Burkina : un avocat de 64 ans nommé Premier ministre

Le Capitaine Ibrahim Traore, nouveau président du Burkina Faso, assiste à la cérémonie du 35e anniversaire de l'assassinat de Thomas Sankara, à Ouagadougou, le 15 octobre 2022. (AFP).
Le Capitaine Ibrahim Traore, nouveau président du Burkina Faso, assiste à la cérémonie du 35e anniversaire de l'assassinat de Thomas Sankara, à Ouagadougou, le 15 octobre 2022. (AFP).
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Publié le Samedi 22 octobre 2022

Burkina : un avocat de 64 ans nommé Premier ministre

  • «Appolinaire Joachim Kyelem de Tembela est nommé Premier ministre», indique un décret lu à la télévision publique par le secrétaire général du gouvernement Jacques Sosthene Dingara
  • M. Kyelem de Tembela, avocat de profession est à la tête du Centre de recherches internationales et stratégiques, un groupe de réflexion

OUAGADOUGOU : Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat fin septembre, a nommé vendredi comme Premier ministre, Appolinaire Joachim Kyelem de Tembela, un avocat de 64 ans.

"Appolinaire Joachim Kyelem de Tembela est nommé Premier ministre", indique un décret lu à la télévision publique par le secrétaire général du gouvernement Jacques Sosthene Dingara.

M. Kyelem de Tembela, avocat de profession est à la tête du Centre de recherches internationales et stratégiques, un groupe de réflexion.

Docteur en droit, formé à Nice où il a également enseigné, il est auteur de plusieurs ouvrages notamment "Thomas Sankara et la Révolution au Burkina Faso - Une expérience de développement autocentré".

Très critique sur les plateaux de télévision dont il est familier, il dénonçait les dérives de la transition sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat le 30 septembre.

Le 14 octobre, une charte a été adoptée prévoyant la mise en place d'un gouvernement de 25 membres et d'une assemblée législative de 71 membres.

Le 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba et regroupés au sein d'une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'incapacité face aux attaques jihadistes qui se sont multipliées au Burkina.

Mais ces attaques n'ont pas cessé en huit mois et un nouveau putsch a eu lieu le 30 septembre portant au pouvoir le capitaine Traoré qui a notamment invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier ce coup d'Etat.

"Depuis le 24 janvier, jusqu'au 30 septembre, nous avons constaté des dérives qui ont conduit à un recadrage de cette transition", a résumé vendredi le capitaine Traoré dans son allocution lors de son investiture comme président.

 

Burkina: quinze jihadistes tués par l'armée après une attaque qui a fait quatre morts

L'armée burkinabé a tué lundi quinze jihadistes dont le chef d'un groupe local dans le sud-ouest du Burkina Faso, en représailles d'une attaque qui avait tué quatre civils, a annoncé vendredi l'état-major.

Dans la soirée du 17 octobre, l'armée et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) de la localité de Mangodara ont "mené une opération de ratissage suite à une action d'un groupe armé terroriste dans le village de Kongodjan ayant occasionné la mort de quatre civils", a indiqué l'état-major dans un communiqué.

"Cette offensive a permis de neutraliser quinze terroristes dont leur chef" et de "libérer un otage", précise l'armée.

L'identité de l'otage n'a pas été révélée.

Deux gendarmes ont été blessés au cours des opérations qui ont également permis de récupérer quatre motos, des fusils de type kalachnikov AK47, des chargeurs et des postes émetteurs/récepteurs, poursuit le texte.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.

Ces attaques régulières, d'abord concentrées au nord avant de s'étendre au reste du pays, particulièrement l'est, ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.

Samedi, au moins trois soldats et huit supplétifs civils de l'armée ont été tués  lors d'une attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays.

Cette attaque est survenue deux semaines après un coup d'Etat militaire le 30 septembre, perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Il s'agissait du deuxième coup d'Etat au Burkina Faso en huit mois, les putschistes invoquant à chaque fois la dégradation de la  situation sécuritaire dans ce pays en proie à la violence jihadiste depuis sept ans.

Investi vendredi comme président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Traoré a assuré que leurs "objectifs ne sont autres que la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.