L'Iran veut « criminaliser» la vente de VPN, selon un ministre

Des manifestations ont éclaté en Iran suite à la mort d'une jeune femme de 22 ans après son arrestation pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict du pays pour les femmes. (Photo, AFP)
Des manifestations ont éclaté en Iran suite à la mort d'une jeune femme de 22 ans après son arrestation pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict du pays pour les femmes. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

L'Iran veut « criminaliser» la vente de VPN, selon un ministre

  • La République islamique a imposé des restrictions drastiques sur l'internet, en réponse aux manifestations qui se poursuivent depuis plus d'un mois à travers le pays
  • Le texte prévoit des peines de prison pour toute personne jugée coupable de violation de la loi

TÉHÉRAN: Les autorités iraniennes s'apprêtent à "criminaliser" la vente de réseaux privés vituels, ou VPN, utilisés pour contourner les restrictions imposées sur l'internet, a annoncé mercredi le ministre des Télécommunications, alors que l'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

La République islamique a imposé des restrictions drastiques sur l'internet, en réponse aux manifestations qui se poursuivent depuis plus d'un mois à travers le pays.

Ce mouvement a été déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée trois jours plus tôt à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

"La vente d'outils de contournement n'est pas autorisée, mais malheureusement elle n'a pas été criminalisée. Des efforts sont faits pour la criminaliser", a déclaré mercredi le ministre des Télécommunications, Issa Zarepour, à la télévision d'Etat après une réunion du gouvernement.

"Ceci n'entre pas dans le champ de mes prérogatives et bien entendu les institutions compétentes doivent prendre la relève", a-t-il souligné.

Des médias iraniens avaient rapporté l'an dernier que les députés préparaient un projet de loi visant à restreindre davantage l'accès à l'internet.

Ce texte appelle à "organiser les réseaux sociaux" et interdire les logiciels VPN, largement utilisés pour contourner les restrictions sur l'internet et le blocage de plateformes de réseaux sociaux, écrivait en juin 2021 le journal réformateur Etemad.

Le texte prévoit des peines de prison pour toute personne jugée coupable de violation de la loi, selon ce quotidien.

Les internautes se sont dits inquiets de ce projet de loi proposé par des députés conservateurs, majoritaires au Parlement depuis 2020.

Les récentes restrictions incluent le blocage de l'accès à Instagram et WhatsApp, qui étaient les derniers réseaux sociaux non filtrés, ainsi que le blocage d'applications comme Google Play Store et de logiciels VPN.

Le ministre a mis en garde les Iraniens contre l'utilisation de logiciels de contournement, assurant qu'ils risquaient de fragiliser leurs équipements.

"L'usage de logiciels de contournement ou de VPN pour les équipements tels que les tablettes, les ordinateurs et les téléphones portables entraînera de manière certaine de graves failles car il facilite l'accès pour les pirates informatiques", a affirmé M. Zarepour.

"En tant qu'expert, je recommande à mon cher peuple de ne pas utiliser ces outils autant que faire se peut", a-t-il dit.

Le ministre des Télécommunications est l'un des responsables iraniens visé par les sanctions décidées lundi par l'Union européenne pour avoir supervisé les restrictions de l'internet.


Liban: cinq morts et dix blessés dans une frappe israélienne

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
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  • Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé
  • "La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés"

BEYROUTH: Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, la dernière attaque en date en dépit d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah soutenu par l'Iran.

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah.

 

 


Netanyahou cherche à obtenir l'autorisation de prendre le contrôle de la bande de Gaza en dépit du refus de l'armée

Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". (AFP)
Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". (AFP)
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  • L'offensive israélienne prévue pourrait déplacer jusqu'à un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois
  • Les médias israéliens ont fait état de désaccords entre M. Zamir et les membres du cabinet sur la faisabilité du plan

DUBAI : Israël devrait demander l'approbation du cabinet de sécurité jeudi soir pour un nouveau plan militaire en plusieurs phases visant à prendre le contrôle total de la bande de Gaza, ce qui pourrait entraîner le déplacement de près d'un million de Palestiniens au cours des cinq prochains mois, selon les médias israéliens.

Le plan, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, commencerait par une offensive militaire sur la ville de Gaza et les camps de réfugiés centraux, poussant une grande partie de la population vers le sud en direction de la zone humanitaire désignée de Mawasi, selon un rapport du Times of Israel.

L'objectif est de démanteler les derniers bastions du Hamas et de faire pression sur le groupe pour qu'il libère les quelque 50 otages encore détenus à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie.

Cette proposition intervient alors que des frictions internes ont été signalées aux plus hauts niveaux de la direction israélienne.

Le chef de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié une déclaration très claire avant la réunion du cabinet, promettant de continuer à exprimer la position de l'armée "sans crainte". Les médias israéliens ont fait état de désaccords entre Zamir et les membres du cabinet sur la faisabilité du plan et les risques qu'il fait courir aux otages.

"Nous continuerons à exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a déclaré M. Zamir jeudi, selon un communiqué de l'armée. "Nous ne traitons pas de théorie, nous traitons de questions de vie et de mort, de la défense de l'État.

Le ministre de la défense, Israël Katz, s'est également exprimé, déclarant que si l'armée a le droit d'exprimer son point de vue, elle doit en fin de compte mettre en œuvre la politique du gouvernement. "L'armée doit respecter les décisions prises par le gouvernement", a déclaré M. Katz sur les réseaux sociaux mercredi, à la suite d'informations faisant état de l'opposition de M. Zamir.

Pendant ce temps, les agences humanitaires mettent en garde contre l'aggravation de la crise à Gaza. Un observateur mondial de la faim a décrit la situation comme un "scénario de famine", la famine se propageant, les enfants de moins de cinq ans mourant de causes liées à la faim et l'accès humanitaire étant toujours sévèrement restreint.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a signalé cette semaine que la consommation alimentaire à Gaza avait atteint son niveau le plus bas depuis le début de la guerre. Au début du mois d'août, 81 % des ménages avaient une consommation alimentaire insuffisante, soit plus du double des 33 % enregistrés en avril.

Un fonctionnaire de l'Union européenne a déclaré à Reuters que des progrès limités avaient été réalisés, notamment en ce qui concerne l'augmentation des livraisons de carburant, la réouverture des routes et la réparation des infrastructures. Toutefois, il a averti que l'absence de conditions de sécurité sur le terrain continue d'entraver gravement la distribution de l'aide à grande échelle.

(Avec AFP)


Désarmement du Hezbollah: l'émissaire américain salue une décision «historique» du Liban

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  • L'émissaire américain Tom Barrack a félicité jeudi le Liban pour sa décision "historique" prise cette semaine de désarmer le Hezbollah, sous la pression de Washington
  • Dans un message publié sur X, M. Barrack a félicité les responsables libanais "d'avoir pris cette semaine la décision historique, audacieuse et juste de commencer à mettre pleinement en œuvre l'accord de cessation des hostilités de novembre 2024"

BEYROUTH: L'émissaire américain Tom Barrack a félicité jeudi le Liban pour sa décision "historique" prise cette semaine de désarmer le Hezbollah, sous la pression de Washington.

Dans un message publié sur X, M. Barrack a félicité les responsables libanais "d'avoir pris cette semaine la décision historique, audacieuse et juste de commencer à mettre pleinement en œuvre l'accord de cessation des hostilités de novembre 2024" entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran. Les décisions du Conseil des ministres "ont enfin mis en œuvre la solution d''une nation, une armée' pour le Liban", a-t-il ajouté.