce sera notre hommage au Louvre (musée parisien).

«Le centre de convention du Royaume d’Arabie saoudite, l’opéra, la grande mosquée et la mosquée du roi Salmane se trouveront également sur ce boulevard.

«Nous avons maintenant terminé à 97% la conception de ce que nous appelons Diriyah Gate 1, nous sommes très avancés pour Diriyah Gate 2 et nous commencerons bientôt la conception de Diriyah Gate 3, en plus des 60 kilomètres de développement de Wadi Safar.

«Nous travaillons sur plus de deux douzaines de contrats dans le domaine de la culture et du patrimoine, y compris l’archéologie. Il existe donc une relation très forte entre le Royaume et la France, qui n’a cessé de se renforcer, en particulier depuis quatre ans que je suis PDG», a-t-il ajouté.

Au cours de la visite, Izerillo a souligné les ambitions de la DGDA et les opportunités de coopération française.

«Les relations très fortes entre l’Arabie saoudite et la France n’ont fait que se renforcer depuis les giga-projets.»

Il a indiqué que plus d’un milliard d’euros d’accords ont été signés entre l’autorité et les entreprises françaises.

S’adressant à la délégation d’architectes français, il a déclaré: «Lorsque je me suis entretenu avec le prince héritier pour discuter de Diriyah Gate, le plan directeur était ambitieux, avec 1,5 million de mètres carrés de développement.

«Mais lorsque vous donnez des dessins au prince héritier et que vous lui montrez le plan directeur, il ne se contente pas de l’approuver, il l’étudie, l’affine, le modifie. Les 1,5 million d’origine se sont transformés en 14 millions de mètres carrés de développement.

«Ces giga-projets ambitieux ne sont plus une source d’inspiration, ils se concrétisent», a-t-il ajouté.

La tournée a été coordonnée par Business France, une agence de l’ambassade de France qui supervise la mondialisation de l’économie française, afin de faire connaître les ambitions du Royaume en matière de durabilité environnementale, de technologies innovantes et de préservation culturelle et historique.

Inzerillo a déclaré: «Diriyah est le berceau de la péninsule arabique, Diriyah est le berceau du Royaume d’Arabie saoudite, Diriyah est la maison ancestrale de la maison des Al-Saoud.

«Nous voulons célébrer l’identité unique de l’Arabie saoudite en reconnaissant son passé, mais en le faisant de manière authentique.

«Lorsque vous regardez l’architecture française et le design français et que vous considérez la France comme l’un des plus grands pays du monde en matière de tourisme culturel, vous êtes en effet une source d’inspiration pour nous.

«Nous connaîtrons une nouvelle expansion très importante des concours d’architecture et de design au cours des douze prochains mois.

«Nous allons construire 20 000 logements et nous allons commencer à le faire au premier trimestre de 2023», a-t-il ajouté.

Diriyah Gate 1 est centré sur la culture et le patrimoine et utilisera des briques de boue traditionnelles dans sa construction.

«Nous fabriquons actuellement 180 millions de briques de boue. La semaine dernière, nous avons symboliquement terminé la fabrication du premier million de briques. Il nous reste 179 millions à fabriquer», a-t-il déclaré.

Riyad doit accueillir le 22e sommet mondial du Conseil mondial du tourisme et des voyages du 29 novembre au 2 décembre, au cours duquel l’autorité fera diverses annonces concernant ses projets.

«Pendant cette période, non seulement annoncerons-nous tous les nouveaux actifs pour 2023, mais nous montrerons également l’achèvement des principaux aspects de la Vision 2030 en 2022», a précisé Inzerillo.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cellule terroriste: Amman partage les détails de l’enquête avec Beyrouth

Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
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  • Beyrouth ne sait pas si des citoyens libanais sont impliqués dans un groupe de fabrication de missiles
  • Les services de renseignement de l'armée arrêtent deux Palestiniens pour contrebande d'armes à la frontière libano-syrienne

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a été informé, mercredi, par le roi Abdallah de Jordanie des résultats de l'enquête sur une cellule de fabrication de missiles découverte en Jordanie. Deux membres de cette cellule avaient été envoyés au Liban pour y suivre une formation.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a exprimé la «pleine disposition du Liban à la coordination et à la coopération» entre les deux pays et a chargé le ministre de la Justice Adel Nassar de travailler avec son homologue jordanien, en coopération avec les agences de sécurité et judiciaires, sur les enquêtes et l'échange d'informations.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée libanaise «suivaient de près l'affaire de la cellule terroriste et nous ne savons pas encore si des Libanais sont impliqués».

«Cette agence a demandé à la Jordanie de lui fournir des informations concernant les enquêtes, de s'appuyer sur les enquêtes libanaises et, dans le cas où une implication libanaise serait prouvée, l'affaire serait alors renvoyée à la justice libanaise», a déclaré cette personne.

Parallèlement, les services de renseignement de l'armée libanaise ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, pour «commerce et contrebande d'armes militaires à travers la frontière libano-syrienne, et ont saisi plusieurs armes et munitions militaires en leur possession».

Le commandement de l'armée a déclaré que les détenus faisaient l'objet d'une enquête sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Les médias ont rapporté que les deux hommes étaient des membres de l'appareil de sécurité du mouvement Hamas à Sidon.

Aucune agence de sécurité officielle n'a confirmé l'existence d'un lien entre les arrestations et la cellule jordanienne.

Mardi, l'agence de presse jordanienne a cité des responsables des services de renseignement qui ont déclaré qu'«une série de complots visant la sécurité nationale du pays ont été déjoués et 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de chaos et de sabotage ont été arrêtées».

Les plans prévoyaient la production de missiles à l'aide de matériaux locaux et de composants importés. Des explosifs et des armes à feu ont été découverts, ainsi qu'un missile dissimulé prêt à être utilisé.

Les 16 suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la mise au point de drones, d'avoir recruté et formé des individus au niveau national et d'en avoir envoyé d'autres à l'étranger pour qu'ils y poursuivent leur formation.

Selon les déclarations des suspects, deux membres de la cellule – Abdallah Hicham et Muath al-Ghanem – ont été envoyés au Liban pour coordonner leurs activités avec une figure importante de l'organisation et recevoir une formation.

En décembre, l'armée libanaise a lancé un processus de désarmement des factions palestiniennes situées à l'extérieur des camps de réfugiés palestiniens. Ces factions, fidèles à l'ancien régime syrien, étaient principalement basées dans la région de la Békaa, le long de la frontière avec la Syrie, et dans la région méridionale.

Le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé «l'entière solidarité du Liban avec la Jordanie dans la lutte contre les complots qui menacent sa sécurité et sa stabilité» et sa «volonté de coopérer avec les autorités jordaniennes en cas de besoin concernant les informations selon lesquelles certaines personnes impliquées dans ces complots ont reçu une formation au Liban», selon son bureau de presse.

Lors du lancement du projet de réhabilitation de la route de l'aéroport de Beyrouth, M. Salam a déclaré que les questions de sécurité sur la route de l'aéroport étaient «en cours d'examen avec le ministre de la Défense Michel Menassa et le ministre de l'Intérieur Ahmed Hajjar».

Au cours des dernières 48 heures, la municipalité de Beyrouth a entrepris des efforts pour retirer des rues de la capitale les drapeaux des partis et les images des politiciens et des chefs de partis, en particulier ceux qui sont associés au Hezbollah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans de nouvelles frappes israéliennes sur le sud

Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
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  • Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi, a indiqué le ministère libanais de la Santé, l'armée israélienne disant avoir visé deux combattants du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser le Hezbollah pro-iranien.

"La frappe menée par l'ennemi israélien à l'aide d'un drone sur une voiture (...) a fait un mort" dans la région de Wadi al-Hujair, a indiqué le ministère de la Santé, "un terroriste de la force al-Radwan du Hezbollah", selon l'armée israélienne.

Une deuxième frappe israélienne sur la localité de Hanine a "coûté la vie à un civil et en a blessé un autre", selon le ministère de la Santé libanais. D'après l'agence nationale d’information officielle Ani, la frappe visait une "moto".

L'armée israélienne a indiqué avoir visé "un terroriste du Hezbollah" dans ce secteur, sans préciser s'il avait été tué ou non.

Mardi, une attaque de drone israélien sur une voiture dans le secteur de Aïtaroun a fait deux morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, l'un des trois blessés, un adolescent âgé de 17 ans, étant décédé.

L'armée israélienne avait affirmé mardi avoir éliminé "un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah" dans cette région du sud du Liban.

Le même jour, l'ONU a indiqué que 71 civils, y compris plusieurs femmes et enfants, avaient été tués par l'armée israélienne au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre à une guerre meurtrière entre Israël et le Hezbollah.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

L'armée israélienne devait se retirer entièrement du sud du Liban mais elle s'est maintenue dans cinq points stratégiques.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au mouvement palestinien.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte: les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
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  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com