La prolifération des drones de l'Iran, résultat de l'obstination occidentale sur l'accord nucléaire

Des sapeurs-pompiers s'affairent au milieu des décombres d'un immeuble détruit par une attaque de drone à Kiev, lundi dernier. (AFP)
Des sapeurs-pompiers s'affairent au milieu des décombres d'un immeuble détruit par une attaque de drone à Kiev, lundi dernier. (AFP)
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

La prolifération des drones de l'Iran, résultat de l'obstination occidentale sur l'accord nucléaire

  • Lundi, la Russie a lancé sur Kiev des drones kamikazes fournis par l’Iran; l'attaque a fait au moins quatre morts parmi les civils
  • Les analystes estiment que l'accord sur le nucléaire conclu sous la présidence d'Obama a fourni à l'Iran les ressources financières et le temps nécessaires pour développer son programme de drones

LONDRES: Le régime de Téhéran assume la responsabilité des dizaines de civils tués au cours du mois écoulé. De jeunes manifestants ont ainsi été abattus par les forces de sécurité dans les rues d'Iran, et des citoyens de la lointaine Ukraine ont été tués par des drones iraniens livrés par l'Iran à la Russie. 

Néanmoins, l'Occident semble disposé à faire des concessions au régime iranien au sujet des programmes de production d'armes conventionnelles et des tactiques par procuration dans le seul espoir d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe nucléaire. C'est la conclusion tirée des tentatives des pays occidentaux de sauver, coûte que coûte, l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

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Le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran et ses mandataires emploient dans les conflits du Moyen-Orient des drones Shahed-136, dont le nom signifie «martyr» en persan. (AFP)

«Au lieu de résoudre le problème posé par les missiles et les armes conventionnelles de l'Iran, on se concentre depuis des années sur la question de l'accord sur le nucléaire iranien», a souligné lundi Norman Roule, spécialiste du Moyen-Orient et ancien haut fonctionnaire de la CIA, dans un message publié sur Twitter.

«Les Irakiens, les Syriens, les Émiratis, les Saoudiens, les Yéménites, les Ukrainiens et les expatriés qui vivent dans ces pays ont payé le prix de cette décision.»

Alberto Miguel Fernandez, diplomate américain à la retraite et ancien directeur du Middle East Broadcasting Network, partage l'avis de M. Roule. Il a également critiqué la Maison Blanche pour la tolérance excessive dont elle fait preuve à l'égard des activités malveillantes du régime iranien.

«L'administration Biden se trompe en accusant l'Arabie saoudite d'aider la Russie. Elle fait toutefois preuve de souplesse à l'égard de l'Iran [qui approvisionne la Russie en drones] depuis presque deux ans», a écrit M. Fernandez sur Twitter lundi. 

Les États-Unis de Trump se sont retirés en 2018 de l'accord nucléaire conclu sous la présidence d'Obama, accord connu sous le nom plus officiel de «Plan global d'action conjoint» (PAGC). Soutenu par ses alliés européens, le nouveau président, Joe Biden, s’obstine à relancer cet accord en accordant un grand nombre de concessions substantielles à la République islamique. 

«L'Iran a profité des pourparlers pour se montrer capable de défier les grandes puissances ainsi que l'Agence internationale de l'énergie atomique», confie M. Roule à Arab News.

«Il est également parvenu à normaliser son programme nucléaire, qui semble pourtant plus vaste et beaucoup plus dangereux. Téhéran a enregistré ces deux victoires gratuitement.»

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Des responsables américains affirment que l'Iran fournit à la Russie des «centaines» de drones équipés dans une tentative destinée à changer la donne dans la guerre menée contre l'armée ukrainienne. Cette dernière est soutenue par l'Occident. (AFP)

La République islamique s'est montrée peu encline à rencontrer la communauté internationale à mi-chemin. Au contraire, elle a librement intensifié ses activités malveillantes en toute impunité: l'Iran étend considérablement l'enrichissement de l'uranium et continue de s'immiscer dans les affaires régionales par le biais de son arsenal de drones, de missiles et de milices mandataires.

Une trentaine de drones «kamikazes», fournis à la Russie par l'Iran, se sont abattus lundi sur des quartiers résidentiels de la capitale ukrainienne, Kiev. Cet assaut a fait au moins quatre morts. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran et ses mandataires emploient dans les conflits du Moyen-Orient des drones Shahed-136, dont le nom signifie «martyr» en persan.

Prenons l'exemple de la milice houthie au Yémen, qui cible régulièrement l'Arabie saoudite à l'aide de drones chargés d'explosifs. Téhéran lui a fourni les moyens et le savoir-faire nécessaires pour assembler et lancer ces drones, dont les effets sont dévastateurs.

En septembre 2019, des drones et des missiles de croisière iraniens se sont abattus sur les installations pétrolières d'Abqaïq et de Khurais, dans l'est de l'Arabie saoudite. Cet assaut a perturbé de manière significative les marchés pétroliers mondiaux. Le recours aux mêmes engins en Ukraine, récemment, laisse supposer que le régime intensifie nettement ses efforts dans le but de propager la terreur.

En réponse aux informations selon lesquelles l'Ukraine serait visée par des drones de fabrication iranienne, Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, a déclaré lundi dernier à Luxembourg devant la presse: «Nous allons chercher des preuves concrètes qui attestent de cette implication.»

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Une trentaine de drones « kamikazes », fournis à la Russie par l'Iran, se sont abattus lundi sur des quartiers résidentiels de la capitale ukrainienne, Kiev. (AFP)

Des responsables américains affirment que l'Iran fournit à la Russie des «centaines» de drones équipés dans le but de changer la donne dans la guerre livrée à l'armée ukrainienne. Cette dernière, soutenue par l'Occident, a en effet reconquis ces dernières semaines de vastes étendues de territoire dans l'est du pays. 

La Russie a utilisé un certain nombre des munitions rôdeuses qu'elle vient d'acquérir; elles portent également le nom de «drones kamikazes» ou de «drones suicides». Peu coûteux, ces drones peuvent être lancés en masse, ce qui permet de neutraliser les défenses de l'ennemi et d'atteindre les cibles sur lesquelles ils s'abattent.

Le Shahed-136 – surnommé «air moped» (ou «vélomoteur») pour le vrombissement qu'il produit pendant son vol – a été utilisé pour la première fois en Ukraine en septembre dernier. Des rapports suggèrent qu'il a été vendu aux Russes au mois d'août, un argument qui a été démenti par l'Iran.

«Nous devons reconnaître, à regret, que le gouvernement iranien est en train de mentir, tout comme le gouvernement de la Fédération de Russie. En effet, nous nous sommes entretenus avec des dirigeants iraniens du plus haut niveau», a récemment déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une interview accordée à l'émission Frankly Speaking d'Arab News. 

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Une trentaine de drones «kamikazes», fournis à la Russie par l'Iran, se sont abattus lundi sur des quartiers résidentiels de la capitale ukrainienne, Kiev. (AFP)

«Nous nous sommes entretenus avec l'ambassade [d’Iran, NDLR]. Nous avons demandé aux ambassadeurs de vérifier auprès du ministère des Affaires étrangères. Ils nous ont assuré qu'il n'avait pas vendu de drones à la Russie, que les drones lancés ne leur appartenaient pas et que ces allégations étaient sans fondement.»

«Nous conservons plusieurs drones iraniens qui se sont abattus sur notre territoire et qui ont été vendus à la Russie pour tuer notre peuple. Ils sont utilisés contre des infrastructures civiles, mais aussi contre des civils pacifiques. C'est ce qui nous a amenés à renvoyer les diplomates iraniens de l'Ukraine. Nous n'avons rien à leur dire. Nous ne voulons pas discuter avec eux.»

Dans ce contexte, certains rapports révèlent que les États-Unis envisagent d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran en réponse à la vente de drones à la Russie. Toutefois, les experts ne s'attendent pas à ce que ces sanctions portent un coup dur au régime du Guide suprême, Ali Khamenei.

«De nouvelles sanctions seront probablement prises à l'encontre de l'Iran, mais les sanctions sur la vente de drones seront probablement peu efficaces sur le court terme», a expliqué M. Roule.

«Les dirigeants iraniens doivent sentir que leurs actions les plongent dans un isolement diplomatique et économique qui va déstabiliser le régime. Il faut absolument réduire les revenus de l'Iran qui proviennent du pétrole.»

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Une trentaine de drones «kamikazes», fournis à la Russie par l'Iran, se sont abattus lundi sur des quartiers résidentiels de la capitale ukrainienne, Kiev. (AFP)

Azim Ibrahim, directeur de l’Institut New Lines pour la stratégie et la politique, estime que l'accord sur le nucléaire iranien a donné à Téhéran des ressources financières qui lui ont permis de développer ses programmes de drones et de missiles. Cela s'explique par le fait que la pression des sanctions sur le régime iranien a été allégée; mais, en échange, les restrictions sur son programme nucléaire ont été renforcées.

«Si l'accord sur le nucléaire iranien est relancé sans que soient appliquées de nouvelles restrictions sur le développement d'armes conventionnelles et le recours aux milices mandataires, on ne fera que répéter la même erreur», a-t-il prévenu.

«L'Occident doit avant tout comprendre que le premier accord sur le nucléaire iranien a explicitement donné à Téhéran les moyens financiers et le temps nécessaires pour développer son programme de drones. Ces drones constituent la pierre angulaire de la stratégie régionale vaste et agressive de l'Iran», a confié M. Ibrahim à Arab News.

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L'Occident semble disposé à faire des concessions au régime iranien au sujet des programmes de production d'armes conventionnelles et des tactiques par procuration dans le seul espoir d'empêcher Téhéran de se doter d'une bombe nucléaire. (AFP)

«Un nouvel accord avec l'Iran ne doit pas répéter la même erreur; l'Occident doit faire tout son possible pour endiguer la stratégie de déploiement de drones iraniens au Yémen, en Syrie, au Liban et, actuellement, en Ukraine. Mais il doit d'abord admettre que cette stratégie est bel et bien mise en œuvre.»

Pour M. Ibrahim, l'Occident doit réagir de manière «redoutable» aux dernières attaques de drones.

«Pendant trop longtemps, l'Iran a misé sur l'indifférence et la mollesse de l'Occident», souligne-t-il. «Ce pays a construit un empire de milices dans la région. Il les a armées de missiles balistiques et de drones qui leur permettent d’agresser directement les forces de l'Otan ainsi que leurs alliés du Moyen-Orient.»

«C'est la négligence de l'Occident qui a permis au programme de drones de l'Iran de croître. Pour faire contrepoids à cette négligence, l'Occident doit combler les années d'inaction en agissant de manière agressive. […] Il doit agir de son propre chef.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.