La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques se fera place de la Concorde et sur le bas des Champs-Elysées

La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) aura lieu place de la Concorde mais aussi sur le bas de l'avenue des Champs-Elysées à Paris. (Photo, Twitter: @Paris2024)
La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) aura lieu place de la Concorde mais aussi sur le bas de l'avenue des Champs-Elysées à Paris. (Photo, Twitter: @Paris2024)
Short Url
Publié le Jeudi 20 octobre 2022

La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques se fera place de la Concorde et sur le bas des Champs-Elysées

La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) aura lieu place de la Concorde mais aussi sur le bas de l'avenue des Champs-Elysées à Paris. (Photo, Twitter: @Paris2024)
  • La place de la Concorde, place emblématique de Paris, accueillera les sports urbains pendant les JO
  • Cette cérémonie, validée par le conseil d'administration du comité d'organisation jeudi, pourra accueillir 65 000 personnes

SAINT DENIS: La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre) aura lieu place de la Concorde mais aussi sur le bas de l'avenue des Champs-Elysées à Paris, ont détaillé jeudi les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) au cours d'une conférence de presse. 

L'option de la place de la Concorde avait déjà été annoncée en juin dernier. 

Pour satisfaire la demande du mouvement paralympique d'avoir une jauge au moins équivalente à celle du Stade de France en mode cérémonie, c'est-à-dire au moins 60 000 personnes, le projet a été amendé et s'est étendu sur l'avenue la plus connue de Paris. 

Cette cérémonie, validée par le conseil d'administration du comité d'organisation jeudi, pourra accueillir 65 000 personnes: 35 000 personnes (bien 35 000) en places payantes et 30 000 gratuitement (bien 30 000) pourront assister au défilé des délégations -- 184 au total -- qui aura lieu aussi sur le bas de l'avenue des Champs-Elysées. 

Elle aura lieu le 28 août au soir, a précisé le président du comité d'organisation Tony Estanguet, qui a le souhait de rendre "les Jeux les plus inclusifs possibles", avec "11 jours de compétitions (paralympiques) qui doivent changer le monde". 

La place de la Concorde, place emblématique de Paris, accueillera les sports urbains pendant les JO. Ses scènes et tribunes seront utilisées et transformées pour cette fête: 4 400 athlètes, et 7 000 personnes au total avec leurs accueillants, sont attendus pour parader. 

Ce spectacle qui pourrait attirer 300 millions de téléspectateurs sera conçu "comme un festival de musique" en utilisant les scènes installées sur la place, a expliqué Thierry Reboul, directeur des cérémonies. 

C'est le metteur en scène Thomas Jolly qui va orchestrer toutes les cérémonies des JOP, et en particulier la cérémonie inédite d'ouverture sur la Seine pour les JO. 

"Derrière cette cérémonie, c'est changer le regard sur le handicap et avancer sur certains dossiers qui sont encore un peu à la traîne au niveau des transports et de l'accessibilité", a commenté la championne de para-aviron, Perle Bouge, lors de la conférence de presse. La ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a salué le "symbole de l'unité" de la place de la Concorde. 

Elle a par ailleurs indiqué que le décret sur les événements sportifs d'importance majeure, qui sont protégés par une diffusion en clair, allait être "réajusté" pour y inclure les parasports. La modernisation de ce décret remontant à 2004 avait déjà été annoncée en janvier 2022 par les ministres des Sports et de la Culture de l'époque pour y intégrer plus de sport féminin et de parasport. 

Le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a rappelé que "chaque pavé de la Place de la Concorde porte les traces de l'histoire". En vue des Jeux, la place connaitra des "rénovations" notamment les guérites et les fontaines, a-t-il précisé. 

Les deux cérémonies de clôture doivent elles se dérouler au Stade de France à Saint-Denis. Le coût des cérémonies d'ouverture n'a toujours pas été dévoilé. Le vice-président de la région Ile-de-France, Patrick Karam, a indiqué qu'il y aura "un surcoût, nous l'assumerons tous collectivement". 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

Short Url
  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Short Url
  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

Short Url
  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.