Crimes de guerre: Fin d'une nouvelle mission de gendarmes français en Ukraine

Des médecins légistes transportent des sacs mortuaires dans une forêt près d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, le 19 septembre 2022, où les enquêteurs ukrainiens ont découvert plus de 440 tombes après la reprise de la ville aux Russes. (Photo, AFP)
Des médecins légistes transportent des sacs mortuaires dans une forêt près d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, le 19 septembre 2022, où les enquêteurs ukrainiens ont découvert plus de 440 tombes après la reprise de la ville aux Russes. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

Crimes de guerre: Fin d'une nouvelle mission de gendarmes français en Ukraine

  • L'équipe de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), a participé à l'examen de corps à Izioum, où les autorités ukrainiennes ont exhumé fin septembre 447 cadavres
  • Les gendarmes ont aussi enquêté sur les corps de 24 civils, dont 13 enfants, selon les autorités ukrainiennes, tués par balles alors qu'ils étaient dans un convoi de voitures, près de Koupiansk, fin septembre

KIEV: Des gendarmes français, spécialistes de l'identification de victimes et de la collecte de preuves de crimes, ont terminé mercredi une troisième mission de deux semaines en Ukraine, cette fois dans la région de Kharkiv (est).

L'équipe de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), a participé à l'examen de corps à Izioum, où les autorités ukrainiennes ont exhumé fin septembre 447 cadavres enterrés dans une forêt près de la ville reprise aux Russes.

Les gendarmes ont aussi enquêté sur les corps de 24 civils, dont 13 enfants, selon les autorités ukrainiennes, tués par balles alors qu'ils étaient dans un convoi de voitures, près de Koupiansk, fin septembre.

Kiev a accusé les Russes d'avoir "attaqué ces civils qui tentaient d'échapper aux bombardements" près de la ligne de front.

Concernant cette dernière enquête, "la présence d'un médecin légiste, d'un expert en balistique et en explosif a été très utile pour notre équipe", a expliqué son chef, le colonel Laurent Chartier, lors d'un point presse conjoint avec le procureur général de l'Ukraine, Andriï Kostine, et l'ambassadeur de France à Kiev, Etienne de Poncins.

Le point presse s'est déroulé dans le parking souterrain d'un bâtiment du parquet général de la capitale Kiev, visée ces derniers jours par des frappes russes.

"La lutte contre l'impunité est une des priorités de la France", a déclaré M. de Poncins, rappelant que des gendarmes de l'IRCGN avaient déjà mené deux premières missions en Ukraine, dès avril, pour aider à l'enquête ukrainienne sur le massacre de Boutcha, ville près de Kiev devenue symbole des atrocités attribuées aux forces russes.

"L'arrivée de la mission française (en avril) a marqué un tournant dans l'histoire de la documentation des atrocités commises par l'armée russe lors de l'encerclement des villes pacifiques proches de la capitale ukrainienne", a souligné le procureur général.

"Un tableau similaire a fini par se dessiner dans la région désoccupée de Kharkiv et les experts français sont à nouveau arrivés en première ligne de l'enquête", a ajouté M. Kostins, en remerciant les gendarmes.

L'ambassadeur de France a également annoncé la fourniture à l'Ukraine d'ici à la fin de l'année d'un deuxième laboratoire mobile dédié à l'analyse rapide et à l'expertise ADN, après la livraison d'un premier exemplaire cet été.


Le Haut Conseil des finances publiques plaide en faveur d'hypothèses budgétaires « prudentes »

Le Haut Conseil des finances publiques plaide en faveur d'hypothèses budgétaires « prudentes »
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  • Le HCFP émet cette recommandation dans son avis sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) présenté au Conseil des ministres mercredi, qui fixe les ajustements budgétaires à réaliser en fin d'année.
  • Cependant, le HCFP relève que ce dernier, estimé à 4,4 % dans le projet de loi de finances (PLF) 2024, a connu « un dérapage majeur », en raison de prévisions initiales de recettes trop optimistes.

PARIS : Mercredi, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a appelé le gouvernement à retenir des « hypothèses prudentes » dans ses textes financiers, pour éviter un nouveau « dérapage majeur » des comptes publics.

Le HCFP émet cette recommandation dans son avis sur le projet de loi de finances de fin de gestion (PLFG) présenté au Conseil des ministres mercredi, qui fixe les ajustements budgétaires à réaliser en fin d'année.

Le HCFP juge que l'hypothèse de croissance de 1,1 % cette année qui y figure « reste réaliste », qu'une inflation moyenne de 2,1 % est « elle aussi réaliste », quoique « un peu élevée » alors qu'elle est désormais largement inférieure à 2 % en rythme annuel.

La prévision d'un déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 « reste plausible ».

Cependant, le HCFP relève que ce dernier, estimé à 4,4 % dans le projet de loi de finances (PLF) 2024, a connu « un dérapage majeur », en raison de prévisions initiales de recettes trop optimistes.

Celles-ci sont désormais attendues à 1 250,7 milliards d'euros, au lieu de 1 292,2 milliards dans le PLF, soit un écart de 41,5 milliards d'euros, relève le Haut Conseil.

Le PLF comprend aussi 15 milliards d'euros de dépenses supplémentaires : celles de l’État sont revues très légèrement à la baisse, mais celles de la Sécurité sociale augmentent de 3,5 milliards d'euros et, surtout, celles des collectivités territoriales de 13,4 milliards d'euros.

Cela « montre la nécessité, pour présenter une trajectoire de finances publiques fiable, de retenir dans les textes financiers des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de modération des dépenses des collectivités locales », remarque le HCFP, qui est présidé par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

Pour le Haut Conseil, la trajectoire du plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) présentée en octobre, qui prévoit le retour du déficit public sous 3 % du PIB en 2029 au lieu de 2027, est « une référence plus pertinente ». Cependant, il regrette de ne pas avoir obtenu tous les éléments nécessaires pour en apprécier le réalisme.

Il souligne enfin la hausse de 2,9 points de la dette cette année, à 112,8 % du PIB, et appelle la France à respecter le PSMT pour « ne pas voir sa position continuer de s'éroder au sein de la zone euro », dont elle est le troisième pays le plus endetté derrière la Grèce et l'Italie.


Violences conjugales en France : +10 % de victimes enregistrées sur un an

Un manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « 1 viol toutes les 6 minutes » lors d'une manifestation de soutien à Gisèle Pelicot sur la place de la République à Paris le 14 septembre 2024. (Photo par Ian LANGSDON / AFP)
Un manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « 1 viol toutes les 6 minutes » lors d'une manifestation de soutien à Gisèle Pelicot sur la place de la République à Paris le 14 septembre 2024. (Photo par Ian LANGSDON / AFP)
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  • Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées en France par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an,
  • Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %).

PARIS : Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées en France par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur.

Le nombre de victimes enregistrées « a doublé depuis 2016 », précise dans un communiqué le ministère, qui inscrit cette hausse dans le « contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes ».

Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %).

Selon le ministère de l'Intérieur, les deux tiers des violences conjugales (64 %) consistent en des violences physiques.

Trente-deux pour cent des victimes ont subi des violences verbales ou psychologiques, dont du harcèlement moral (17 %), des menaces (12 %), des atteintes à la vie privée (1 %) ou des injures et diffamations (1 %). Quatre pour cent ont été victimes de violences sexuelles.

Pour 2 % des victimes de harcèlement moral, les faits ont mené au suicide ou à une tentative de suicide.

Comme en 2022, le Pas-de-Calais (nord), la Réunion (océan Indien), le Nord, la Somme (nord) et la Seine-Saint-Denis (banlieue parisienne) « figurent parmi les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes » âgées de 15 à 64 ans, selon le ministère.


Macron félicite Trump et se dit "prêt à travailler ensemble" avec "respect et ambition"

Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du président du Kazakhstan au palais présidentiel de l'Élysée pour une réunion dans le cadre de la visite d'État du président du Kazakhstan en France, à Paris, le 5 novembre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du président du Kazakhstan au palais présidentiel de l'Élysée pour une réunion dans le cadre de la visite d'État du président du Kazakhstan en France, à Paris, le 5 novembre 2024. (AFP)
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PARIS: Emmanuel Macron a adressé mercredi ses "félicitations" au "président Donald Trump", se disant "prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années" lors du premier mandat du républicain.

"Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité", a ajouté le président français sur X à l'endroit de celui qui semble en passe de retourner à la tête des Etats-Unis. Emmanuel Macron est le premier dirigeant d'un grand pays occidental à féliciter Donald Trump, juste après qu'il ait revendiqué la victoire dans la course à la Maison Blanche, également annoncée par la chaîne Fox News.